Danser sur les ruines

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Bonsoir !

Petit message informatif au sujet de mon rythme de publication. En effet... j'ai fait un très mauvaise chute dans la nuit, et je récolte une double fracture de la jambe. Après un bref passage aux urgences, j'ai été renvoyée chez moi en attendant d'être opérée.

Ainsi, je risque d'avoir un ou deux soirs d'absence, pendant mon hospitalisation.... J'espère que vous ne m'en voudrez pas, je ferais en sorte de rattraper les jours d'absence.

En attendant, bonne lecture ;)

Lili

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Harry essayait de se convaincre que son malaise n'était que passager, qu'il n'avait pas stupidement pris la fuite à cause du regard de Malefoy.

À cause de ce qu'il avait ressenti, à cause de Malefoy. Il avait été gêné d'être dans les bras de Pansy, comme s'il était un imposteur. Comme si le Serpentard pouvait deviner que tout était une illusion.

Il lui fallut quelques longues minutes pour retrouver son calme et se souvenir de son objectif, du but de sa mission.

Le brun ferma les yeux et inspira profondément, avant de se calmer, retrouvant sa lucidité. Puisque la journée n'était pas terminée, il décida que le moment était parfait pour un tour rapide sur le chemin de Traverse en compagnie de Malefoy.

Après tout, le Serpentard n'avait plus aucune trace visible de l'agression, mis à part une faiblesse passagère. Il comptait bien le surveiller de près et ne laisser personne le blesser de nouveau.

Il rattacha ses cheveux correctement, et pensa une fois de plus qu'il devrait perdre cette habitude stupide de se passer la main dans les cheveux comme lorsqu'il était adolescent.

Il allait quitter la pièce, mais il se trouva face à face avec Pansy.

— Harry ?

Il força un sourire.

— J'allais justement... enfin. Je pensais aller sur le chemin de Traverse avec Malefoy.

Pansy hocha la tête gravement, et jeta un coup d'œil rapide dans son dos, en direction de la porte fermée de la chambre d'amis. Puis elle soupira.

— Tu es sûr de vouloir faire ça maintenant ? Il n'est... pas vraiment coopératif aujourd'hui.

Harry laissa échapper un ricanement moqueur.

— Parce qu'il peut être coopératif ?

La jeune femme roula des yeux, et lui attrapa le poignet pour le retenir près d'elle.

— Harry... Ne prends pas trop à cœur ses... réactions. Drago peut-être... Écoute. C'est mon ami, et je l'aime énormément. Mais je suis capable de voir ses défauts. Tu...

Harry l'interrompit et lui adressa un bref sourire.

— Je suis un grand garçon, Pansy.

Elle le regarda partir à grands pas et frapper à la porte de la chambre avant d'entrer, puis soupira.

— Ces deux-là sont impossibles...

*

En entrant dans la chambre où se terrait Drago, Harry afficha volontairement son sourire habituel, affable. L'idée que le blond pourrait le qualifier de « sourire idiot de Gryffondor » agrandit le sourire en question et il ignora le regard noir du Serpentard qui tournait en rond.

— Prépare-toi Malefoy, nous allons faire un petit tour sur le chemin de Traverse.

Ils s'affrontèrent un instant du regard puis Drago grogna et haussa les épaules.

— Si je me fais attaquer, Potter...

Harry ricana.

— Ne t'en fais pas, je veillerai sur toi. Je suis un professionnel.

Drago renifla moqueusement.

— Bien évidemment. Le célèbre Sauveur.

Harry grogna, et sous le coup de la colère, il avança et attrapa le bras du blond pour transplaner avec lui.

Ils arrivèrent dans une ruelle proche du chaudron Baveur, et Drago se détacha du brun, s'éloignant en titubant.

Il lança un regard agacé à l'Auror, se retenant de ne pas le bousculer, comme autrefois à Poudlard.

— Tu es toujours une brute Potter. Aucune subtilité ! Bon sang, quand on te demande de surveiller une maison, tu rends un tas de ruines ?

Harry leva un sourcil moqueur à la comparaison hasardeuse puis ricana.

— Évidemment. Je prends même le temps de danser sur les ruines encore fumantes. Ce que tu peux être... pénible Malefoy ! Allez, un peu de nerf, nous allons devoir nous afficher comme des amis proches, tu te souviens ?

Ils échangèrent un long regard, plein de non-dits. Ils étaient tous les deux mal à l'aise, mais aucun n'osait détourner la tête en premier, comme si ça pouvait avoir l'air d'un aveu de faiblesse.

Finalement, Drago se redressa et brossa sa chemise sombre avant de laisser filtrer une grimace sur son visage habituellement impassible.

— Parce que c'est impossible d'imaginer que nous puissions être... proches ?

Harry resta silencieux, surprit par la question. Se méprenant sur l'absence de réponse, Drago renifla et s'éloigna de quelques pas, raide, cachant du mieux qu'il le pouvait qu'il avait été blessé par ce silence trop long. Le brun cligna des yeux et soupira, avant de murmurer pour lui-même.

— Bien au contraire... c'est bien trop simple à imaginer.

Il rejoignit le blond à grands pas, et voyant sa mâchoire crispée, il essaya d'arranger les choses.

— Malefoy... Je pensais juste que si... J'avais accepté de te serrer la main quand nous nous sommes rencontrés, j'aurais peut-être pu t'aider plus tôt.

Drago lui jeta un bref coup d'œil en coin et grogna.

— Bien évidemment. Toi et ton foutu complexe du héros.

Ils échangèrent un bref sourire, et Harry passa le bras sur les épaules de son camarade, avec un clin d'œil malicieux, au moment de pousser la porte du Chaudron Baveur.

— Allons retourner un peu le monde magique.

Ils entrèrent avec le sourire, le bras de Harry toujours fermement posé sur les épaules du blond, l'obligeant ainsi à rester collé à lui.

L'Auror était totalement concentré sur leur environnement, particulièrement décidé à protéger Malefoy quoi qu'il arrive.

Leur entrée fit écho dans les souvenirs de Harry à sa première traversée de l'auberge. Lorsqu'il était entré aux côtés de Hagrid et que tous les clients avaient dévisagé le petit garçon d'alors, qui ignorait qu'il était célèbre.

Comme la toute première fois, un lourd silence les accueillit et tous les yeux se tournèrent vers eux.

Bien évidemment, le monde magique connaissait le visage de leur Sauveur, bien plus que quand il était apparu pour la première fois, enfant. Autrefois, c'était sa cicatrice qui était connue. Désormais, il avait tellement fait la couverture de la Gazette que tout le monde l'identifiait immédiatement.

De la même manière, Drago Malefoy était connu. Il ressemblait tant à son père qu'il n'était pas compliqué de l'identifier, sans compter qu'il avait lui aussi fait les gros titres après avoir été blanchi par Harry en personne lors de son procès.

Ignorant les sorciers figés par la surprise, les yeux fixés sur eux, ils traversèrent tranquillement la salle, et Harry salua Tom au passage avant de l'informer qu'ils allaient emprunter le passage vers le chemin de Traverse.

Protection rapprochéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant