Harry entraîna Pansy avec lui pour mettre au point les détails de leur nouvel arrangement. Son ancienne camarade ne fit pas la moindre difficulté, jetant au passage un regard noir au ministre.
Une fois dans le bureau de l'Auror, il lui désigna un siège, et se laissa tomber dans son fauteuil avec un grognement. Pansy le dévisagea un moment puis posa la question qui semblait lui brûler les lèvres.
— Qui est Molly ? Une petite amie dont je devrais m'inquiéter ?Harry se mit à rire immédiatement, et secoua la tête.
— Oh non ! C'est la mère de Ron. Ron Weasley, tu te souviens ? Elle m'a en quelques sortes... adopté.
La jeune femme plissa le nez.
— Oh. Elle n'avait pas assez d'enfants à elle ? Elle a besoin de récupérer les garçons perdus qu'elle croise sur sa route ?L'Auror la fixa longuement, et elle détourna les yeux sous le regard trop vert du jeune homme face à elle. Finalement, Harry lança, d'un ton dur.
— Si tu tiens à ce que tout se passe bien entre nous, chérie, je te conseille de ne pas critiquer ma famille d'adoption. Quoi que tu puisses en penser.
Pansy ricana, et hocha la tête en se laissant aller en arrière dans le siège.
— Message reçu Potter. J'ai hâte de voir l'expression de tes amis quand ils apprendront notre... relation.
Harry balaya l'air d'un geste de la main, avec un haussement d'épaules indifférent.
— Ils comprendront quand ça sera terminé. Ce n'est pas comme si c'était réel non ?
Pansy se pencha vers lui, les yeux brillants de curiosité.
— J'ai une question Potter. Tu es le Sauveur, une célébrité. Riche, Lord, Auror émérite. Comment te débrouilles-tu pour... être encore seul ? Tu ne vas pas me faire croire qu'aucune fille n'est prête à se jeter à tes pieds ?Harry rougit légèrement et passa une main nerveuse dans ses cheveux.
— C'est... ça ne m'intéresse pas tout ça.
— Quoi les filles ?
La rougeur sur les jours du jeune homme s'intensifia, et il grogna, mal à l'aise.
— Je ne tiens pas à avoir une relation avec quelqu'un qui... ne voit que mon argent ou mon métier. Et puis, ne te plains pas, ça te permet d'avoir un garde du corps...Pansy eut un sourire rusé, décidant qu'elle allait se pencher sur le cas Harry Potter et tenter de percer ses secrets. Puis, elle soupira, prenant un air dramatique à l'idée de ce qui l'attendait.
- Ok. Donc ? On fait quoi ?
Le jeune homme face à elle — le vainqueur face à Voldemort, un Auror courageux — tritura les papiers sur son bureau, tête baissée, essayant de masquer la teinte carmin de ses joues. Le sourire de Pansy se fit prédateur, alors qu'elle décidait que les semaines à venir allaient être particulièrement intéressantes. Potter semblait aussi timide sur ce sujet qu'il l'avait été à Poudlard.Finalement, le brun se racla la gorge et carra les épaules dans son fauteuil, évitant les yeux de Pansy.
— Je suppose que nous allons devoir... emménager ensemble. Le danger que tu cours peut être une raison suffisante pour que je décide de te protéger en permanence, et peut expliquer que nous nous montrions soudain... moins prudents sur une éventuelle relation.
Pansy hocha lentement la tête, réfléchissant à la proposition.
— Ça semble cohérent. Après tout, ceux de Poudlard n'ont pas pu oublier ton complexe du héros et à quel point tu étais têtu. Je suppose que c'est un trait de caractère qui n'a pas vraiment changé, non ?
— Pitié Parkinson...
— Tu devrais m'appeler Pansy, mon chou. Surtout si tu veux te faire passer pour mon compagnon.
— T'en fais pas, chérie. Je suis un pro, je ne ferais pas d'erreurs aussi stupides.Ils se défièrent un instant du regard, puis la jeune femme gloussa.
— Finalement, ce cher ministre a eu une excellente idée. Je sens qu'on va bien s'amuser.
Harry ne put s'empêcher de sourire, mais il reprit rapidement son sérieux, ne perdant pas de vue que son ancienne camarade était réellement en danger. Leur petit jeu d'acteur n'était pas une plaisanterie, et il savait qu'il ne devait pas commettre d'erreurs.
— Je vis dans le monde moldu, est-ce que ça te pose un souci ?
Pansy leva un sourcil moqueur, mais l'observa avec attention.
— On ira chez moi, et je vis aussi dans le monde moldu. J'y suis plus en sécurité. Et toi, c'est quoi ton excuse ?
Harry plissa le nez, prenant l'air d'un gamin boudeur qui amusa la jeune femme face à lui.
— C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour échapper aux journalistes de la Gazette. Mes voisins ne me connaissent pas, ce qui m'offre un peu de liberté.
— Pauvre petit garçon trop célèbre... Encore une raison d'utiliser mon appartement, ça te permettra de garder le secret de ta garçonnière.Harry leva les yeux au ciel, puis se frotta le visage.
— Quelque chose que je devrais savoir à ton sujet, Park... Pansy ?
— Rien d'extraordinaire. Je travaille beaucoup, puisque mon père a... ruiné notre famille. Je vis seule, je n'ai pas d'animal de compagnie. Si tu t'inquiètes de mes fréquentations, j'ai gardé quelques connaissances de Poudlard, mais je ne vois plus du tout ma... famille moldue.— Nous devrions faire une liste des choses que... qu'un compagnon devrait connaître sur l'autre. Rien d'extraordinaire, mais nos desserts préférés, ce qu'on déteste. Enfin la base de la vie à deux, je suppose.
Pansy hocha la tête.
— Pourquoi pas. Je déteste les champignons, j'aime tout ce qui est au chocolat, je ne bois pas d'alcool, et je n'ai pas d'allergies ou de trucs dans le genre. Et toi ?
Harry cligna des yeux puis répondit à son tour après une légère hésitation, imitant Pansy.
— En général, j'aime tout, je ne suis pas vraiment difficile. Mon dessert préféré c'est la tarte à la mélasse. Si par boire de l'alcool tu suggères « être saoul », ce n'est définitivement pas mon truc, mais je ne refuse pas un verre de temps à autre. Et je n'ai pas d'allergies non plus.Ils échangèrent un sourire — un peu nerveux — puis Harry se leva.
— Je vais préparer une valise, et tu pourrais peut-être me donner ton adresse pour que je t'y rejoigne ? Autant ne pas attendre, je ne tiens pas à te laisser en danger.Avec un sourire carnassier, Pansy attrapa un parchemin vierge sur le bureau et griffonna quelques mots d'une écriture nerveuse, puis elle se colla à Harry pour le lui tendre, déposant un baiser sur ses lèvres.
— Je suis aussi une fille très tactile. Mes amis devineront tout si on reste trop... à distance.Elle agita les doigts en signe d'au revoir et laissa un Harry statufié dans la pièce.
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Protection rapprochée
FanfictionCinq ans ont passé depuis la fin de la guerre et la mort de Voldemort. Harry Potter est devenu Auror. Hermione Granger travaille au Ministère. Ron Weasley a rejoint son frère dans sa boutique pour l'aider. Tous les trois sont restés aussi liés qu'à...