Protection rapprochée

Vivre sur une étoile lointaine

Oops chapitre publié au mauvais endroit ! Désolée pour le contretemps je corrige mon erreur.

Hermione cependant, n'en avait pas terminé avec son meilleur ami. Sentant l'amusement manifeste du brun, elle leva les bras au ciel, agacée.

— Tu ne prends jamais rien au sérieux, Harry. Tu es conscient de ce que tu as fait, exactement ?

Harry se tendit, méfiant, et adopta une posture sur la défensive avant de répondre.

— J'ai prouvé au monde magique que Drago Malefoy n'était pas un monstre ? Que j'étais... proche de lui ?

Agacée, la brunette secoua la tête et Harry crut l'entendre siffler entre ses dents « et il fallait que ce soit Malefoy ». Elle soupira.

— Harry. Le monde magique est réellement en paix pour la première fois depuis bien longtemps. Avant Voldemort, il y a eu Grindelwald, et... Et bien, les sorciers ont gardé une sorte de méfiance. Tu veux vraiment passer pour le prochain Mage Noir ?

Harry ricana.

— Tiens, Malefoy a fait le même commentaire. Et honnêtement, je m'en fiche. Si ça me permet de gagner un peu de tranquillité quand je sors, ça me va parfaitement.

— C'est certain que tu seras en paix à Azkaban, idiot !

— Kings...

— Kingsley ne sera pas ministre éternellement. Et s'il te soutient alors que les sorciers doutent de toi, il perdra son poste.

Harry soupira, et détourna les yeux, refusant de croiser le regard plein de reproches de Hermione.

— Je ne compte pas les laisser tomber. Ni Malefoy, ni Pansy, ni aucun des autres Serpentard.

Il y eut un long silence, puis Hermione à son tour.

— Oh Harry...

Sans un mot de plus, elle l'attira dans une étreinte amicale.

— Ça veut dire que tu n'es plus fâchée ?

— Si. Je suis encore furieuse contre toi. Mais... je comprends un peu mieux.

Le brun hésita et souffla.

— Et Ron ? Il a vu la Gazette ?

Hermione ricana.

— Et bien, il faudrait vivre sur une étoile lointaine pour ne pas avoir vu la Gazette ! Je suis certaine qu'ils ont triplé le tirage de leur fichue feuille de chou pour inonder le monde magique comme ça !

— Et ?

La jeune femme hésita à le laisser mariner un peu, mais face à l'incertitude dans son regard vert elle roula des yeux.

— Et bien, il a recraché son thé sur le journal, il est resté muet un long moment avant de jurer que, je cite, « la fouine t'a lavé le cerveau ». Finalement, il est décidé à attendre que tu t'expliques. Et non il ne sait pas que je suis ici, parce qu'il serait venu et qu'il aurait commencé à hurler directement. Vous vous seriez vexés tous les deux et disputés et fait la tête. Et c'est bien trop épuisant pour moi de gérer ce genre de comportements puérils et idiots.

Harry sourit avec reconnaissance avant de serrer la jeune femme un peu plus contre lui.

— Merci.

Hermione grimaça.

— Par contre... Ginny a envoyé plusieurs beuglantes. Dont une à Ron pour lui avoir caché ce léger détail sur tes... préférences.

Harry rosit et s'écarta, mal à l'aise.

— En fait... je ne sais pas trop... Je n'ai jamais vraiment réfléchi. C'est juste que... cette photo. On a juste voulu... secouer un peu les choses tu vois ? Et on s'est juste embrassé.

Hermione ricana.

— Bien sûr. Cette photo montre clairement à quel point vous le vouliez tous les deux, Harry. C'est plutôt... révélateur je trouve...

Le brun rougit encore plus, et ne put s'empêcher de lever une fois de plus les yeux vers les fenêtres de l'appartement de Pansy. Il ne voyait rien, mais il avait presque l'impression de sentir le regard de Drago sur lui. Il était certain que le Serpentard était à son poste, derrière sa fenêtre et qu'il le voyait parfaitement.

Les paroles de Hermione lui rappelaient à quel point il avait encore envie d'être embrassé par Drago, et surtout à quel point il s'était laissé enivrer par leur baiser au point d'oublier tout le reste.

Il fronça le nez, et cligna des yeux revenant au présent avant de soupirer tristement.

— Si ma famille moldue venait à voir cette photo... je crois qu'ils diraient que je suis... anormal comme ils le pensaient.

Hermione resta si longtemps silencieuse que Harry sentit son cœur se serrer, persuadé d'être rejeté. Cependant, elle finit par parler d'une voix douce.

— Tu es loin d'être anormal, Harry. Tu es différent parce que tu es un sorcier. Quant à ce baiser, j'ai été élevée par mes parents dans la croyance que... le sexe d'une personne n'a pas d'importance. S'il est la personne que tu aimes... ne laisse personne te dicter ta conduite. Ce qui importe c'est ton bonheur.

Harry lui offrit un sourire éblouissant, empli de reconnaissance et de soulagement. Malicieux, il lui adressa un clin d'œil.

— Même si c'est Malefoy ?

Hermione roula des yeux et souffla, faussement agacée, un léger sourire en coin gâchant l'effet.

— Tu me demandes réellement ça ? Bon sang, Harry, ça ne m'a même pas étonné que tu sois collé à lui ! Depuis qu'on se connaît, tu ne parles que de lui. De votre première dispute à son procès, il a été... pratiquement le centre de ta vie !

— Tu te trompes !

— Oh Harry... Tu veux qu'on reparle de la sixième année ? Quand tu le suivais partout avec la carte du Maraudeur ?

— Mais il avait...

— Il n'était pas le seul fils de Mangemort. Crabbe et Goyle étaient aussi suspects, je te rappelle ! Mais non, il n'y avait que lui ! Et ose dire que tu ne voulais pas l'aider... Tu t'es jeté tête la première dans un feudeymon pour le sauver !

Harry détourna le regard haussant les épaules, boudeur.

— Ensuite, son procès.

— Il ne méritait pas...

— Bien sûr. Mais en plus de l'énergie considérable que tu as déployée pour le faire innocenter, tu as été infect tant qu'il risquait Azkaban. Furieux en permanence, claquant les portes, menaçant d'attaquer Azkaban pour le faire sortir... Tu veux je continue ?

Harry renifla.

— Et ensuite je ne l'ai pas revu. Donc...

— Ose me dire que tu n'as jamais pensé à lui, Harry.

Le jeune homme ne répondit pas, mais il rougit brusquement, provoquant un claquement de langue satisfait de la part d'Hermione. Elle hocha la tête avec un rictus entendu comme si elle n'avait pas besoin de plus pour savoir qu'elle avait raison.

— Ceci étant mis au clair, que comptes-tu faire exactement ? Je suppose qu'un peu d'aide ne serait pas superflue ?

Le brun cligna des yeux, surpris.

— Quoi ?

— Tu pensais réellement qu'on allait te laisser tomber ? On va t'aider, comme toujours Harry. Tu es notre ami, et si Malefoy est si important que ça pour toi, et bien... On te suivra, encore une fois.

Avec un éclat de rire soulagé, Harry lui sauta au cou, soulagé d'un grand poids. Hermione ricana, amusée.

— Sans compter que j'apprécie Pansy, finalement. C'est intéressant de discuter avec elle...