Chapitre 8

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Une fois qu'elles quittèrent la chambre de Japhet, Kelyanna et sa mère rentraient directement à leur domicile sous ordre de sa mère. Par ailleurs, quand elles arrivèrent à leur domicile,  Kelyanna s'empressa de se réfugier dans sa chambre et de commencer à prier pour Japhet. Car pour elle, la seule solution à son problème était Dieu et uniquement lui. Même ci elle ne savait pas réellement ce qu'il avait, au moins elle avait confiance en une seule personne et savait que cette personne était toujours fidèle.

D'un autre côté, Japhet qui ne supportait pas être en présence des blacks comme il aimait le dire, à  ce moment malgré  son état sermonait vigoureusement sa grande mère en appuyant sur le fait qu'il ne voulait plus jamais voir Kelyanna et un quelconque membre de sa famille auprès de lui et cela que ce soit de près ou de loin. Chose que cette dernière accepta vu qu'elle tenait énormément à son petit-fils et voulait au maximum lui causer moins de soucis.

Une semaine plus tard...
Cela fait à présent une semaine que Japhet était sorti de l'hôpital et se retablissait peu à peu. Depuis sa sortie de l'hôpital, il était constamment cloîtré dans sa chambre  et n'en ressortait que pour passer quelques temps avec sa grand-mère et d'y retourner. C'est pourquoi, depuis sa sortie de l'hôpital, plus personne ne l'avait revu. Et cette situation peinait beaucoup Kelyanna, car au fond elle se disait que cet être dur de l'extérieur était très faible à l'intérieur. Il était en quelques sortes, un loup solitaire qui avait besoin de stabilité.

Point de vue de Japhet

Une semaine..Une semaine...Une semaine que j'étais dans cet endroit, Putain qu'est ce que je m'ennuie ! Mes activités me manques, ma mère, ma soeur et mes potes. Vraiment vivre ici est la chose la plus difficile pour moi.
Mais bon..Que puis-je bien y faire ? Rien. Je suis là, comme un soumis et je ne dois qu'obeir encore et encore.

J'étais encore perdu dans mes pensées, quand ma grand-mère entra dans ma chambre. Elle avait dans ses mains un livre et un bout de papier entre les mains.
- Japh je dois te parler. Dit-elle en s'asseyant près de moi sur le lit.
- Oui je t'écoute.
- Écoute je ne vais pas passer par quatres chemins. Commença celle-ci en posant son livre sur la commode. Puis dépliant ce qu'elle avait dans les mains ; elle me dit :  Sache juste une chose, je t'ai laissée assez de temps pour te familiariser un peu à ton nouveau mode de vie. Et maintenant que c'est fait, j'aimerais mettre les choses au clair avec toi.
Je lève les yeux au ciel signe d'agacement. Pourquoi elle fait tout un drame pour me dire quelques choses enfin.
- Tu vas devoir respecter les règles de cette maison maintenant  que tu vis ici. 
Quoi ? Je ne crois pas avoir bien entendu.
- Reprends s'il te plaît ! Dis je me levant du lit et me calant contre le rebord du lit.
- J'ai dit qu'ily a des règles que tu vas devoir respecter. Je sais que tu es un jeune homme pas facile du tout et que tu es habitué au luxe. Mais ici les données ont changées.
- Tu penses que je ne sais pas qu'ici ça pue la misère ! Pff...vient pas me...
- Ehhh tais toi !! Hurla ma grand-mère de toutes  ses forces. Wouah..pour une vieille femme, elle en a de la réparti. Je rêve ou ma grand-mère vient de crier dessus. Je tombe des nues moi.
- ■ Règle n°1, continua ma grand-mère en ayant les yeux rivés sur sa feuille : Tu vas devoir apprendre à  m'aider dans les tâches ménagères. Je ne suis plus trop jeune et ça me fatigue énormément.
■Règle n°2 : Parle avec respect à tes aînés et que ce soit moi ou même quelqu'un de l'extérieur.
■Règle n°3 Tu vas apprendre à te débrouiller comme un homme en travaillant pour ramener de l'argent dans cette maison. 
Putain !! Ces quoi ces histoires à la con. Oh bon sang, il ne manquait plus que ça pour que ma vie soit parfaite. Vous ne pensez pas ?
- ■Règle n°4 : Je ne veux pas te voir en compagnie des voyous d'Abidjan ni de près, ni de loin. J'ai entendu dire que tu avais un gang en Luxembourg. Ça c'est du passée.  Ici, je ne veux te voir en compagnie d'aucun garçons à part ceux de l' Église. Finit-elle par dire en souriant.
Attendez j'ai dû  mal entendre n'est ce pas ?  
- Tu as dit Église ?
- Effectivement ce qui nous ramène à la ■Règle n°5 : Pratiquer la vie religieuse et te conformer aux prescriptions divines.
Non mais elle se fou de moi n'est ce pas ? Vous êtes d'accord avec moi ? Sans réfléchir Je me levais d'un bond et lui criait au nez.
- Je n'irai nul part ! D'ailleurs sors de ma chambre. J'ai assez écouter tes sottises. Moi ! À l'Eglise. D'ailleurs même tes règles tu peux te la mettre ou je pense.
À peine ais-je prononcer ses paroles qu'une violente gifle atterie sur ma joue gauche. Le temps pour moi de me reprendre de celle-là que une autre atterie sur la seconde joue.
- Plus jamais Tu vas me crier dessus !! Enfant irrespectueux. Assieds toi là bas, tu penses que j'en ai fini avec toi.
Elle avait les yeux rouges et les nerfs. Je ne l'avait jamais vu comme ça. 
Puis inconsciemment je m'assieds sans broncher. C'est peut-être parce que je suis encore sonné par ces deux paires gifles. Aussi violente l'une comme l'autre.

- Je continue.  ■Règle n°6 : Tu ne dois pas rester dehors jusqu'à minuit. Tu entends si à  minuit tu es encore dehors. Alors tu dormiras dehors mon garçon.
■Règle n°7 : Plus jamais tu ne tentera de quitter le pays sans mon accord.
- Pardon ?
- Je n'ai pas encore fini mon garçon. Reprit ma Mamie en ignorant mes plaintes. ■Règle n°8 : Tu reprends le chemin de l'université. D'ailleurs, ton inscription à déjà été effectuée.
- Oh seigneur...soupirais Je exaspéré. Honnêtement j'en peux  plus.
- ■Règle n°9 : Ta chambre doit toujours être propre et soigneuse. Ainsi que ta personne.
Et enfin ■Règle n° 10 : Pas de soirée d'adolescents dans ma maison, ni de virée nocturne dans des bars. Si tu veux boire de l'alcool, Tu t'assureras que ce ne soit pas au delà de 10%. Tu en achètes et tu vient en boire ici à la maison.
- Ok j'en ai eu pour ma dose. Finis je par dire en me laissant tomber sur le lit comme un sac de patate.
- Bien les règles sont établis, je vais en coller une à l'entrée de ta chambre. Ensuite une autre à la porte du salon et un dernier sur le réfrigérateur.
- Mamie...
- Bien tout est dit ! Bonne chance mon petit-fils adoré. J'espère que tu t'y conformeras sinon la punition peut-être terrible.
- Ouais je tremble. Ironisait je. Maintenant sors de ma chambre.  Sans répondre, elle m'embrassa sur le front avant de quitter ma chambre.
Elle croit vraiment que ces balivernes m'intéresse. Du gros n'importe quoi.

Il est quatre heures une minute du matin et à cette heure, la petite ville d'Abidjan commençait à moins terrifiante et calme. Car certains citadins avaient déjà commencé à arpenter les rues de la ville tandis que d'autres se trouvaient encore sous leurs couette.

D'autre comme Japhet. En effet, il dormait paisiblement dans son lit, quand soudainement sa grand-mère entra dans sa chambre avec le sourire aux lèvres. Elle avait dans sa main gauche une poêle et dans l'autre une louche. Puis s'approchant de son lit, elle se mit à frapper très fort les ustensiles l'une contre l'autre. Ce qui laissa place à une sonorité nouvelle dans la pièce. Un bruit plus que assourdissant se fit entendre, chose qui réveilla brusquement le jeune homme.
- Non mais c'est quoi ce BORDEL !!!!!  Mamie pourquoi tu débarque dans ma chambre comme ça.
Puis avec son plus beau sourire colgate, celle-ci lui balança :
- Il est quatre heures une minute et c'est l'heure de la prière mon chou.
En entendant ces mots, Japhet beugua, avant que l'information n'atteigne son cerveau. Elle venait de le réveiller à exactement quatre heures du matin sans aucune douceur  pour....pour la prière.

Au Delà des Frontières Où les histoires vivent. Découvrez maintenant