J'ai presque l'air heureuse

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Le moment de me préparer pour le bal arrive très vite et à six heures, je remonte dans le dortoir avec Kate et Astoria. Nous commençons par nous maquiller et je décide de faire quelque chose de simple. Je n'ai pas le courage de passer une heure sur un trait de liner, j'avoue, alors je parsème mes paupières de paillètes dorées qui relèvent la couleur de mes yeux, camoufle mes cernes bien trop présentes malgré un nombre ahurissant d'heures de sommeil et mets un léger gloss. La résultat est assez satisfaisant, je suis plutôt fière de moi. Ma mère m'a toujours répété qu'un masque de maquillage ne rendrait pas quelqu'un élégant, au contraire. Il faut avoir l'air naturel mais travaillé à la fois et je pense que j'ai assez bien respecté ses exigences.

Je décide de laisser mes cheveux tels quels mais je les boucle un petit peu avec ma baguette pour donner un effet négligé. Leur couleur flamboyante se suffit déjà à elle-même pour que j'ai besoin de les agrémenter d'un quelconque accessoire. J'aide Kate à accrocher son chignon et Astoria à fixer sa queue-de-cheval tressée. 

Finalement, nous enfilons nos robes sans trop de mal. Mes deux amies sont resplendissantes, je sais déjà qu'elles feront des ravages ce soir avec leurs robes dorés pour Tori et bleu marine pour la seconde. Je mets une paire d'escarpins dorés pour faire un raccord avec mes yeux, de toutes façons, mes pieds ne seront normalement pas visibles étant donnée la longueur de la robe. Nous nous observons dans le miroir afin de vérifier que tout est en ordre et je suis très contente du résultat final. 

Avec mes cernes qui ont disparu et mon teint réhaussé par les paillètes sur mes paupières, j'ai l'air en bien meilleure santé que d'habitude ce qui est préférable étant donné que je vais parader devant tout Poudlard ainsi que Beauxbâtons et Durmstrang. Ma robe souligne ma taille fine et ma peau pâle, les talons me grandissent - et je ne rechigne pas sur quelques centimètres supplémentaires. 

Mes amies descendent dans la Salle Commune pour rejoindre leurs cavaliers et avant de les rejoindre, je passe à la salle de bain. Je m'observe un instant et remarque qu'avec toutes ces couleurs sur mon visage, j'ai presque l'air heureuse. Presque. Mais mes yeux éteints ne trompent pas et aucune paillette dorée ne parvient à raviver leur éclat.

Je me détourne de l'image malheureuse que rejette le miroir et pars retrouver Zabini. Les escaliers sont assez difficiles à descendre sans tomber avec des talons et je manque de m'écrouler mais heureusement, mon cavalier arrive par derrière à ce moment et m'aide pour les derniers mètres.

Je le remercie et il me sourit, l'air de dire que ce n'est rien. Puis, il sort une boite de sa poche de costume et me la tend. Je comprends qu'il s'agit d'un cadeau alors je l'ouvre avec précaution et découvre un superbe collier orné de dizaines d'émeraudes assez petites. Il est très discret et ira parfaitement avec ma robe alors je devine que c'est sa mère qui lui a fait parvenir après s'être entretenue avec la mienne.

Lorsqu'il me le passe autour du cou pour le fermer, j'aimerais dire que je trouve ça adorable. La vérité, c'est que je sais très bien que le geste ne vient pas de lui mais de sa famille qui lui a dit de faire ça. Sûrement pour une question d'alliance, de politesse et de politique par la même occasion et pas du tout par tendresse ou quoi que ce soit d'autre. Mais ça, je ne peux pas m'en plaindre, après tout, je sais que nous allons au Bal ensemble simplement parce que c'est la volonté de mes parents.

Alors je lui souris en essayant d'avoir l'air émue et il me tend son bras. Nous partons tous les deux vers la Grande Salle et il engage la conversation pendant le trajet :

— Tu es splendide. Vraiment, je le pense.

— Merci beaucoup. Toi aussi, tu es très élégant.

Ce serait mentir que dire le contraire. Je ne suis certes pas attirée par lui mais ce n'est pas du tout parce que je le trouve moche, loin de là. Il est habillé avec goût : un costume vert foncé qui s'accorde parfaitement avec ma robe - ce qui n'est clairement pas un hasard - et qui accentue sa forte musculature. Sa peau foncée contraste avec la blancheur de mon teint mais je pense que cela renforce notre cohésion. Ses traits dessinés et sa mâchoire carrée contrastent avec ses yeux noisette étrangement doux. Si nos parents ne s'étaient pas accordées pour que nous y allions ensemble, il ne fait nulle doute qu'il aurait été assailli de demandes de filles toutes plus ravissantes les unes que les autres. Je ne le connais pas mais il est clair qu'il est très populaire auprès de mes camarades.

Lorsque nous arrivons dans le hall, je remarque Potter, Delacour et Krum ainsi que leurs cavaliers et cavalières qui attendent près de la porte de la Grande Salle. Je les rejoins avec Zabini et nous attendons que tous les élèves entrent. Je prends quelques minutes pour observer les autres champions. Potter est venu avec une jolie fille à la peau mate qui porte une robe rose vif et sourit fièrement, très contente d'être ici. Delacour a quant a elle réussi à charmer le capitaine de l'équipe de Quidditch des Serdaigle, Roger Davis il me semble et ce dernier la contemple avec un sourire béat. Enfin, je détaille la sorcière qui accompagne Krum. Elle me paraît vaguement familière et je creuse longuement dans ma mémoire pour me rappeler de qui il s'agit. 

Hermione Granger. Alias la Sang-de-Bourbe qui accompagne toujours Potter et le rouquin. Je n'aime pas l'admettre, mais elle est vraiment belle ce soir : ses cheveux lissés sont attachés élégamment sur sa nuque et sa robe bleu pervenche est splendide. Mais bon, il ne faut pas que j'oublie que c'est une Née-Moldue qui a simplement usé de beaucoup de maquillage pour se sentir jolie.

A huit heures piles, McGonagall nous fait un signe de la main et nous entrons en procession, chaque champion avec son cavalier. Les premiers sont Delacour et le Serdaigle, puis moi et Zabini, Potter et sa cavalière ainsi que Krum et Granger qui ferment la marche.

Des applaudissements s'élèvent tandis que nous avançons. Je marche le dos droit, le menton haut en ayant l'air la plus digne possible. Pas de sourire, il ne faut pas que j'oublie qui je suis. A mes côtés, le Serpentard agit comme moi et je comprends pourquoi nos parents ont choisi que nous y allions ensemble. Nous avons reçus la même éducation élitiste, c'est évident.

Je détaille la Grande Salle qui est vraiment magnifique pour l'occasion. Les murs sont recouverts d'une fine couche de givre argenté qui scintille comme dans un rêve et des centaines de guirlandes de gui, de lierre et de lianes flottent au-dessus de nos têtes. A la place des habituelles tables de quatre maisons sont disposées des dizaines de petites tables ornées de chandelles. Un véritable conte de fée qui vise sans aucun doute à impressionner les élèves de Beauxbâtons et de Durmstrang.

Nous arrivons devant la table ronde sur laquelle sont assis les cinq juges. Dumbledore et Verpey sourient avec enthousiasme, fidèles à eux-mêmes, Karkaroff paraît prête à grogner comme un ours à la vue de la championne que Krum a choisi et Madame Maxime nous toise avec un air suffisant, sans manquer de féliciter Delacour. En somme, rien de surprenant. Il n'y a que Croupton qui manque à l'appel et à la place, je vois un sorcier d'une vingtaine d'années aux cheveux roux qui me rappellent ceux du Traître à son sang ami avec Potter. Sûrement un Weasley qui se charge de représenter le juge, même si cela m'étonne qu'il ait réussi à monter aussi haut en grade au Ministère. Celui qui doit être son père, Arthur Weasley, a souvent des problèmes à son travail et ne paraît pas très désireux de changer de classe sociale ni très ambitieux, ce qui doit être tout le contraire du jeune homme pour qu'il ait réussi à se faire une place ici.

Potter et sa cavalière vont s'assoir à ses côtés et commencent à discuter avec lui, tandis que je m'installe à côté de Verpey. Il m'accueille avec un grand sourire et commence à discuter avec moi, à mon plus grand désespoir.

La soirée va être longue, je le sens...


Voilà le Bal ! Ah, quelle tristesse pour notre Aidena qu'elle soit si déprimée, j'avoue que j'aurais aimé qu'elle y aille avec Drago et qu'ils en profitent mais malheureusement, ce n'est pas pour tout de suite ! Enfin, ça arrive vite mais il me faut introduire un autre élément avant. N'hésitez-pas à me donner votre avis en commentaire sur :

— La préparation, le make up, les cheveux, la tenue d'Aidena ?

— Le début de la soirée ?

— Le collier que Zabini lui offre (on préfèrerait tous que ce soit Malefoy à sa place, clairement) ?

Voilà, la suite arrive très vite. A vrai dire, elle est déjà écrite mais j'avais une question :

Vous préférez que je publie à horaires fixes dans la semaine, disons par exemple le mercredi et le samedi, voire peut-être un troisième jour en plus, ou bien dès que j'ai fini d'écrire un chapitre ?

La Princesse de Serpentard [EN COURS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant