Chapitre 20 : Dean

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J'aimais mon travail et le style de vie qui l'accompagnait mais il y avait une tâche que j'exécrait au plus haut point. La paperasse. Une montagne de dossiers me faisait face et je me fis la réflexion qu'il me serait temps d'apprendre à déléguer à ce niveau-ci. Petrov entra dans mon bureau après un simple coup sur la porte. Il prit possession des lieux en s'asseyant sur n fauteuil face à mon bureau, tout en soupirant.

- Ce n'est pas fait pour moi, se plaignait-il.

- Je n'ai confiance qu'en toi pour évaluer nos prochaines recrus.

Le nez plongé dans la comptabilité, je ne pris même pas la peine de lever le regard sur son expression plaintive.

- Tu fais tout autant confiance à Dimitri, Dean. Pourquoi ne pas lui confier ça ?

Je n'avais plus le choix, je levais les yeux, agacée, pour lui prêter attention.

- Tu es mon bras droit, Petrov. Il est normal que ce soit toi qui es les plus hauts honneurs de ce travail.

- Honneur ? Vraiment ?

Je lui envoyais un regard parlant pour moi et il ferma enfin la bouche. Il observa mon bureau qui témoignait de ma longue absence.

- Ce n'est pas à toi de gérer ça, non plus. Tu devrais engager une armada de spécialiste pour le faire.

- Peut-être, soufflais-je.

- Avant d'être ton bas droit, je suis ton ami, Dean. Aussi, je me permets de te dire que tu ne pourras jamais tout accomplir seul. Ton père... commença-t-il avant de se stopper face à mon regard noir... ton père n'était pas parfait, certes, mais personne n'avait rien à redire de son organisation. Il prenait à sa charge d'engager des hommes et femmes de confiance qui savait ce qu'ils faisaient. Sans cela, il n'aurait pu accéder à une telle réputation dans le monde des affaires parce qu'il pouvait s concentrer uniquement sur ce qui lui incombait, continua-t-il tout de même.

- J'ai compris, Petrov. Inutile de discourir là-dessus. J'y ai pensé. Je m'en occuperais quand j'aurais un moment. Je te rappelle que je reviens de vacances. Une tonne de boulot attend d'être traité.

- Veux-tu que je m'en occupe ?

- Je croyais que tu en avais assez de recruter.

- Recruter des bureaucrates qui toucheront de très près à des preuves compromettantes me semble plus avisée d'être entretenu par la direction, tu ne crois pas ?

- Pas les hommes de main ?

- C'est un domaine que Dimitri maitrise à la perfection, Dean, et tu le sais. Il nous est dévoués et, d'après ce que j'ai pu entendre, rêverait d'être enfin promus à un poste plus important après ces années de bons et loyaux services auprès de ton père et toi.

En y réfléchissant, ses paroles faisaient écho en moi. Il était vrai que Dimitri s'était investi à cent pour cent depuis son arrivée dans l'entreprise. Il n'avait pas démérité la confiance absolue que j'avais mise en lui. D'abord embaucher par mon père lorsqu'il était aussi jeune que nous, il avait prouvé son professionnalisme et sa volonté de montrer ses capacités dans son domaine. Dimitri était un excellent tireur d'élite et un combattant redoutable.

- Tu as gagné. Grade-le au poste de commandant. Il s'occupera des recrues, présenter la semaine dernière et occupes-toi d'embaucher des foutus comptables avant que je ne finisse fou derrière ce bureau.

- Voilà que tu retrouves la raison, mon ami, s'exclama-t-il, vainqueur.

Je le fusillais du regard en me levant.

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