La Princesse de Serpentard [EN COURS]

Malefoy m'a ramené dans ma chambre

Lorsque je me réveille après ce qui me semble une éternité mais n'est qu'en réalité quelques heures, je suis confortablement installée dans mon lit. Je me redresse, perplexe et quand les évènements de l'après-midi me reviennent en tête, je fronce les sourcils : comment se fait-il que je sois ici ? 

Une solution s'impose à mon esprit : Malefoy m'a ramené dans ma chambre. Cette idée me perturbe un peu, parce que j'imagine mal le blond me laisser dormir et pire, me coucher dans mon lit et me border. Cela ne ferait aucun sens.

Je regarde l'heure et me rends compte qu'il est six heures du matin. Je suis censée me lever dans une heure, mais je sais pertinemment que je n'arriverais pas à me rendormir avec toutes ces questions en tête. Voilà des jours que je fais des insomnies et dors deux heures par nuit, là, j'ai explosé mon record.

Je sors de la chambre sur la pointe des pieds en veillant à ne pas réveiller les filles et descends dans la salle commune. Une silhouette est assise dans l'un des fauteuils émeraude et semble lire quelque chose. Je reconnais immédiatement Malefoy et mes yeux s'ouvrent en grand. Que fait-il ici ?

Il lève les yeux vers moi et je m'installe dans un canapé à côté de lui, perplexe. J'avoue que je ne sais pas trop quoi dire. Finalement, je décide de briser le silence pesant :

— Tu m'as ramené dans ma chambre ?

— Oui. J'ai utilisé le même sort que l'autre fois quand tu t'étais cognée dans le mur.

— Oh.

Je me triture les doigts, indécise. Je l'imagine très mal faire ça, pour être honnête. Pour moi, Drago Malefoy rime avec froideur, mépris. Là, il est presque... attentionné. Je frissonne et chasse cette pensée de mon esprit. Ce n'est pas le moment de m'embêter avec ça.

Il m'adresse son fameux sourire en coin moqueur, signe qu'il va ajouter quelque chose qui ne va pas me plaire.

— Tu ne me remercies pas ?

Et voilà ! Il sait très bien que je déteste remercier quelqu'un, il le fait exprès. Mais je lui dois au moins ça, alors je réponds sans ciller :

— Si, merci.

Il me tend alors l'ouvrage qu'il lisait :

— Au fait, j'ai fini d'étudier tous les livres qu'on a trouvé, je les ai monté dans ta chambre mais celui-là m'a l'air d'être le plus prometteur. Il y a un chapitre entier sur les sorts pour neutraliser les dragons.

Je lève un sourcil, méfiante :

— Tu les a vraiment tous lu ?

— Oui, enfin j'ai regardé les sommaires.

— Et je peux savoir pourquoi ?

Toute cette gentillesse masque sûrement un but plus grand et je ne peux m'empêcher de penser qu'il a une raison de faire ça. C'est Drago Malefoy, pas un Poufsouffle, je ne dois pas l'oublier.

— A ton avis ? Si je ne t'aide pas, c'est Potter qui gagnera, crache-t-il avec un mépris plus que visible. Tu es de Serpentard, alors il faut que tu réussisses. 

Sans que je comprenne vraiment pourquoi, une minuscule pointe de déception monte en moi. J'avais raison, il veut juste servir ses propres intérêts comme toujours. Pourquoi voudrait il être gentil avec moi ? Nous ne sommes pas amis ni proches. Et même mes amis n'auraient peut-être pas fait ça pour moi.

Je repousse très vite ce sentiment. L'heure n'est pas à l'amitié mais à la victoire. Si je veux y arriver, alors je vais avoir besoin d'aide. Et il pourra sûrement m'en fournir.