Il était tard et on était en pleine semaine. Tard genre 2h du matin et pire qu'en pleine semaine, on n'était que lundi soir et je craquais déjà.Les cours avaient repris dans un rythme effréné et ne suffisaient plus à me distraire de mes conneries.
Alors j'avais trouvé une nouvelle distraction. Une ancienne distraction. Une qui me permettait de dormir la nuit sans faire de cauchemar. Enfin, le plus souvent.
J'avais enfilé mon sweat et ma capuche et j'avais traversé mon quartier. J'avais vu des gens, j'avais vu des choses. Mais comme mes promenades nocturnes commençaient à devenir régulières, je m'y habituais, tout autant qu'eux s'habituaient à me voir passer. Je ne cherchais pas les emmerdes, pour une fois, alors ils me laissaient tranquille, pour le moment.
Apres de longues minutes de marche dans le froid et l'obscurité, j'arrivais dans un quartier plus animé, moins louche. Les bars étaient tous déjà fermés, encore quelques personnes traînaient devant, ivres, en cherchant où continuer la soirée. Les clubs en revanche étaient pleins à craquer, même pour un lundi. C'étaient soit des étudiants qui n'en avaient rien à faire des cours, soit des travailleurs pas très sérieux qui prolongeaient l'after-work. Mais j'étais là aussi alors je n'étais pas le mieux placé pour juger.
Je connaissais bien le chemin. Je ne l'avais pas oublié. Je l'avais simplement mis à jour parce qu'avant je ne venais pas de ce quartier là mais d'un autre, de l'autre côté du centre.
Je repérais la boîte. Le D-2.
Des anciennes images réapparurent sur ma rétine alors que je fixais l'enseigne lumineuse. Des anciens sentiments réapparurent simultanément en écoutant les rires et les conversations alcoolisées des personnes qui fumaient à l'extérieur. C'étaient des émotions que j'avais enterrées et oubliées depuis longtemps, la légèreté, l'insouciance, la liberté, l'amour.
Un frisson dévala mon dos alors que je secouais la tête pour le chasser.
Je passais devant l'entrée pour rejoindre la ruelle d'à côté et m'enfonçais dans l'obscurité pour attendre à l'abri des regards légèrement dissimulés par les pancartes d'un restau thaïlandais qui était fermé depuis un long moment.
5 minutes plus tard à peine, la lumière des lampadaires se voila alors qu'une silhouette approchait lentement à contre-jour. Adossé au mur, il ne me repéra pas immédiatement et tournait la tête dans tous les sens, essayant de me débusquer au milieu des ombres.
Je me redressais rapidement, désireux de pouvoir rentrer chez moi le plus vite possible. Ma journée de demain était plutôt chargée.
- Bouh, fis-je pour signaler ma présence.
Il sursauta et recula contre le mur d'en face, la main sur sa poitrine en refrénant un cri aigu et peu virile qui siffla juste légèrement entre ses lèvres.
- Putain de merde, tu m'as foutu une de ces trouilles ! J'ai failli me pisser dessus merde ! râla-il en se redressant correctement et en époussetant sa chemise et son blouson. T'es obligé de t'habiller en noir et de mettre une capuche comme ça ? T'es encore plus louche que si tu mettais des vêtements normaux.
J'haussai un sourcil.
- C'est mes vêtements normaux, m'offusquai-je.
- Ah. Ben déguise-toi pour venir parce que tu cadres pas vraiment avec les gens du quartier ! répliqua-t-il.
- Je cadre avec mon quartier et c'est bien suffisant.
- T'habites où ? m'interrogea-t-il soudainement intrigué.
VOUS LISEZ
Pull & Push [sope]
Fanfiction« Je sais quand tu as envie de me dominer. Je sais quand tu as envie de supplier pour être baisé. Je te connais ». Deux sexfriends qui commencent à se connaître sur le bout des doigts et de la langue voient leur tranquillité chavirer quand leurs de...