Chapitre 35 : Zylhia

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Depuis mon retour, il y avait quatre jours, une routine s'était installée dans la vie de Dean. Son quotidien se limitait plus qu'à travailler et rentrer dans son appartement. À croire qu'il perdait le goût à la vie. Je pouvais sentir la vie grouiller à des centaines de mètres plus bas, tandis que lui, restait scotché à son ordinateur, répondant à ses e-mails d'affaires. Je connaissais la vie qu'il menait avant moi et je ne comprenais pas pourquoi il s'était arrêté d'en profiter. Cela était frustrant. D'autant plus qu'il m'avait expressément demandé de ne plus le sonder à tout va. Aussi, je devais me montrer plus patiente que je ne l'étais.

Debout devant la baie vitrée, je l'observais de loin. Ce soir, il avait décidé d'en finir au plus vite certains dossiers en suspend afin de se concentrer uniquement sur moi. Cela était prévenant mais inutile. Je ne réclamais pas d'attention. Tout ce que je voulais était de rentrer chez moi. Je n'en pouvais plus de vivre ici. Je ne m'y sentais pas à ma place. Je devais prendre, encore une fois, mon mal en patience. Néanmoins, cela ne serait plus très long. Pour ainsi dire, cela n'était plus qu'une question d'heures. Je devais avouer que j'appréhendais quelque peu. Il n'était pas dans mes instincts d'autre que laisser la souffrance étreindre Dean. Cela était une étrange sensation, que j'expérimentais délicatement et secrètement. Chaque humain avait sa propre destinée, sa propre fin. Les âmes, en enfer, allaient et venaient. J'en avais l'habitude. Toutefois, dans le cas présent, il s'agissait de lui. Je n'avais, malheureusement, pas le pouvoir de lui éviter ce moment désagréable. Il devrait en passer par là. Après cela, sa véritable vie pourra enfin commencer. Il ne sera pas accueilli en grande pompe mais il sera dans son nouveau foyer.

Lucifer ne connaissait pas mon autre. J'espérais que leur trait de caractère commun les aiderait à se sentir plus connecter. Le seigneur aimait les tenaces, les persévérants, les résistants. Sa garde n'en était que composer. Aussi, ils devraient plutôt bien s'entendre lorsque Lucifer aura posé les yeux sur Dean. Quant à mes frères, ils devront se faire une raison. Leurs avis m'importaient peu.

Il abaissa l'écran de son ordinateur, les yeux sur moi, puis se leva de sa chaise. Il s'avança avec un sourire enjôleur et captura ma taille de son bras.

- Je voudrais t'emmener dîner. Après ça, nous irons rendre visite à un de mes amis qui tient un nightclub. Ça te dit ?

Je le scrutais, étonnée, de son envie de sortir, alors que nous venions de passer quatre jours cloitrer entre quatre murs.

- Très bien.

- Ça n'a pas l'air de t'enthousiasmer, redevint-il sérieux.

- Je suis d'accord, insistais-je.

- Tu as dû t'ennuyer durant ces derniers jours. Je me suis dit que sortir de l'appartement te ferait plaisir.

- Je me fiche d'être ici ou dehors mais toi, tu ne devrais pas. Je sais qu'il n'est pas bon pour un humain de rester enfermer trop longtemps.

Il eut un sourire malingre.

- Qui t'a dit ça ?

Je le repoussais légèrement afin de retrouvais un peu d'espace vitale et me tournais vers lui.

- Je l'ai lu, hier, pendant que tu travaillais. Ta bibliothèque est parfaitement remplie d'œuvres diverses et varier. Votre esprit n'est pas très solide mais vous avez la chance d'être résilients. C'est tout à votre honneur.

- Est-ce un compliment pour mon espèce ? s'amusa-t-il.

- On dirait bien. Allons-y.

Bright DarknessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant