Au Delà des Frontières

Chapitre 10

Et comme j'osais imaginé personne n'a demandé mon avis. Mes parents avaient donné leur feu vert. Du coup, actuellement où je vous parle, je suis assise dans un divan de la Mamie avec son petit-fils tout grincheux et en colère en face de moi. Décidemment rien ne change avec lui, il est tout le temps en colère. Donc je suis un tout petit peu habitué. Je dirais même qu'il m'amuse en fait.

Point de vue de Japhet

Ah bon sang...Qu'est-ce que je peux détester cette vie ; et la vieille femme assise près de moi avec ces aires angéliques. Vraiment je la déteste, vous n'imaginez pas ce qu' Elle m'a fait vivre en ces vingt-quatre heures. C'était la pire journée de toute ma vie.
- Grande-mère c'est encore l'un de tes coups foireux n'est ce pas ? Luis demandais je vraiment fatigué d'elle.
- Mais non mon chou. Qu'est-ce que tu racontes là, elle va juste t'aider à te sentir mieux dans ta peau.
- Je n'ai pas besoin de son aide. Comment de fois vais-je te repeter que je n'aime pas voir ces personnes près de moi.
- Tu vas devoir t'y habitué, tu vis avec ces personnes comme tu le dis.
- Je ne ferai rien. Tu as capté ?
- Les punitions existent toujours pour les garçons récalcitrants comme toi.  Dit-elle dans un sourire les plus machiavélique en se levant et se dirigeant vers la kitchenette.

Je vous jure cette femme n'a pas toute sa tête, ma grand-mère c'est une folle alliée. Je crois qu'une fois que je serais à Luxembourg je veillerai personnellement à ce qu'on s'occupe de sa santé mentale. Non mais c'est complètement abusé. Vous imaginez vous que, simplement parce que j'ai refusé de me lever pour prier avec elle à une heure pas commode, cette vieille tarée à fait venir des garçons pour me tabasser ; Comme quoi c'était ma punition pour n'avoir pas respecté la cinquième règle. Vous imaginez ?

Moi même je n'arrive pas à croire que ma grand-mère m'ait fait ça. Et après sa sois-disante punition, je vais hyper mal et mes forces m'ont encore plus quittés. C'est vraiment horrible.
- Venez les jeunes tout est prêt.  Dit ma grand-mère qui se trouvait à l'encadrement de la porte de ma chambre. Elle venait d'en sortir.
- C'est dans ma chambre que ça va se faire ?
- Tu veux que ce soit où ? Dans mon salon peut-être ? Tchrr...Passe là bas.
Je vous jure que si j'ai l'occasion de me tirer d'ici, je ne réfléchirai pas à deux fois avant de le faire. J'en peux plus de tout ça.
- Ne t'etonne pas si je la saute là bas.
- Tu n'oserais même pas. De toutes façons tu n'aimes pas les gens comme nous.
- Les choses peuvent changer.
- Il y'a encore une punition en suspens.
Ah oui j'oubliais, elle m'a menacé de m'envoyer dans un camp militaire pour ma prochaine punition si je ne faisais pas tout ce qu'elle voulait. Je vous jure qu'elle veut ma mort sinon elle ne ferait pas tout ça connaissant mon état.
Sans répondre à sa dernière phrase je lui lançait un scarface et entrait dans ma  chambre accompagné de la jeune fille qui n'avait rien dit depuis qu'elle était là.  Moi je pense que c'est la meilleure solution. Parce que si elle commet l'erreur de dire un mot, je ne serai pas capable de me contrôler.

Point de vue de Kelyanna

Actuellement je suis dans la chambre de Japhet avec ce dernier et honnêtement faut dire que pour un garçon, sa chambre était vraiment très propre et soigneuse. Aucun vêtement au sol, le lit était très bien fait. Wouahhh..ça m'étonne presque. En même temps je suis hyper méga stressée d'être ici. Vous savez je n'ai jamais été avec un homme dans sa chambre, même lorsque j'étais encore en couple avec Florent, je n'ai jamais voulu entrer dans sa chambre. De peur que la tentation nous pousse à faire les choses non contraires à la voie de Dieu. C'est un véritable paradoxe, car aujourd'hui regardez ou je suis et avec qui de surcroît ?
- Bon on le commence ce massage ? Parce que je n'ai pas que ça à faire.
Me dit Japhet, ce qui me tira de mes pensées. Pour une fois qu' il ne criait pas.
- Oui oui. Euh...Tu.. Tu pourrais retiré tes vêtements s'il te plaît. Dis je timidement en baissant la tête.
Je vous assure que de nature je ne suis pas timide, mais tout ce qui se passe actuellement ici est nouveau pour moi ; et donc ça me rend timide.

Après mes paroles, instinctivement je me retournais pour lui permettre de retirer ses vêtements.
- Ne..ne retire pas le bas. Ça pourra aller.
- Comment tu comptes le faire si je suis en pantalon ? Non mais vraiment... Continua ce dernier.

Il me demanda de lui faire face quelque instant après, Et lorsque je me retournai, il était en boxer en face de moi. Non mais c'est quoi son problème à lui !
- Mais j'avais dit que...
- Oh pitié ! Ne vient pas jouer à la petite sainte-nitouche ou même à la petite vierge effarouchée avec moi. Dépêche de faire ce que tu as à faire.  Et dégage d'ici. Déjà que je me retiens de oufff... ne vient pas envenimer la situation.
- Ok. Finis je par dire timidement. Tu peux t'allonger sur le lit.

Il se dirigea vers le lit, me lança un de ces regards destructeurs avant de s'allonger sur le lit et de fixer le vide. 
Je commençais donc en trempant la petite serviette que sa grand-mère avait laissé dans de l'eau tiède, puis
j'appliquai la serviette essentiellement sur chaque partie de sa peau qui était recouvert de bleu. Faut dire que ses agresseurs ne lui avaient pas fait de cadeaux.
 
Point de vue de Japhet

Depuis un certain moment, j'analysais les traits de la petite noirâtre en face de moi. Et je dois dire qu'elle a un très joli visage, dommage elle est noir et moi j'aime pas les blacks. Elle me masse avec tellement de douceur en faisant attention à chaque partie de ma peau vomme si elme avait peur de me faire plus mal.

Honnêtement je ne vois pas pourquoi elle a si peur, car ce corps était déjà dans un sale état à cause de ces fils de pute. Je me surprend même à la regarder avec insistance. En fait une telle douceur j'en reçoit peu depuis un certain moment, à part, ma mère personne ne me fait ressentir ça. Et lorsque je vois une inconnue me témoigner cela, c'est  si intriguant.
- Je vais appliquer la crème sur ta peau, donc tu vas sentir de léger picotement mais ça va passer après.
Je hochait juste la tête face à ses dires. Je dois dire que, en ce moment, mes émotions ont pris le dessus. Et je ne sais pas ce qui m'arrive ; mais je n'arrive pas à détacher mon regard de ses yeux que je cherche désespérément à rencontrer, cependant elle n'était pas du même avis que moi et avait la tête baissée depuis qu'elle avait commencé son massage. Bon Dieu fasse que ça s'arrête au plus vite...

Point de vue Omniscient

Japhet était tellement concentré sur sa petite intrigue face à lui qu'il ne remarqua même pas qu'elle avait fini. C'est lorsqu'elle se leva et entra dans la salle de bain afin nettoyer la serviette utilisée et mettre la crème utilisée aussi à sa place qu'il descendit de son petit nuage. Alors qu'elle était dans la salle de bain, lui il mettait ses vêtements.

Quelques instants plus tard, elle sorti de la salle de bain, quant à lui, il était assis sur le lit et semblait attendre qu'elle sorte.
- Bon je vais y aller. Tâche d'appliquer la crème régulièrement et tout ira bien d'ici une semaine.
- Je ne mords pas tu sais.
- Euh....Je...
- Tu as la tête baissée depuis que tu es là. Pourquoi tu ne veux pas me regarder dans les yeux.
Choquée, ébahis, surprise, interloquée Oh ça oui, notre petite Kelyanna l'était. Tandis qu'elle se remettait encore de son choc, une voix se fit entendre au fond d'elle.
Tu as fini tu peux y aller Kelyanna. Ne reste pas planter là.
Mais étant tellement occupée et confuse par tout ce qui se faisait en face d'elle, Kelyanna avait comme les pieds fixés au sol.
- Regarde moi s'il te plaît ! Reprit tout doucement Japhet qui était à présent en face d'elle, ou du moins à quelques mètres d'elle et la dévisageait avec une lueur indescriptible dans les yeux.

Mais la jeune fille ne répondit pas. Alors il posa son index sous son menton et releva timidement la tête de la jeune fille. Et nos deux protagonistes semblaient ne plus rien voir près d'eux, ni même ne plus savoir où ils étaient. Si ce n'est que dans leur bulle à eux. Perdus l'un dans le regard de  l'autre. Plus rien ne semblait exister à présent. Soudainement la porte de la chambre s'ouvrit faisant place à la grande-mère de Japhet.