Bright Darkness

Chapitre 14 : Zylhia

Dans un coin de la pièce, j'observais de loin. Lucifer s'entretenait avec certaines créatures dans l'optique de les réprimander. Ceux-ci s'étaient permis bien trop de liberté. C'était le problème avec les nouveaux démons. Ils se pensaient insubmersible, au-dessus de tout. Ce qu'ils omettaient, était le seigneur face à eux. On ne rigolait pas avec Lucifer. On ne rigolait pas avec la famille royale.

Ces âmes humaines perdues à jamais, étaient devenu démon de bas niveau. Après des centaines d'années de souffrances, ils avaient pensé être libre. Cependant, ils ne savaient rien de la hiérarchie. Ils s'étaient permis une chose, que même les hauts gradés auraient craint d'accomplir. Spéculer sur la princesse. Ma situation précaire était arrivée aux oreilles de tous.

La princesse rattachée à un humain. Il y avait de quoi discuté entre deux coups de fouet. Cela ne me dérangeait pas habituellement. Ce que pouvaient penser ces ignorants étaient du vent. Néanmoins, lorsque Lucifer avait appris que des démons fraîchement débarquer s'adonnait à la moquerie, et autres propos indignes de ma personne, cela en fut trop pour lui. Dans son hurlement de rage, j'en avais saisi l'occasion de m'incruster à la fête avec délectation. Je ne prêtais pas oreilles au qu'en dira-t-on mais assister à une punition d'arrogante âme humaine, nouvellement être démoniaque, me satisfaisait.

Je zieutais vers le patriarche. Nos rapports s'étaient considérablement affermis depuis le début de cette histoire. Véritable soutien, il était devenu qui m'empêcher de tomber dans la folie.

Mes instincts les plus profonds m'enjoignaient à lâcher prise et accepter ce lien exécrable. Notre dernière rencontre avait changé quelque chose en moi. Je me battais quotidiennement contre ce qui me poussait vers l'humain. Son toucher me brûlait encore la peau, par son étreindre dur et déterminer. Il m'était plus difficile de faire abstraction de son existence. Cela me pourrissait la vie. Aussi, je me plongeais à corps perdu dans les tâches dont Lucifer m'inondait. Il s'assurait que je me maintiens constamment occuper. Il connaissait mon goût pour la réhabilitation des âmes. Ainsi, il m'avait conduit à diriger cette partie de l'enfer. Il savait que cela me demandait beaucoup d'investissement et de temps. Cela était un boulot à plein temps. Nous avions des millions d'âmes à tenter de sauver de la damnation éternelle, beaucoup d'entre elles, étaient habilités à retourner auprès du Divin afin de subir le jugement final. Cependant, cette section était gérée de façon aléatoire jusqu'ici. Le démon à sa charge ne s'investissait pas suffisamment pour que cela avance. Il n'aimait pas son affectation, ce qui pouvait se comprendre. Étant démon, il n'appréciait pas spécialement d'interagir avec les humains de façon courtoise. La plupart de ces créatures préféraient sanctionner ces âmes qui ne mesuraient pas la chance qu'ils avaient entre leurs mains. Les êtres au service de Lucifer étaient tous des âmes damnées, condamner à vivre aux enfers pour l'éternité, en sachant ce qu'ils avaient perdue. Là était la punition ultime. Ils n'avaient pas été réhabilitables. Aussi, il fallait bien en faire quelque chose. Le Divin avait décidé de les confier à notre seigneur pour en faire êtres à notre niveau. Il y avait bien entendu des êtres qui appréciaient leur nouvelle existence et ne s'en plaignait aucunement. Ils étaient dévoués à la cause de Lucifer et avaient gravi les échelons rapidement, accédant à plus de pouvoirs au sein des enfers. Pour les autres, leur peine demeurerait ainsi pour l'éternité.

Lorsque Lucifer tendit le poing devant lui en serrant avec force ses doigts, fermer en poings, les trois créatures se tordirent de douleurs accompagnées de râles sonores. Un ricanement m'échappa et l'un d'eux se permit de me fusiller du regard. Cela me fit sourire. Il se trahissait tout seul. Cette œillade eut bon d'éveiller les sombres vices de mon paternel, qui l'envoya au plafond. Il le percuta dans un craquement sec. Son hurlement avait dû s'entendre jusqu'au fin fond de notre monde. La douleur. Cela était une chose qui disparaissait, également, avec le temps. Nous étions invincibles, certes, mais à leurs débuts, ils pouvaient toujours ressentir la souffrance. Ils étaient tout neuf. Leur condition d'humain n'avait pas encore totalement quitté leur enveloppe. Cet idiot l'apprenait à ses dépens. Je levais le regard sur le haut plafond. Il avait de toute évidence plusieurs os de fracturer. Je pouvais même voir de ma place une de ces côtes saillir dangereusement sous son fin épiderme. Lucifer l'avait brisé pour un regard. Il relâcha la pression et le démon tomba au sol dans un bruit mate, finissant de lui casser les côtes encore intactes.