Chapitre 4 : Zylhia

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Je pensais prendre plus de plaisir à torturer ce donjuan mais ma rage n'avait pas été assouvie. Défendre une femme m'avait fait plaisir mais j'avais des limites qu'il m'était impossible à outrepasser, cela avait gâcher la fête. Tuer un humain n'était pas autoriser. Nous n'avions pas l'habilitation du jugement sur les créatures du Divin. Nous pouvions les corriger, les soumettre mais pas les emmener à nous. Cela arrivait seulement lorsque leur heure était arrivée. Je ne l'avais pas laissé indemne néanmoins. Ce séducteur ne pourra plus se servir de son outil à présent. L'émasculation était la punition préférée de Lilith. Je m'en étais inspirée. Je l'avais laissé inconscient sur le sol de son beau salon, baignant dans son propre sang. Il n'aurait aucun souvenir de ma visite. Il n'aura qu'une vague sensation d'avoir vécu l'horreur mais les conséquences seront bel et bien existantes. Il ne possédait plus le fameux atout masculin qui rendait sa fierté si exponentielle. Il avait perdu ses attributs de mâle pour le bien de la communauté féminine du monde humain. Tel était sa punition. Voilà ce qu'il en coutait de rabaisser les femmes au simple objet sexuel. Beaucoup trop d'hommes humain ne parvenait pas encore à voir le sexe fort au-delà d'un simple corps désirable, ce qui était navrant. L'homme était primaire, animal, et après c'étaient les démons qu'on traitait de sauvage, d'impulsif. À leur contraire, nous étions réfléchis, logiques, sondeur, mais surtout bénéfiques pour leur équilibre. Tout comme le divin, nous travaillions à rendre leur monde plus équilibrer. Nous infligions la punition afin que les âmes noires reviennent sur terre plus lumineuses. Pourtant, nous jouissions d'une réputation exécrable. Certes, nous aimions la violence, le sang et les hurlements de souffrances mais seulement ceux des indignes. Je ne parvenais pas à me voir comme un être repoussant. Nous étions nécessaires.

Ma robe corsée noire était imbibée du sang de l'homme. La pointe de mes longs cheveux blonds touchant mes reins était teintée de rouge. Cela ne me dérangeait aucunement alors que je parcourais les rues qui m'avaient vu évoluer en tant qu'humaine, une centaine d'années plus tôt. J'avais envie d'explorer, avec ma pleine conscience, les avenues que j'avais, jadis, arpenter en toute inconscience de ma nature. La souffrance que j'avais alors ressentie à combattre mes pires instincts. Un démon devenant humain n'avait pas de grande chance de devenir un bon citoyen. Mon esprit de vengeance était bien trop développé pour s'éteindre. Ma noirceur était bien trop ancrée en moi pour qu'elle disparaisse à mon changement de forme. J'avais rêvé devenir comme cette Julia et aspirer à expérimenter une vie humaine tout somme ennuyante et prévisible. Je n'en avais obtenu qu'une part. j'avais eu la belle maison, les bons parents, les jouets qui amusaient tant les enfants, les technologies souhaités par tous les adolescents, l'amour de ces deux personnes qui me craignaient. Tout cela n'avait pas suffi à faire de moi une bonne petite humaine. Ma nature avait pris le dessus au fil des années, faisant de moi un danger en puissance. Cela n'avait pas été mon but. Le seul moyen pour protéger la population humaine avait été de me jeter de ce toit, que j'observais actuellement avec une certaine nostalgie. J'avais été heureuse, ce jour-là. J'avais préparé mon suicide avec vigueur. J'avais passé du temps avec mes humains de parents. J'avais réprimé mes plus bas instincts afin de contenter la femme et discuter en préparant le dîner avec elle. J'avais occulté mes envies et aider l'homme à mieux comprendre l'utilisation de ses appareils électroniques puis je m'étais évaporé de la maison, après avoir laissé une lettre à leur attention, pour me rendre dans le plus bel hôtel de New York avec excitation. Je ne voyais pas cet acte comme une fin. J'avais entrepris de monter les étages comme une libération. J'avais été si impatiente. Inconsciemment, je savais que quelque chose m'attendait de l'autre côté, que ma renaissance était actée. Je ne m'étais pas trompé. Le fait qu'un humain, aussi mauvais que je puisse l'être, me suive jusqu'à ce toit n'avait pas été préméditer. Personne ne devait assister à ma belle mort mais cela était ainsi. J'avais senti son besoin de me suivre, comme si ma nature me revenait plus je m'approchais de ma mort. Je m'étais senti différente en grimpant les étages. Aujourd'hui, je savais que mon appel à en finir avec cette expérience avait éveillé la créature divine que j'étais. Elle se réjouissait de pouvoir renaître. Je m'évaporais jusqu'à ce fameux toit et regardais en contrebas. Un humain aurait été terrifier à se jeter d'aussi haut. Le bâtiment n'était pas aussi élevé que certains buildings mais il était néanmoins vertigineux. Cela m'amusait de constater le tempérament aventureux de l'humaine que j'avais été. Il fallait dire que je n'avais jamais ressenti la peur durant mon vivant. Je ne connaissais que la colère, avec néanmoins quelques moments de joie. Je relevais la tête afin de scruter l'horizon en me demandant si l'homme à l'âme noire avait une quelconque conscience d'avoir assisté à une chose peu commune. Je ne le pensais pas traumatiser par mon acte car il avait son compte de sang qui entachait ses mains. Cependant, le regard qu'il m'avait lancé au moment où je m'étais laissé tomber en arrière avait été parlant. Étrangement, il ne souhaitait pas mon départ. Son regard m'était resté à l'esprit un petit moment après mon retour. Je ne comprenais pas pourquoi cet humain, qui m'avait été inconnu et qui commettait tant de crimes, m'avait lancé un tel regard de détresse à mon acte. Cela avait été déconcertant.

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