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(Explosion de douleur)
J'ai continuer à avancer, j'ai courus, j'ai poussé, j'ai crié je suis tombé par terre à la vue de son corps gisant sur le sol.
Sabri s'approche de moi mais je le repousse violemment et je me jette près du corps à Yasmine, j'arrivais pas à y croire, je voulais pas y croire, c'était pas réel tous ça ! c'était impossible, non c'était pas elle, non c'était pas son corps, non elle avait pas pu faire ça ! j'avais encore besoin d'elle.
Je pleurais hystérique ment mais j'arrêtais de plus en plus à crier, jusqu'à ne plus parler, pourtant j'avais toujours aussi mal.
Je me relève tous doucement en regardant l'ambulance partir avec son corps sans vie. Je sens alors quelqu'un me prendre par derrière, je n'ai pas besoin de me retourner pour deviner qui est ce.
Sabri- Vient.
Moi- ...............
Sabri- Laila, vient, rentrons maintenant.
Moi- ..............
Rentrons ? ou ? à l'endroit ou elle était avant de se jeté ? à l'endroit ou je l'ai vu pour la dernière fois ? à l'endroit ou tous s'est passé ?
Sabri- Laila ? parle, dis quelque chose au moins.
Moi- ...................
J'étais comme inerte, complètement immobile, il était presque devenue pour moi impossible de m'exprimer, de parler, de dire ne serais ce qu'un mot pendant quelque seconde.
Quand l'ambulance à disparus au bout de la route, j'ai pris conscience à cet instant que à présent elle ne reviendra plus jamais.
Mon cœur s'est serré.
Mon cœur s'est brisé.
Tous d'un coup, j'ai eu très froid.
J'ai eu très mal.
Je voulais prendre un flingue, une bombe ou peu importe mais quelque chose qui fasse mal, qui fasse très mal, comme j'avais mal, comme elle a du avoir mal.
Je voulais aller voir celui qui pour moi était le coupable de cette tragédie, et de l’anéantir. Comme il venait de tous anéantir dans ma vie. Pour lui faire aussi mal qu'il avait fait mal à Yasmine.
Je n'arrivais pas à contenir ma colère ! je voulais le massacrer, et puis en finir avec tous ça en me tirant une balle dans la tête, bien sur je n'avais plus du tous conscience de ce que je pensais. Mais sur le coup venger Yasmine c'est tous se que je voulais faire et même si pour cela je devais mettre ma vie en jeu.
Je me suis tourné vers Sabri et j'ai hurlé:
Moi- Ramène une bombe ! ramène de la dynamite !! je veux le faire sauter ! je vais le tuer ! je veux le voir tomber !!
Sabri m'a regardé, les yeux rouges, humectait de quelque petite larmes et m'a dit calmement:
Sabri- Laila calme toi, t'es sous le choque, calme toi.
Moi- Je veux rien savoir ! je pourrais plus vivre si je ne tue pas de mes propre mains !
Sabri- Laila ...
Moi- .............
Sabri- Tu pense que Yasmine vaudrait que tu fasse ça ?
Moi- Oui ! ... non ... en faite je sais même pas ! bordel je sais pas ce qu'elle aurait voulus que je fasse !!! Mais je connais celui qui l'a poussé à faire ça ! alors je le laisserais pas comme ça !
Sabri- Laila.
Moi- Quoi ?!!
Sabri- Rentre maintenant.
Moi- Tu veux que je rentre ? alors que j'ai perdu ma meilleur amie à cause d'un chien !!! je ne rentrerais pas ok je ne rentrerais pas tant que je serais pas aller voir celui qui a fait ça !
Sabri- Mais pourquoi ? pourquoi faire ??
Moi- Pour me venger ! venger son sang ! son malheurs et le mien !!!
Sabri- Si c'était si facile que ça ! tu te crois ou là ? dans un film ?!
Moi- Ah ouais alors ? je vais rester là sans rien faire et toi aussi tu vas me faire croire que t'en a rien à faire que tu veux rien faire ?!!
Sabri- Tu sais ce que j'ai envie de faire là ???
Moi- Non.
Sabri- J'ai envie de tous prendre Laila, les bombes, les dynamites, les flingues, et aller exploser la race de ce putain de chien de Karim. Même si pour ça je dois exploser avec lui.
Moi- Alors pourquoi tu le fais pas ?!
Sabri- Pourquoi ?
Moi- Oui, pourquoi ?
Sabri- Tu le sais au fond de toi Laila.
Moi- Non je le sais pas.
Sabri- Si tu le sais !
Moi- Non !!! ok non ! je le sais pas ! et je veux même pas le savoir !!
Sabri- si.
Me disait il en me fixant inlassablement dans les yeux.
Il me regardait, je le regardait aussi. Ma haine, ma rage et ma colère à tous d'un coup ont basculé sur le coté et ont laisser place à un sentiment de chagrin profond et de tristesse. Je pensais à elle et au drame qui venait de se passer. J'avais si mal, il avait aussi mal que moi, je le voyais très bien à travers ses yeux.
Je fais alors un pas en avant et je tombe le cœur meurtris, dévaster, briser, dans les bras de Sabri. Il me rattrape et me serre doucement dans ses bras, ma tête contre son épaule, je pleure comme une dingue toute les larmes de mon corps.
Je me laisse guider par les pas de Sabri et le suis jusqu'à l'appartement, là ou tous s'était passé.
Je rentre et je m'assois sur le canapé, enlacé dans les bras de Sabri, qui essayait en vain de me consoler et d'essuyer toute mes larmes. Tout en essayant de ne pas se laisser aller et craquer à son tour. Mais soudain, d'un seule coup mes yeux s'arrête sur la table basse, ou quelque heures plus tôt Yasmine se tenait juste en face. Il y avait une feuille, un stylos déposé au dessus ... je me suis dégageais des bras de Sabri, sans lâcher des yeux le bout de papier, et je me suis précipité sur la table, j'ai pris la feuille dans mes mains, en prenant soin de ne pas le déchiré. Puis j'ai lu à voix basse:
" Tu voulais plus jamais me voir pleurer, je t'en ai fait la promesse, je vais la tenir, tu ne me verras plus jamais pleurer, plus qu'une amie tu es devenue ma sœur de cœur, ta place dans mon cœur est grande. "
Je n'ai pas pu m'empêcher de crier.
Sabri à compris et m'a pris des mains le bout de papier. A voix basse il le lit, me regarde un instant, une larme s'échappe du coin de son œil.
Je ne savais plus quoi faire, plus quoi penser, et surtout je me suis sentis énormément coupable.
Il a essaye de me reprendre dans ses bras, mais je le repousse froidement. Je me lève, je fais quelque pas en avant, mais tous d'un coup je m'arrête, et reviens sur mes pas, peut être que j'aurais pas du.
Je me met face à Sabri, débordante de colère, et de mépris, j'en ai trop dit:
Moi- Tous ça ! c'est de ta faute !!! si elle est partis, si elle à fait ça ! tous ça là ! moi là ! elle qui est plus là ! tous ça ! c'est à cause de toi !! tous est à cause de toi !! Je te pardonnerais jamais ça ! t'as jamais rien fait pour qu'elle n'en arrive pas là !
Sabri- ...............
Moi- Oui, pourquoi tu as jamais rien fait ?! pourquoi t'as pas empêcher ça ?!
Je hurlais hystérique ment sur Sabri, toute ma haine, ma rage, ma colère, avait refait surface. Alors je criais, je disais des choses sans réfléchir, je balançais à Sabri des choses horrible et dénuer de sens. Je voulais un coupable, j'avais des remords et tellement de regrets, j'étais persuadé que si j'avais été plus attentif à Yasmine, si elle aurait plus de soutient, si j'avais pas tous gâcher son histoire entre elle est Sabri. Elle n'en serait peut être jamais arrivé là, en faite je me sentais coupable de ce qui c'était passé, j'avais l'impression que ma vie était une répétition de malheurs et que je ne verrais jamais le bout tu tunnel. Je me cherchais, je passais mon temps à me chercher, à chercher un sens à ma vie, je m'accrochais à tous et à n'importe quoi, mais à chaque fois je me prenais un mûr en pleine face, je ne savais pas ce que je cherchais.
Il s'est approché de moi, toujours aussi calme, et malgré ce que je venais de lui dire, il à encore essayait de me prendre dans ses bras pour me calmer, mais violemment je le repousse et lui hurle à la gueule:
Moi- Ne me touche pas !! comment tu peux rester tranquille ?! comment tu peux rien faire ?!
Je n'avais même plus conscience de ce que je disais, je ne mesurais même plus la gravité de mes propos, mais dans ces moment de désespoirs total, je ne me contrôlais plus du tous.
Sans plus attendre, je me retourne avance à grande enjambé vers la sortie et sors de l'appartement en claquant aussi fort que j'ai pu la porte.
Si j'avais une arme ou n'importe quel autre armes ce soir là, je serais directement aller chercher Karim, je l'aurais trouvé et je l'aurais descendu sur place.
Je m'en voulais tellement que je pensais que mon seule moyen de me racheter c'était de venger Yasmine.
J'ai réussi à puiser au plus profond de moi le courage de prendre mon téléphone et d'appeler Réda:
Réda- Allô ?
Moi- Ré .. Réda ... Réda !!!
Réda- Oui, Laila qu'est ce qui a ? tu vas bien ?
Moi- Non !
Réda- Non pourquoi ?!
Moi- ..............
Réda- Laila pourquoi ?
Moi- Yasmine !!
Réda- Ouais Yasmine et alors ? qu'est ce qu'elle a ?
Moi- ............
Réda- Laila ! elle a quoi Yasmine ?!
Moi- Vient s'il et plaît.
Réda- d'accord, j'arrive t'es ou ? à la cité ?
Moi- Oui je suis dehors, je t'attend dans le parking.
Réda- Ok j'arrive.
Je range mon portable dans ma poche, et essaye de me calmer tout en pleurant sans pouvoir m'arrêter à chaque fois que je repensais à elle.
Quelque temps plus tard Réda est arrivé, j'avais de la chance de l'avoir comme ami, une chance que je n'estimais pas beaucoup malheureusement à l'époque.
Il est arrivé, j'étais en larmes, je suffoquais, il s'est doucement approché de moi, je me suis levé et je me suis jeté de toute mes forces dans ses bras. Il m'a serré contre lui et a essayer de me rassurer, sans même savoir ce qui s'était passé.
Ensuite on est partis, puis Réda s'est garé au bord de la route, j'ai essayé de me ressaisir et d'essuyer mes. Puis Réda m'a regardé et m'a dit:
Réda- Laila ?
Moi- Yasmine ... c'est Yasmine, elle, elle ... elle est partis ... c'est fini elle est plus là.
Il est devenus tous blanc.
Réda- Comment ça ?
Moi- Réda ... j'ai trop mal au cœur, j'ai, j'ai ... perdu ma meilleur amie ! on était assise dans le salon, puis ... je suis partie, et quand je suis revenue, elle était plus là. Réda plus là. Elle est partie pour toujours, et elle m'a laissé ça.
Je sors de ma poche le papier, le déplie soigneusement et le tend à Réda, il le prend, le lit, une larme coule le long de sa joue, des milliers le long de la mienne.
**********
Ce soir là convaincus par Réda je suis tranquillement rentré chez mes parents, je leur ai dit que je venais de perdre une amie très cher à mes yeux, ma mère a eu beaucoup de compassion pour moi et a essayer de m'apporter tous le soutient qu'elle en mesure de m'apporter.
Mais j'avais complètement perdu goût à la vie, je restais soit assise, les yeux perdu, humectait de larmes, ou allonger sur mon lit en larmes. Je ne bougeais plus de chez mes parents, je ne disais presque plus rien, en bref je ne faisais plus rien de ma vie.
Je m'en voulais beaucoup, parce que j'avais été là dernière personne à l'avoir vu et je n’avais rien vu venir, pourtant par expérience je savais bien le mal qu'elle aurait pu ressentir, surtout que elle c'était pire que ce que moi j'avais vécus.
J'étais rongé par la culpabilité, je me disais que j'aurais du plus l'aider, que j'aurais du voir sa détresse, que ce geste là de Yasmine aurait pu être évité si j'avais été plus attentif.
Je suis resté comme ça chez mes parents jusqu'au jour de on enterrement, la veille je n'avais pas réussi à fermer l’œil de la nuit. Je repensais à tous les moments qu'on avait passé ensemble, à tous se qu'on s'était dit, promis.
Ce jour là, alors que je me préparais pour rejoindre l'appartement du père à Yasmine, là porte de ma chambre s'est doucement ouverte, et mon frère Younes est apparut sur le pas de la porte. Quand je l'ai vu ce jour là, à cet instant là, j'ai ressentis un couteau s'enfoncer dans mon cœur. Avec Karim Younes était la deuxième personne, que je tenais coupable de malheurs de Yasmine.
Je me suis pas contrôlé, je l'ai mitraillé du regard, et je lui ai hurlé de ...
Moi- Sors de ma chambre !!!!!
Younes- Laila.
Moi- Sors de ma chambre !!!
Younes- Laisse te dire juste un mot.
Moi- Non ! tu comprend pas ?! sors de ma chambre ! va t en ! sors de là !!!
Younes- Juste un mot.
Moi- Sors !!!
Younes- Pardon !!!
Moi- Pardon ?!
Younes- Oui.
Moi- Mais à qui tu demande ça ?
Younes- à ...
Moi- Ta gueule ! ferme là ! je t'en supplie tais toi !
Younes- .............
Moi- Je veux pas savoir ! parce que justement il y a une personne auprès de qui tu aurais du demander pardon et tu l'as jamais fait ! une personne que tu a tué !!
Younes- Je voulais pas, je regrette.
Moi- Tu regrette ? je m'en fou ! c'est trop tard ! le mal est fait ! je l'ai perdu à jamais ! et tu m'as perdu Younes ! je te pardonnerais jamais.
Younes- ................
Moi- Maintenant, laisse moi, va t en.
Younes- OK.
Il s'est retourné, et il est sortit, j'ai courus pour refermer la porte et m'écrouler par terre, de grosses larmes aux yeux.
Au bout d'un certain temps je me relève enfin, prend ma veste, et aussi un foulard, que j'attache maladroitement sur la tête et sors.
Je me rend seule, accompagné de personne, jusqu'à l'appartement du père à Yasmine. Je rentre timidement, un peu gêné, j'ai même l'impression que tous le monde me fixe, alors que tous ça c'est de toute évidence c'est que dans ma tête. Jusqu'à là je ne pleurais plus, j'avais réussi à sécher mes larmes, mais quand j'ai mis les pieds là ou Yasmine avait grandi, là ou Yasmine, cette fille que je pensais bien connaître mais qu'en faite je ne connaissais pas du tous, et que j'ai découvert que lorsqu'il était trop tard, mes larmes se son automatiquement déclenchées. J'ai pas pu me retenir, j'étais anéantis de ne plus pouvoir le revoir, l'entendre parler, rire, respirer, un jour.
Je me suis assis dans un coin du salon, un peu à l'écart des autres, puis se fût comme si le temps s'était arrêter, je voyais des visages, je voyais des bouches articuler, je voyais des yeux pleurer, mais c'était comme si je ne les entendais pas, comme si je ne pouvais plus rien entendre, rien ressentir, tellement ma douleur était forte et me détruisait à petit feu.
Mais tous d'un coup c'est comme si je ne pouvais plus supporter tous ça, je me demandais qui était tous ces gens ? qui faisait mine de pleurer Yasmine, la connaissaient ils ? l'aimaient ils vraiment ? ou étaient ils quand elle avait eu besoin d'eux ? l'avaient ils déjà aidé à s'en sortir ? toute ces questions se bousculait dans ma tête, sans savoir vraiment pourquoi, moi je me demandais ça ?
Mais je pouvais plus rester ici, j'avais envie de partir tout de suite, de sortir de là au plus vite. Je me suis levé et j'ai commencé à partir. Mais alors que je ne suis plus qu'à quelque mettre de la parte, une voix m'interpelle, je me suis retournais et une vielle femme est venue vers moi, en tenant par la main une dés petite sœur de Yasmine. Elle arrive à ma hauteur et me demande, si je voulais rester manger le repas fait pour Yasmine. J'étais vraiment gêné de refuser, mais poliment je lui ai explique que ça aurait été avec plaisir, mais que je ne me sentais vraiment pas bien. A ce moment là je me rend compte, que la petite sœur de Yasmine, me regarde avec de grand yeux.
Ce qui sans doute était sa grand mère l'a laissé et est repartit à ses occupations, elle continuer à me regarder sans rien dire, je l'a regardé curieusement, sans savoir quoi dire. Mais à travers ses yeux d'enfants, j'ai lu ma propre tristesse, mon chagrin et ma douleur. Je me suis approché d'elle, je me suis agenouillé par terre pour être à sa hauteur, et je l'ai prise dans mes bras. Elle s'est laissé faire, puis elle m'a regardé et avec sa petite voix d'enfants elle m'a demandé:
Elle- Elle me manque.
J'ai failli exploser littéralement en larmes, mais je me suis retenue face à elle. Alors là, je l'ai regardé dans les yeux et je lui ai dit:
Moi- Je sais moi aussi, mais ma chérie dis toi que ta sœur est partis maintenant dans un endroit ou elle ne soufrera plus, ou elle sera heureuse et ou elle vivra que du bonheur. Là ou elle est maintenant ne pourra lui faire de mal, et de là bas, elle garde sur toi et ta sœur un œil et elle voit tous se que vous faite. Et puis un jour toute les trois vous vous retrouverez et vous ne serez plus jamais séparez.
Elle- Je sais.
Moi- ................
Elle- Mais elle me manque quand même.
Moi- ..........
Je ne savais plus quoi dire, je l'ai prise à nouveau dans mes bras et je l'ai serré contre moi. J'en voulais à la terre entière.
Moi- Ta sœur était un ange, un ange partis trop tôt.
Je l'ai embrassé sur la joue, puis je me suis levé et je suis sortis.
Je descendais les escaliers tous doucement, quand je tombe sur Sabri, il remontait les escaliers dans le sens inverses. Quand il m'a vu, il s'est arrêté, il m'a regardé, je l'ai regardé, j'ai baissé les yeux, il est partie, je suis partie aussi.
J'ai accéléré le pas, et je suis rentré chez mes parents, et je me suis enfermé dans ma chambre, je me suis mis dans mon lit, j'ai pleuré, un peu, puis un peu plus, ainsi toute la nuit.
Mais un jour, quelque temps après cet événement, mon téléphoné à sonné. J'étais sans nouvelle de Sabri depuis quelque temps, je m'étais coupé du monde, seule, enfermé dans ma chambre, je ne voulais plus en sortir, je ne voyais plus personne à part mes parents et mon petit frère. Je m'en voulais beaucoup et j'essayais dans mon coin, trouver un moyen de me ressaisir, mais je n'en voyais aucun.
Je commence à me relever du trou noir dans lequel j'étais plongé et je répond au téléphone.
C'était Sabri.
Lui- Allô ?
Moi- Oui.
Lui- Laila ?
Moi- Oui.
Lui- Il faut que je te dise quelque chose.
Moi- Qu'est ce qui a ? Sabri écoute, moi je veux tourner la page, ok ? je pensais que t'avais compris. Il faut que tous ça cesse maintenant. Moi j'ai touché le fond là.
Lui- Je sais, mais juste écoute moi une minute.
Moi- ..............
Lui- Laila j'arrive plus à dormir, et je sais que toi aussi, je sais et je comprend que tu en veux au monde entier.
Moi- .................
Lui- Je sais aussi que tu m'en veux à moi aussi.
Moi- Sabri, je veux juste oublier tous ça, moi je veux plus rien savoir maintenant, alors arrête. Je veux oublier.
Lui- Oui, mais tu sais pas tous Laila.
Moi- Sabri ? ça va ? qu'est ce qui a ? t'as voix est bizarre, et qu'est ce que je sais pas ?
Lui- .............
Moi- Sabri tu pleurs ?
Lui- Laila écoute moi.
Moi- Oui.
Lui- Il faut que je t'avoue quelque chose.
Moi- Oui.
Lui- Yasmine
Moi- ..............
Rien que le fait de l'entendre prononcer son nom, me faisait douloureusement mal et pleurer.
Lui- Le jour ou ... elle m'a appelé juste avant et...
Moi- Et ?!
Lui- ............
Moi- Continue !
Lui- Elle m'a appelé et elle m'a demandé si je l'aimais, j'ai pas répondu. Alors elle m'a demandé une deuxième fois, "Sabri est ce que tu m'aime ?"
Moi- ..............
Lui- Et là je lui ai répondu ... je lui ai dit "non". J'ai dit non et j'ai aussi dit " C'est Laila que j'aime"
Moi- ..................
Lui- Elle m'a alors répondu "pardon" et elle a raccroché. Sur le coup j'ai rien compris ! je savais pas pourquoi elle disait ça et j'ai pas fait attention, si j'avais su ! putain ! si j’avais su ... Mais Laila, c'est la première fois, que j'ai pas caché mes sentiments, j'ai réussi à dire ce que j'avais sur le cœur, pour la première fois.
Moi- ...........
Lui- J'ai jamais avouez comme ça mes sentiments pour une fille. Jamais, je ne voulais pas passer pour un pd* mais se soir là et après tous se qui s'était passé entre nous. Je me suis dis, j'étais qui moi pour pas pouvoir dire que j'aimais, oui c'est vrai j'aimais, j'aimais une fille pas comme les autres, et elle méritait même que je le crie sur tous les toits ! j'aimais une fille qui a toujours été là pour moi, une fille qui a supporté mes coups, mes insultes. T'es resté près de moi alors que je t'insultais, te rabaissais, et t'ignorais tous le temps. Cette fille là ne méritait elle pas comme l'aime ?
Moi- ...............
Lui- et qu'on le dise au monde entier ?
Moi- ................
Lui- Laila ? t'es là ?
Moi- Oui.
Lui- Laila, je t'aime.
Moi- ................
Lui- Laila ?
Moi- Sabri, désolé, mais là, j'ai besoin de réfléchir.
Lui- Oui mais
Moi- Non là, j'ai besoin de réfléchir, de prend du recul, de réfléchir.
Lui- Tu m'aime Laila ?
Moi- ..........
Lui- T'as pas besoin de réfléchir ou de prendre du recul pour répondre à cet question !
Moi- Sabri, tu me connais, et tu sais très bien ce que je pense.
Lui- ............
Moi- ..............
Je raccroche, me lève, puis me rassois, me lève et m'assois encore et encore.
J'arrivais pas à y croire ! tous se bousculait et se mélangeait dans ma tête à deux doigts d'exploser pour de bon.
Ce qu'il me disait c'était ce que j'avais attendu qu'il me disait depuis si longtemps, mais là façon dont il l'a dit, c'était pas du tous ce sue j'aurais voulus, c'était pas le moment, c'était pas le contexte.
Je savais plus quoi pensé comme toujours j'étais perdu plus que jamais.
Mais j'ai ressentis l'envie de sortir de prendre l'air, de respirer et me changer les idées. Je me lève alors me change, je préviens ma mère et sors.
Et mes pas me guideront jusqu'au cimetière musulman de la ville ou Yasmine a été enterré. Je rentre et me met à chercher sa tombe. Je la trouve et me baisse puis l’effleure de mes doigts. Je reste comme ça quelque minute, puis me relève et sors du cimetière et je m'assois sur le banc à droite de l'entré du cimetière.
J'étais perdu dans mes pensé jusqu'à que je sente sa présence à coté de moi, il pose une main sur mon épaule et me dit
Sabri- Je suis passé chez toi et ta mère ma dit que t'es sortis, je savais que je te trouverais ici.
Moi- .............
Sabri- Regarde je lui ai acheté des fleurs, c'est la première fois que je vais moi même acheté des fleurs et que je les choisisse. Je savais pas lesquels prendre, j'ai pris cella ce (il met le bouquet sous les yeux). Un jour elle m'a dit " Sabri tu m’achèteras un bouquet de fleurs quand on fêtera plus tard notre anniversaire de mariage ?" et tu sais ce que j'ai répondu ?
Moi- Non.
Sabri- Je lui ai dit " tu m'a pris pour un pd ? je suis pas un fils de pute pour t'acheter des fleurs, si tu veux des fleurs, va en arracher y a un tas de l'autre coté de la route en face du collège !"
Moi- ..................
Sabri- Et tu sais ce qu'elle a dit ?
Moi- non.
Sabri- Elle a dit "d'accord j'irais les chercher moi même."
Moi- ..............
Sabri- Mais sérieux, j'étais qui moi pour pas acheter des fleurs ? pourquoi je pensais que je pouvais pas lui acheter des fleurs ? c'est que des fleurs ! ça coûte rien si ça fait plaisir aux filles.
Moi- ................
Sabri- Je sais pas pourquoi je disais ça.
Moi- .............
Sabri- Tu les veux ?
Moi- Quoi ?
Sabri- Les fleurs.
Moi- Non.
Sabri- Pourquoi ??
Moi- Parce que j'aime pas les fleurs.
Sabri- Pourquoi t'aime pas les fleurs ? toute les filles aiment les fleurs !
Moi- Je ne suis pas comme toute les filles ! moi j'aime pas les fleurs ! j'aime pas les bagues ! les colliers ! rien !
Sabri- Mais toute les filles aiment ça.
Moi- Je sais, mais je suis pas comme toute les filles ! de toute façon j'aime rien ! je veux rien ! pourquoi ? je suis pas comme toute les filles ?! qui saute en l'air devant une bague en diamant ? j'y arrive pas, une bague, une fleurs je m'en fou ! j'aime pas ! ça me rend pas heureuse !
Sabri- .................
Moi- Pourquoi ? pourquoi je suis comme ça ?! pourquoi j'aime rien et je sais jamais ce que je veux vraiment ?!!
Sabri- Ouais mais c'est pas grave ça !
Moi- Si c'est grave !
Sabri- Non c'est pas grave, c'est que détails ça.
Moi- Yasmine elle aurait été contente que tu lui offre des fleurs.
Sabri- Je sais, je sais.
Moi- Elle aurait pas du m .... j'arrive pas à le dire. J'arrive pas à y croire.
Sabri- Moi aussi j'arrive pas à y croire.
Moi- On a qu'a dire qu'elle est partie.
Sabri- Ou ?
Moi- Dans un champs, un champs de fleurs, oui un champs avec pleins de fleurs partout.
Sabri- Putain !!! elle voulait quoi ? des fleurs ! j'aurais pu lui apporter des fleurs ! c'était pas la morts ! c'était juste des fleurs !! c'est rien j'aurais pu lui en ramener.
Moi- Elle t'aimait.
Sabri- Je sais.
Moi- Elle t'aimait beaucoup, beaucoup.
Sabri- Je sais.
Moi- Tu sais ce qu'elle m'a dit un jour ? elle m'a dit que aimé c'était vouloir le bonheur de l'autre, et elle m'a dit que si elle savait que t'étais heureux avec une autre fille qu'elle, ça lui suffirait à être heureuse aussi. Je voulais pas y croire, moi si j'aimais quelqu'un je veux que cette personne soit prêt de moi, soit à moi et je ne supporterais pas le voir avec quelqu'un d'autre ! Mais peut être qu'elle avait raison.
Sabri- Elle avait raison.
Moi- ....................
Sabri- On fait quoi maintenant ?
Moi- Je sais pas.
Sabri- Moi aussi je sais plus quoi faire sans elle en faite.
Moi- Moi aussi, au début quand j'ai su que c'était elle que t'aimait, j'étais jalouse, je l'ai rejeté et malgré ça elle est resté, quand j'ai eu besoin d'elle, elle est venue. Pendant quoi ? plusieurs années que je la connais, elle vivait tous ça et moi j'ai rien vu, elle venait au lycée normal comme si de rien était, toujours souriante, toujours heureuse comme si de rien n'était ! Moi on m'aurait fait tous ça, j'aurais jamais pu sourire comme ça ! je me rend compte que j'étais égoïste que j'ai pensais qu'à ma propre gueule ! Je ne voyais même pas qu'elle souffrait alors que je prétendais être son amie ! je croyais que ça existait plus, je croyais qu'on faisait plus ça de notre temps ! Je me rend compte qu'il existe des monstres sur terre !! Je m'en veux, Sabri tu n'imagine pas comme je m'en veux.
Sabri- Moi aussi.
Moi- ..............
Sabri- C'est ce connard qu'il l'a tué ! c'est ce connard ! il va payer ! moi vivant il va payer !!!
Moi- Qu'est ce que tu raconte ? je délirais la dernière fois quand je te disais ça ! tu vas faire quoi ? il aura ce qu'il mérite t'inquiète pas ! laisse Dieu s'occuper de lui.
Sabri- Non il va mourir je te dis ! j'ai plus rien à perdre maintenant !
Moi- Et moi ? je compte pas ?! moi je veux pas te perdre ! j'ai déjà perdu Yasmine, je veux pas revivre ça.
Sabri- ..............
Moi- Fait pas ça Sabri, pour toi, pour moi et pour nous.
Sabri- J'ai l'impression d'avoir tous raté, depuis le début de ma vie, d'abord j'ai perdu mon gosse, parce que se jour là j'ai décidé de faire le mec qui a pas de cœur avec elle. Il doit savoir parlé et même marcher, ça me tue quand je pense qu'il appel un autre que moi "papa" ! parfois je me demande s'il fait du foot comme moi quand j'étais petit. Je me demande parfois s'il à peur et qu'est ce qu'il le fait rire. Je me demande plein de trucs que je serais jamais.
Moi- Je crois que Yasmine avait raison oui on peut être heureux en sachant que la personne qu'on aime et heureuse même ailleurs.
Sabri- J'espère qu'il est heureux, c'est mon fils de toute façon quoi qu'il arrive lui ça sera un homme, un vrai, comme moi, comme son père ! et il tuera celui osera faire du mal à ceux qu'il aime !
Moi- Sabri ! arrête tu vas pas faire ça ?!
Sabri- Non.
Moi- Ne fais pas ça parce que j'ai encore besoin de toi moi, je veux plus jamais te perdre. On traversera cette épreuve ensemble, comme on a tous traverser ensemble, je serais toujours là moi.
Sabri- Moi aussi.
Il prend ma main et la serre dans la sienne.
Sabri- Je te raccompagne ?
Moi- Oui.
On se lève du banc en laissant le bouquet de fleurs sur le banc et prend la voiture à Sabri. Il me dépose devant chez mes parents et avant de descendre de la voiture
Sabri- Laila ?
Moi- Oui ?
Je me retourne vers lui, il m'attire contre lui et me prend dans ses bras me serre un peu contre lui, puis me repousse doucement.
Sabri- Prend soin de toi.
Moi- Toi aussi.
Je descend ensuite de la voiture et rentre chez mes parents.
Les jours qui ont suivis je suis resté en contacte avec Sabri juste par téléphone on souhait reprendre notre relation et tous nos projet, c'est pour ça qu'un jour je me suis rendu chez lui, à la cité.
Je décide de prendre les escaliers, je monte tranquille mais j’entends des bruits, et des voix qui s'élève, je me dépêche alors de monter pour voir ce qui se passe. J'arrive à l'étage de Sabri je m'approche un peu et là je vois une scène qui restera à jamais gravé en moi.
Je vois les flics menotté Sabri sous mes yeux................
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Chronique d'une cendrillon promise à un prince de tess
Narrativa generalemariage forcée réelle trés belle histoire c'est pas moi qui l'a ecrite je l'ai juste enregistrée