Je me sentais complètement désorienté lorsque mes yeux s'ouvrirent. Je m'étais attendu à la douceur d'une femme, au lieu de cela, Zylhia avait appuyé la paume de sa main sur mon front et un vertige m'avait fait vaciller. J'ouvrais la bouche afin de la questionner. Seulement, les mots se bloquèrent dans ma gorge quand mon regard se posait sur une pièce différente de mon salon sombre par la nuit noire. La pièce était ensoleillée, décorer avec raffinement. Un feu crépitait dans la cheminée. Chaque détail était pensé pour respirer le luxe.
J'étais allongé sur le canapé. Un canapé que je connaissais que trop bien, comme ce salon. Je me trouvais dans la maison qui m'avait vu grandir. Une maison où la perversité n'existait pas. Un cocoon créé par mon père pour ma mère.
Je me redressais en continuant mon inspection, en me demandant si je rêvais. Un bruit de vaisselle me coupa dans mes pensées. Une voix féminine pestait au loin. Mon cœur battait puissamment. Mes mains se mirent à trembler.
- Tu refuses de t'ouvrir par toi-même. Tu ne m'as pas laissé le choix, parla une voix rauque et profonde dans mon dos.
Je me tournais vers Zylhia en la fusillant du regard. Elle ricana.
- C'est mignon, se moqua-t-elle.
Je fronçais les sourcils. Je savais bien que je ne l'impressionnais absolument pas mais je savais que lorsque j'étais en colère, j'en imposais.
- Lèves-toi, m'invita-t-elle.
Bêtement, je fis ce qu'on me demandait. Ce fut à ce moment que je compris. Je dus lever la tête jusqu'à m'en dévisser la nuque. J'avais la taille d'un enfant de cinq ans.
- Oui, tu as compris, souriait-elle avec malice.
- Qu'est-ce que tu as fait ? grondais-je d'une petite voix fluette qui me faisait perdre toute ma crédibilité.
Zylhia éclata d'un rire scabreux.
- Je t'ai ramené à l'époque qui te tourmente encore vingt-cinq ans plus tard.
- Pourquoi tu as fait ça ? m'énervais-je le cœur battant fort.
- Il est hors de question de continuer à jouer. J'en ai assez de ces conneries. Il est temps de boucler la boucle et assumer les conséquences de tes actes, expliqua-t-elle en redevenant sérieuse.
Je la scrutais partager entre la rage d'être ainsi manipulé et l'envie de la revoir, elle. Une porte s'ouvrit, non loin de nous.
- Dean ? Mon chéri ? m'appela la plus douce des voix.
Je pivotais vers l'arche qui séparait le salon du couloir qui menait à la cuisine. Les battements de mon cœur se firent un peu plus fort, au point de résonner dans mes oreilles. Elle apparut, tel un ange, habillée de son beau sourire lorsque ses yeux se posèrent sur moi. Elle était magnifique. Son souvenir ne lui rendait pas grâce. Elle me regardait avec adoration. Je n'avais plus jamais revu ce genre de regard depuis si longtemps. Elle fronça les sourcils, soudainement en s'approchant rapidement de moi.
- Qu'est-ce qui se passe, mon amour ?
Elle passa ses mains sur ma joue et je me rendais compte, avec honte, qu'une larme s'était échappée de mon œil. Je secouais la tête, pas sûr de parvenir à retenir les autres qui menaçaient de couler si je parlais.
- Tu as mal quelque part ?
- Non.
- Pourquoi pleures-tu alors ?
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Bright Darkness
RomanceQue pourrait-il se passer lorsque deux forces, l'une noire, l'autre obscure, se retrouvaient face à face ? Cela ferait-il assez d'étincelles pour que la lumière naisse ? Si cela n'était pas le cas, le monde y survivrait-il ? L'interrogation est de m...