Pull & Push [sope]

Chapitre 23 : Le chat est mon ami

- Dis-moi ! s'exclama-t-il.

- Laisse tomber je te dis.

- Mais non allez dis moi !

- Pour la millième fois, non je te dirai pas, soupirai-je.

- S'il te plaît !!! insista-t-il sans perdre patience.

- J'ai dit non.

Il fit la moue, faisant ainsi ressortir ses joues dodues ainsi que sa bouche pour tenter de m'amadouer.

- Hoseokie ! pleurnicha-t-il.

Il était à deux doigts de taper du pied par terre.

- Non.

- Mais pourquoi ?! Tu sais bien que moi je te raconte tout ! insista-t-il.

- Moi aussi je te raconte tout. Mais pas ça, m'exaspérai-je.

- Allez quoi ! Pourquoi pas ?!

- Parce que c'est comme ça, répétai-je pour la vingtième fois en dix minutes.

Ça commençait à me fatiguer. Il était même littéralement épuisant.

- Je comprends pas...

- Moi non plus je comprends pas pourquoi t'insistes autant. J'ai dit non ce jour-là, puis tous les autres qui ont suivi. Ça va faire quatre jours, t'as toujours pas compris que je changerai pas d'avis ?!

- Mais Hoseokie !

Cette fois, Jimin tapa vraiment du pied par terre pour exprimer toute sa frustration et son mécontentement. Ça faisait 3 jours entiers, bientôt 4 depuis qu'il m'avait vu « mystérieusement » sortir de l'infirmerie alors que je n'avais rien à y faire. Ça faisait donc 3 jours qu'il se posait des questions et qu'il devait s'auto-fatiguer donc il était rapidement passer à la phase supérieure de son plan : me fatiguer moi pour que je craque.

Lundi, il avait commencé par m'inspecter entièrement dans les vestiaires à la recherche d'une quelconque blessure, me scrutant sans gêne sous tous les angles ne laissant aucune chance même à une infime coupure de lui échapper. Mais je n'avais rien.

Puis il m'avait tripoté pendant les étirements post-entraînement sous prétexte de m'aider à gagner en souplesse pour rechercher une entorse ou autre lésion invisible à l'œil qui pourrait aussi expliquer ma présence à l'infirmerie. Mais toujours rien.

Enfin, puisque ses recherches n'avaient pas abouti, il m'avait interrogé sans relâche pour me faire avouer ce que j'y faisais. Il en était arrivé à la conclusion que j'avais retrouvé quelqu'un là-bas, en secret, ce qui n'était qu'à moitié faux, et s'acharnait depuis à savoir de qui il s'agissait, et définir quel genre de relation on entretenait pour en faire un si grand mystère.

J'avais une entière confiance en lui. Ce n'était pas la question. Depuis qu'il m'avait fait monter sur sa moto et que j'avais constaté à quel point il était prudent avec moi derrière alors qu'il était plutôt dangereux en étant seul, je savais que je comptais pour lui et que je pouvais lui confier n'importe quoi les yeux fermés.

Pourtant, cette histoire-là, je ne voulais pas la partager. Je voulais la garder pour moi et uniquement pour moi, comme un précieux secret. Et sans que je ne puisse réellement l'expliquer, j'avais le sentiment que ce secret risquait de disparaître complètement une fois prononcé à voix haute.

Alors que bon, ce n'était pas comme si Yoongi pouvait disparaître du jour au lendemain en abandonnant toute sa vie derrière lui... Quoi que ?

Peut-être que c'était cet infime doute qui m'effrayait et qui me retenait d'en parler.