Arnold Weasley

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Je rejoins Astoria, Kate et Crosya à table et m'installe à côté d'elles:

-Où étais-tu ?

-Un petit problème avec trois débiles. Rien de grave.

Nous mangeons en silence. Au menu: sardines d'Espagne, pâtes d'Italie et en dessert tiramisu. Je me régale, je demanderais à Démonyak d'en faire la prochaine fois. Lorsque la cloche sonne, nous rejoignons le cours de métamorphose. 

McGonagall est une vieille femme aux cheveux gris et aux lunettes posées sur son nez, mais elle respire l'énergie et ses yeux sont perçants et meurtriers. J'avais déjà entendu parler d'elle, elle occupe ce poste depuis des dizaines d'années. Malgré son âge, c'est un très bon professeur, juste mais dure, et elle nous donne comme première tâche de transformer un hérisson en pelote d'épingles. J'y arrive rapidement, car ma mère a toujours été douée en métamorphoses et m'y a initié très jeune, et je remarque que Malefoy également. A la fin du cours, Kate parvient à faire un petit coussin mais ce dernier se contracte sur lui-même chaque fois qu'on approche une épingle. Nous recevons comme devoirs de pratiquer ce sort, ainsi que de lire le premier chapitre du livre et de faire une synthèse d'un parchemin dessus. En apprenant cela, certains élèves échangent des regards anxieux à l'idée d'avoir autant de devoirs toute l'année. 

-Vous entrez dans une phase très important de votre apprentissage de la magie, explique en remarquant leurs mines dépitées McGonagall. Vos BUSE approchent !

-Il nous reste encore deux ans ! proteste un élève du fond de la classe.

-Peut-être, mais vous avez besoin de pratique. Vous n'êtes que deux à faire des coussins convenables, je vous rappelle.

Une fois le cours fini, je me dirige vers la salle commune pour faire mes devoirs avant le dîner. Kate et moi aidons Crosya à faire un coussin d'épingles, puis nous lisons ensemble le chapitre de métamorphose et commençons notre synthèse. A dix-neuf heures, nous gagnons la Grande Salle pour manger et j'entends soudain la voix de Malefoy:

-Hé, Weasley !

Je me retourne en même temps que mes amies pour voir le Serpentard donner au Gryffondor un exemplaire de la Gazette du Sorcier, tout en expliquant:

-Ton père est dans le journal, Weasley ! Ecoute un peu ça:

'NOUVELLES BEVUES AU MINISTERE DE LA MAGIE

Il semble que les ennuis de Ministère de la Magie soient loin d'être terminés, écrit notre envoyée spéciale, Rita Skeeter. Récemment montré du doigt pour l'insuffisance de son service d'ordre lors de la Coupe du Monde de Quidditch, et toujours incapable de donner la moindre explication concernant la disparition de l'une de ses sorcières, le ministère se voit à nouveau plongé dans l'embarras à la suite des fantaisies d'Arnold Weasley, du Service des détournements de l'artisanat moldu.

Arnold Weasley, qui fut poursuivi il y a deux ans pour possession d'une voiture volante, s'est trouvé impliqué hier dans un incident qui l'a opposé à des représentants de l'ordre moldu (appelés gendarmes) à propos de poubelles particulièrement agressives. Il semblerait que Mr Weasley se soit précipité au secours de Maugrey "Fol Œil", un ex-Auror d'un âge avancé qui fut mis à la retraite par le ministère lorsqu'il apparut qu'il était devenu incapable de faire la différence entre une poignée de main et une tentative de meurtre.

Comment on pouvait s'y attendre, en arrivant devant la maison transformée en camp retranché de Mr Maugrey, Monsieur Weasley fut bien obligé de constater que l'ancien Auror avait une fois de plus déclenché une fausse alerte. Avant de pouvoir échapper aux gendarmes, Mr Weasley s'est vu contraint de lancer plusieurs sortilèges d'Amnésie afin de modifier la mémoire des témoins. Il a cependant refusé de répondre aux questions de La Gazette du sorcier qui souhaitait lui demander pourquoi il avait cru bon d'impliquer le Ministère de la Magie dans cette bouffonnerie peu digne d'un de ses représentants, et dont les conséquences pourraient se révéler fort intéressantes."

-Tu te rends compte, Weasley, ils ne connaissent même pas son nom exact, c'est comme si ton père n'avait aucune existence.

Le hall est à présent rempli d'élèves des Quatre Maisons qui écoutaient la conversation tout en chuchotant.

-Et il y a une photo, Weasley ! Une photo de tes parents devant leur maison - si on peut appeler ça une maison ! Ta mère aurait peut-être intérêt à perdre quelques kilos, tu ne crois pas ?

Le rouquin semble bouillir intérieurement, et je me rapproche de Malefoy.

-Va te faire voir, Malefoy, lance le balafré. Viens, Ron...

Tiens donc. Le traitre à son sang s'appelle Ron.

-Ah oui, c'est vrai que tu es allé chez eux cette été Potter, continue Malefoy. Alors, dis-moi, est-ce que sa mère ressemble vraiment à un cochonnet ou bien c'est simplement la photo qui fait ça ?

Le rouquin tente de se jeter sur le Serpentard, mais ses amis l'en empêchent en le tenant par le dos de sa robe:

-Et ta mère à toi, Malefoy, réplique Potter; pourquoi est-ce qu'elle avait l'air d'avoir une bouse de dragon sous le nez quand je l'ai vu ? Elle est toujours comme ça ou bien c'est simplement parce que tu étais avec elle ?

Malefoy fronce les sourcils et se rapproche dangereusement du balafré. Si j'étais lui, je reculerai, le blond à l'air énervé. Mais ce mec doit avoir des envies suicidaires; parce qu'il soutient son regard sans fléchir. Le Serpentard le menace:

-Ne t'avise pas d'insulter ma mère, Potter ! grogne-t-il.

-Dans ce cas, ferme-là, conclut ce dernier en s'en allant. 

Soudain, je vois Malefoy sortir sa baguette et s'apprêter à lancer un sort, mais je me jette devant lui pour l'en empêcher, car Maugrey vient de surgir devant nous, l'air aux aguets. Soucieuse à l'idée d'être punie, j'entraine avec moi le blond au teint pâle dans un couloir d'un pas déterminé:

-Qu'est-ce que tu as fait ? siffle-t-il. J'allais lui mettre la raclée de sa vie !

-Et t'en prendre une à ton tour, je peste. Maugrey allait arriver, regarde !

Il jette un regard et aperçoit le professeur, mais ne s'excuse pas pour autant.

-Dans tous les cas, ne me touche plus, peste-t-il à la place.

-Tu es le pire des idiots que j'ai jamais vu ! je m'exclame. Je viens de te sauver et toi tu ne fais que m'insulter. La prochaine fois, il n'aura qu'à te transformer en fouine !

La tête haute, je fais volte-face et rejoins mes amies, mes cheveux roux volant derrière moi telle une flamme et laissant un Malefoy médusé.


-Te voilà ! s'écrie Kate. Nous te cherchions.

-Que faisais-tu ? me demande Astoria.

-Rien d'important, Toria, je réponds. Bon, vous me conseillez quoi, blanquette de veau ou pavé de truite ?


La Princesse de Serpentard [EN COURS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant