Chapitre 28 : Le chaton grognon

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⚠️ ️ Certaines pratiques décrites ici sont romancées pour le bien de l'histoire. Elles ne reflètent pas la réalité et ne doivent pas être reproduites dans la vraie vie ⚠️


***


Je me réveillais avec un mal de tête à s'éclater le crâne contre du béton. Je sentais mon cœur pulser lourdement et le sang se répandre désagréablement dans chacun de mes vaisseaux, de la pulpe de mes doigts à mes jambes en passant par mon estomac fragilisé. J'étais nauséeux et je ne savais pas par quel côté j'allais me vider pour me soulager.

Putain on avait encore beaucoup trop abusé hier soir.

J'ouvris péniblement un œil et la lumière extérieure brûla ma rétine sans préavis. Je me renfonçais en loque sur le matelas, frissonnant, mourant de chaud dans la partie haute de mon corps alors que la partie basse grelottait de froid. Je n'osais pas bouger un muscle sous peine de me mettre à vomir et de ne pas arriver à temps jusqu'aux toilettes qui me semblaient soudainement à une distance démesurément élevée.

On grogna à côté de moi et je me rappelais alors que je n'étais pas seul au milieu de ces draps en vrac.

Dans un élan de courage, je basculais ma tête de l'autre côté. Je dus attendre plusieurs longues secondes avant que ma nausée ne se stabilise à nouveau. J'aperçus finalement une masse informe, surmontée d'une tête brune aux cheveux ébouriffés, qui gémissait sans pouvoir former le moindre mot avec sa bouche pâteuse.

Je fus le premier à me lancer. La première tentative fut un grondement rauque qui me donna l'impression qu'on arrachait mes cordes vocales. Je raclais alors ma gorge un bon coup quitte à me faire mal et réessayais une deuxième fois.

- éé

Un nouveau grognement me répondit alors je mis plus de détermination dans mon troisième essai :

- Bébé

- Hmm

Sa voix n'était pas en meilleur état que la mienne, si ce n'était pire, et c'était en général un bon indicateur de sa forme globale. Visiblement, ce matin était encore moins évident pour lui que pour moi.

Je me redressais dans le lit et plissais les yeux. Quelle idée stupide de mettre des draps blancs. Cela faisait beaucoup trop mal à mes cornées explosées. Je réalisais néanmoins que j'étais couché complètement en travers du lit, les pieds là où j'avais normalement mes mains et que lui était en boule en plein milieu du matelas à quelques centimètres de moi.

Sa peau nue était à peine cachée par la couette et sans grande surprise, j'étais aussi peu vêtu que lui. Une traînée de vêtements était éparpillée un peu partout dans la chambre, sur et autour du lit. Je retirais la chaussette qui était gentiment couchée à côté de son visage endormi et déposais un baiser sur son crâne avant de me précipiter en courant à la salle de bain pris d'un violent haut-le-cœur.

Cette fois-ci, j'arrivais à temps et vidais le maigre contenu de mon estomac au fond des chiottes. Je vis flou à plusieurs reprises, une fois noir, une fois blanc et tout mon corps tremblait mais les pulsations dans mes veines se calmaient, signe que j'avais choisi le bon côté à vider pour aller mieux.

Je passais bien un bon quart d'heure assis devant les toilettes, le temps que mon corps se remette de ce violent réveil avant de réussir à enfin me calmer complètement. Seul persistait mon mal de tête, toujours aussi violent, mais c'était un bon début.

Pull & Push [sope]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant