Avertissement: Mention de violences et de torture, sous entendus de violences sexuelles.
Les paroles sont des transcriptions personnelles de la chanson North Wind de Ella Roberts. C'est un peu comme ça que j'imagine la voix d'Emma.
La chanson en lien est Danny Boy parce que je n'ai pas trouvé de Youtube de North Wind. C'est une bonne chanson, même si North Wind était vraiment plus proche de ce que je ressentais dans le chapitre.
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Ils n'étaient plus là.
Il était seul.
Seul avec des cadavres, les corps de ceux qu'il n'avait pas pu protéger.
Il avait échoué, failli, manqué à la promesse qu'il leur avaient fait.
Et maintenant, ils ne le quitteraient plus, leurs yeux terrifiés, trahis, remplis d'horreur figée dans la mort.
Leurs doigts froids enserreraient son coeur, glaceraient son âme jusqu'à la fin des temps.
Leurs sanglots et leurs cris déchireraient sa raison.
Ils n'étaient plus du monde des vivants... mais ils seraient toujours présents à l'intérieur de lui.
Pour toujours.
Jusqu'à sa mort.
Parce qu'il n'avait pas su, pas pu les sauver.
Il avait eu beau tout prendre sur lui, endurer la déshydratation, la famine, l'écorchement à vif... son corps usé, dépravé, abusé, désincarné jusqu'aux limites de ses dons de guérisons n'avait rien donné.
Ils avaient été condamnés à mort, tous autant qu'ils étaient et quoi qu'il fasse, il n'avait pu les empêcher de dépérir.
Rien ne pouvaient le pousser à la folie comme le pouvaient leurs yeux morts, leurs visages figés dans une expression d'incrédulité lorsqu'ils comprenaient qu'après tout, il ne pouvait pas les protéger.
Devant son regard impuissants, les cheveux tombaient, les peau se flétrissaient, les os saillaient, encore et toujours ils mourraient, victimes innocentes de ceux qui avaient voulu le posséder.
Emprisonné dans ce tourbillon de membres fracturés ou arrachés, de corps décharnés, de plaies béantes ou de peau calcinée, perdu dans un tourbillon aux odeurs de peur, de moisissure, de plaies purulentes et de chaire en putréfaction, assourdit par les gémissements, les cris, les larmes, il se noyait, attiré par les regards suppliants qui espéraient qu'il fasse quelque chose pour leur venir en aide.
Sauf qu'il ne pouvait pas, il ne pouvait plus... ses ailes n'étaient plus que des lambeaux désarticulés, son corps n'arrivaient plus à le porter. Il avait trop subit, trop résisté. Il en était finalement arrivé au bout de ses forces.
Il ne lui restait plus qu'à fermer les yeux et à attendre que ça cesse.
Il avait d'abord perdu la vue, ses globes oculaires comme des pruneaux séchés.
Puis l'ouïe. Ah, les cris et les pleurs n'avaient pas cessés, ils étaient en lui, il n'avait plus besoin que ses osselets vibrent contre ses tympans pour les entendre.
Il n'était plus qu'une masse agonisante, engloutis dans l'odeur du sang, des chaires putréfiées et du jasmin.
Du jasmin?
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Encore cinq minutes! (en relecture)
Hayran KurguLe jeune Ange Illium a de plus en plus de mal à contenir l'énergie et la force que la Cascade fait déferler en lui. L'Ascension a déjà failli le tuer une fois, l'Archange Raphaël ayant réussit à le sauver in extremis en absorbant une partie de son p...