Folie à Deux

95 5 4
                                    

Note : Attention !! Chapitre classé +18 pour une scène de sexe.

==========================

Le tout a duré une poignée de minute, peut-être un peu plus. Le silence qui les entoure est assourdissant. Médéric et Gael se regardent et échangent un sourire. Ils ont le souffle court mais l'adrénaline n'est pas retombée. Autre chose flambe entre eux. Quelque chose de puissant, attisé par la violence et la mort. Quelque chose qui leur brule le corps, leur vide la tête. Une seule pensée les domine... Comment sont-ils revenu à la voiture ? ont-ils courus ? ont-ils marchés ? Aucun des deux ne saurait le dire. Leur premier baiser à l'arrière de la voiture est affamé. Ce n'est que coup de dents et bataille de langue. Chevauchant Médéric, Gael gémis alors qu'il presse ses hanches contre le ventre de Médéric. Ce dernier écarte la veste et la chemise, faisant sauter le premier bouton du haut dans son empressement à venir à la fois sentir, mordre, embrasser le cou et l'épaule de Gael qui râle d'anticipation. Il soulève le léger pull de Médéric pour palper, griffer, caresser la peau bouillante et ferme. Les tétons durcis lui irritent les paumes. Gael lui saisit les cheveux à pleine main pour tirer la tête et le regarder dans les yeux. Pas un mot. Juste un regard sauvage, impatient, violent... dominant. « Prends-moi. Maintenant. » les yeux parlent, crient, hurlent. Médéric gronde. Il lui pétrie les fesses. Trop de vêtement entre eux. La voiture tangue lorsqu'ils se battent avec les boutons et les fermetures éclairs. Les sexes sont enfin relâchés, brulants, tendus à l'extrême. Encore quelques mouvement saccadés et Gael est libéré de son pantalon et de son boxer. Il se réinstalle sur les genoux de Médéric en gémissant. Il se presse contre lui, leur sexe perlant de plaisir pressés l'un contre l'autre entre leur ventre. Leur bouche s'embrasse encore une fois. Gael arrive à faire passer le pull de Médéric par-dessus ses épaules. Il s'attaque avec empressement à la peau du torse, aux tétons qu'il croque délicatement, qu'il pince entre ses lèvres et ses doigts. Médéric halète, la tête rejetée en arrière. Son corps est en feu. Ses mains pétrissent les fesses rondes, ses doigts se glissent entre elles, cherchant l'intimité de Gael qui se relève sur ses genoux. Médéric le mord au niveau de l'épaule, suçant la marque rouge pour le marquer. Cela fait gémir Gael a répétition. Il se frotte contre les doigts de Médéric sans honte, cherchant son plaisir tandis que leur sexe roule entre leur ventre. Gael fini par repousser les mains. Il embrasse encore Médéric et lui parle contre ses lèvres.

— C'est bon, c'est assez, Med. Je te veux en moi...

— Non, tu... oh merde...

Médéric ferme fort les yeux, tandis que ses mains se crispent sur les cuisses de Gael. Son sexe est dirigé d'une main autoritaire, pressé et introduit dans le corps de Gael. Il croit mourir. La pression est forte sur son sexe gonflé. Son gland passe. Gael halète. Médéric ouvre les yeux sur le visage crispé de son amant.

— Dao...

— Je te veux comme ça Med. Je te veux comme ça. Je veux sentir... je... ha !

La pénétration est douloureuse mais c'est ce que veut Gael ce soir. Il veut se sentir vivant, encore. Il veut ressentir un maximum de chose. Retrouver l'excitation du combat, la douleur des coups. La pression dans son corps est forte. Le sexe est imposant. Il le sent sur toute sa longueur alors qu'il abaisse ses hanches. Il bouge en légers cercles, ajustant son corps à l'intrusion. Il sent la sueur couler sur son front et son dos. Entre ces paupières, il regarde Médéric qui n'ose faire aucun geste pour ne pas le blesser alors qu'il en meurt d'envie. Gael sourit. Il l'embrasse délicatement du bout des lèvres. Puis les presse plus fort en grognant. Pourquoi faut-il qu'elles soient si douces ? Il les lui lèche avant d'infiltrer sa langue, ses bras s'enroulent autour du cou. Gael sent les mains de Médéric bouger sur ses cuisses, s'attarder sur ses fesses. Comment son homme peut-il être passionné une minute et la suivante aussi attentionné ? Cette dualité le fait fondre. Il bouge lentement pour commencer. Le sexe coulisse en lui, lui arrachant un premier soupir. Son désir un peu amoindri par la douleur, se réveille à nouveau. Au deuxième mouvement, il sent Médéric se tendre. Ses baisers se font plus gourmands, ses mains plus aventureuses et empressées. Oui... Gael sourit. Son amant brûle pour lui.

— Montre-moi mon nom, Médéric. Fais-moi voir les étoiles.

— Dao !

Médéric lui saisit les hanches et lui impose un rythme plus rapide. Á chaque mouvement il lève ses hanches pour venir à la rencontre des fesses de Gael. La voiture tangue. Le sexe de Médéric s'enfonce entre les reins de Gael pour le posséder, pour l'envahir, pour le faire sien. Gael est à lui. Son corps lui appartient. Il est le seul à pouvoir le maltraité. Il est le seul à pouvoir le faire crier comme maintenant. Médéric regarde le rouge du plaisir envahir les jours, le cou et le torse de Gael. La marque rouge qu'il a fait plus tôt l'appelle. Il y plante ses dents, arrachant un cri étranglé à Gael qui lui griffes les épaules et le dos. Gael courbe le dos pour éviter de se prendre le plafond de l'habitacle de la voiture, pressant à son tour ses lèvres contre l'épaule dure de Médéric. Il halète. La peau de Médéric a le gout salé de la sueur. Il y passe sa langue. Le rythme est effréné. La voiture grince sur ses suspensions.

— Je vais...

— Oui, Dao. Moi aussi... viens, bébé... viens... oui...OUI !

Gael est le premier à jouir, suivit dans la seconde par Médéric. Le sperme chaud s'étale entre leur ventre et leur torse tandis qu'il sent le sexe de Médéric pulser en lui. Il retombe contre lui en haletant. Médéric aussi. Les vitres de la voiture sont couvertes de condensation qui perlent sur le verre. Le calme revient progressivement. Gael gigotte, mal à l'aise de sentir la jouissance de Médéric couler hors de lui. Il finit par attraper son boxer pour s'essuyer tandis que Médéric se réajuste et reboutonne son pantalon. Après une légère confusion et les quelques minutes nécessaires pour récupérer les vêtements et s'habiller, les deux hommes se retrouvent à l'avant. Gael se pince les lèvres. Ses fesses sont douloureuses et Médéric rit doucement alors qu'il décolle quelques mèches de cheveux du front de Gael.

— J'y suis aller un peu fort.

Gael baisse les yeux.

— C'est ce que je voulais.

— J'ai cru comprendre cela, oui.

Médéric lui soulève le menton et lui embrasse les lèvres doucement, notant au passage leur contour abimés par leur baiser. Cela l'incite à presser plus fort sa bouche sur ses lèvres qui l'excitent.

— Tu as été parfait. J'ai encore envie de t'entendre crier, ce soir.

Gael rougit. Médéric agite un doigt devant les yeux du jeune homme.

— Après ce qu'on a fait, interdit de se sentir gêné ou timide. Plus je fais l'amour avec toi, plus j'ai envie de le faire. Je veux tout prendre de toi. Tout.

Gael avale sa salive, revoyant Médéric étrangler l'homme. Il se lèche les lèvres. Médéric démarre la voiture et sort de l'emplacement du parking. Il est près de minuit et les rues sont calmes. Des gyrophares trouent l'obscurité et des sirènes, le silence. Médéric et Gael se regardent.

— Je pense qu'ils les ont trouvés.

Gael glousse.

— Ça ne fait aucun doute.

Médéric secoue la tête, faussement fataliste.

— Les rues sont si peu sûres de nos jours ! on se fait agresser à chaque coin de rue !

— Encore un fait divers de plus dans les journaux de demain matin.

Leur main se joignent sur le levier de vitesse et ils échangent un long regard au feu rouge. Leurs doigts se nouent. Les mots ne sont pas nécessaires alors qu'ils se comprennent si bien. Ils l'ont fait. Ils l'ont vraiment fait même si c'était plus par opportunité que vraiment réfléchit. Ils l'ont fait et le referont. Ils sont liés dans le meurtre, ils sont liés dans le sexe et l'amour. Les mots sont inutiles car pas assez complexe pour exprimer ce qu'il y a entre eux. Est-ce de la folie ? Si c'est le cas, ils sont fous à deux. C'est de l'amour ? Sûrement une forme d'amour tordu et malade. Mais malades, ils le sont. Un autre sourire alors que le feu passe au vert et la voiture de Médéric s'éloigne du lieu où les véhicules de secours s'alignent.

Red Blood Love (VF) [Complète]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant