Bright Darkness

Chapitre 25 : Zylhia

Je l'entendais arriver, me suivant comme je m'y attendais. Il pénétra dans sa chambre et alla s'installer dans le fauteuil qui se trouvait dans un coin de la pièce, en m'observant intensément.

- Pourquoi es-tu aussi docile ? me questionna-t-il après un long silence.

- Ai-je vraiment le choix ?

- Ça ne répond pas à ma question.

- Je ne peux contrôler ces pulsions, m'énervais-je.

Il se leva de son fauteuil. Je m'immobilisais attendant de voir s'il allait aller au bout de ses pensées alors qu'il était bientôt temps pour lui de se rendre au travail. Il posa une main sur ma joue et la caressa tendrement. J'eus un mouvement de recul. Il baissa son bras le long de son corps. Je n'aimais pas particulièrement la tendresse. Je préférais les mâles assez brusques dans leur manière de séduction. Cela n'était pas forcément inhérent à tous les démons. Cela était ainsi pour moi car l'acceptation de sa douceur reviendrait à nous définir concrètement comme l'autre de chacun. Je n'étais pas prête à cela. Je savais qu'en couchant avec lui, j'en prenais le chemin. Cela était inévitable. Néanmoins, je me devais de lutter contre ce que je pouvais encore. Pour moi. Pour Lucifer. Pour mon honneur.

Je le poussais violemment en arrière et il tomba sur le lit, surpris par ma rapidité et ma brutalité. Je fis ressortir mes griffes et lacérais sa chemise blanche et son pantalon noir jusqu'à ce qu'il n'en reste plus que des morceaux de tissu éparse. Durant ce temps, il n'avait pas bougé d'un pouce, excepté son membre, qui s'était vivement redressé. Je remontais les yeux sur son visage inexpressif mais je pouvais sentir son cœur battre à toute allure sous la paume de ma main. Il ne l'avouerait certainement jamais mais il ressentait un mélange de peur et d'excitation. En passant ma langue entre mes dents, je me rendis compte que mes dents avaient changé de formes pour devenir pointues et tranchantes. J'avais pris ma forme originelle dans un élan de passion et de colère mêlé. Je savais qu'il fallait que je m'écarte de lui au plus vite mais je n'en fis rien. Il avait accepté pour autre, un démon. Il devait en assumer les conséquences. Je ne serais pas toujours joliment apprêtée et aussi angélique qu'une jeune fille à la fleur de l'âge. Cela n'était qu'un masque. Il devait s'habituer à ma véritable apparence. Aussi, je laissais mes instincts me guider et ouvris la bouche en poussant un feulement en enfonçant un peu plus mes griffes dans sa peau intacte. Ses yeux restèrent, un instant, braqués sur mes dents avant de remonter jusqu'à mes yeux. Je ne sentis aucune peur émaner de lui. Seul, une vague fascination et beaucoup d'excitation. Il leva une main vers mon visage mais je fis mine de vouloir la lui mordre et m'abaissais jusqu'à son cou pour le sentir avant de le lécher de la base de sa nuque à son menton. Des frissons s'emparèrent de lui. Je me redressais afin de remonter mes jupons et m'installer au-dessus de son membre. Je n'étais pas adepte de préliminaire mais je savais que les humains appréciaient cela. Aussi, je commençais à frotter mon sexe sur le sien et les yeux de l'homme se révulsèrent m'indiquant que j'avais juste. Je ne prenais aucun plaisir à accomplir cela mais lui semblait au bord de l'extase. Je me frottais à lui de plus en plus vite et de plus en plus fort et les grognements de Dean envahissaient toutes la pièce. Je cessais tout mouvement lorsqu'il fut sur le point de venir, ne l'autorisant pas à jouir sans moi. Il poussa un grognement de frustration jusqu'à ce que je l'invite brutalement à entrer en moi d'une seule pousser. Les parois de mon vagin se refermèrent sur son membre et le comprimèrent pour mieux le relâcher, encore et encore, dans un mouvement de succion qui semblait plus que plaire à l'humain. La friction du sexe, généreux, de l'homme m'offrait des sensations délicieuses et mes propres souffles rauques et grognements se mirent à emplir la pièce. J'empêchais Dean de tout mouvement lorsqu'il voulut entamer des va-et-vient inutiles et obligeait mon corps et le maintenir un peu plus serré en moi. Je posais mes mains sur son torse pour jouer de mes griffes, lui griffant le torse avec une précaution relativement contrôler afin qu'il s'habitue doucement à mêler douleur et plaisir. Cela sembla lui plaisir lorsqu'il souleva légèrement le torse vers moi en grognant de plaisir. Cela alimenta mon propre désir et mon corps le ressentit. Mon sexe s'activa de lui-même pour combler nos exigences. Dean passa ses deux bras autour de ma taille alors que me perdait dans les affres du plaisir charnel et me ramena contre son corps. J'avais vraisemblablement oublié que les humains aimaient également le contact des corps lors de l'acte. Étrangement, je le laissais faire. Habituellement, je n'aimais pas cela mais l'humain semblait pouvoir obtenir tout de moi sans heurtes. Cela me perturbait mais les vagues de frissons, dû à l'orgasme approchant, me fit oublier toutes protestations mentales.