Monstres

128 4 8
                                    

Note : Bonjour à tous. Ce chapitre est classé +18 car il y a une scène de sexe. Le prochain aussi. vous voilà prévenu ! Bonne lecture

_______________________________________________

Médéric se fige. Il se tourne vers Gael, mais se détourne aussitôt, fixant le tapis usé.

— Non... non... ce n'est pas ça !

Gael continue, bougeant de plus en plus nerveusement.

— Tu devrais avoir peur, Médéric. Je suis un monstre. Ce que j'ai fait là-bas, j'en frissonne encore. Pas de peur, non... c'était transcendant ! J'ai aimé ça, Médéric, tu entends ? J'ai adoré ! Pour la première fois de... de toute ma vie, j'ai été libre. J'avais le pouvoir, Médéric. J'aurais pu le tuer sans effort. Tu sais quel plaisir j'ai eu à lui écraser le visage, centimètre, par centimètre... sentir sa peau se déchirer ? et son sang... il était bouillant ! C'était bon Médéric ! J'ai envie de recommencer ! Si c'est ça être fou, alors j'en veux encore... j'en veux plus !

Gael s'est saisi des poignets de Médéric mais ce dernier a la tête baisser. Gael serre ses mains.

— Tu ne me regardes pas. Pourquoi ? Dis-le.

Le cœur de Gael se serre. Si Médéric met fin à leur relation, quelle qu'elle soit, il sait qu'il ne s'en remettrait pas. Pas après ce soir. Ses mains se serrent convulsivement sur les poignets de Médéric.

— C'est toi. C'est grâce à toi, Médéric. Parce que tu es la pièce de mon puzzle. Parce que tu es avec moi. Parce que si je sombre, je sais que tu seras avec moi. C'est ce que tu m'as dit. Est-ce que c'est vrai ? Est-ce que c'est encore vrai ? Parce que là, Médéric, je sombre... et c'est tellement bon ! Viens avec moi, Médéric. S'il te plait...

Le cœur de Médéric s'est mis à battre de plus en plus vite pendant toute la tirade de Gael tout en se serrant et se dilatant en même temps. Une douleur presque physique. Oh, s'il savait... si Gael savait ! Les ongles de Gael lui entrent dans la peau. Le jeune homme a les mains moites d'excitation. Les yeux de Médéric bougent vers l'entrejambe de Gael. Il avale sa salive tandis qu'il remonte le long du ventre, du torse, de l'angle des os de la gorge, ceux de la mâchoire... et ces putains de lèvres rouges ! Il voit un bout de langue en dépasser et s'en est trop pour lui. Il se lève d'un coup mais Gael le retient.

— Parles ! bon sang Médéric ! qu'est ce qui se passe ! C'est ce qui s'est passé ? C'est moi ?

Médéric se dégage de la poigne de Gael et lui fait enfin face. Le gamin est assis sur le canapé et le regarde avec ses yeux translucides tellement expressifs !

— Bien sûr c'est toi ! C'est toi dans ma tête tout le temps. Tu dis que tu es un monstre mais je ne lui tout autant que toi... j'ai... aimé tout à l'heure. Pire, j'ai été excité. Tout ce qui se rapporte à toi m'excite. Toutes les nuits je rêve que je te... plusieurs fois, que tu le veuilles ou non. Elle... elle m'a accusé de l'avoir voulu la violer, d'avoir déchirer ses vêtements, de l'avoir toucher de force. Mais la seule personne avec qui je veux... qui me donne envie... trop... tout le temps... c'est toi. Ce que j'ai vu tout à l'heure, je n'ai vu que toi. Toi à genoux qui frappait et frappait et j'avais envie de frapper avec toi. Je sombre aussi, Gael.

La voix qui sur la fin est suppliante se meurt alors que Médéric ferme les yeux. Lorsqu'il les ouvre, il les plante directement dans ceux de Gael.

— Je veux te baiser Gael.

Un sourire étire lentement les lèvres pleines de Gael et il écarte ses jambes, complètement offert.

— Alors baise-moi.

Red Blood Love (VF) [Complète]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant