Pull & Push [sope]

Chapitre 31 : Le chat est une teigne

- Oh putain c'était trooop dur aujourd'hui, s'exclama Jimin en se laissant tomber sur l'un des bancs de repos de la salle de muscu.

La plupart des étudiants récupéraient leurs affaires et se dirigeaient tranquillement vers les vestiaires pour se doucher. Certains demandaient des conseils au prof et nous, visiblement, on restait là.

Je me laissais alors moi aussi tomber sur le banc voisin du sien.

- Mes mollets Hoseokie !

Il geignait en frictionnant ses jambes.

- La séance était vraiment hard, c'est vrai, confirmai-je.

- Mes cuisses Hoseokie ! Mes cuisses !

Il était allongé et remontait ses jambes tendues vers sa poitrine pour les étirer. Comme tous les danseurs, il était souple mais honnêtement, Jimin l'était plus que la moyenne.

Je m'essuyais le front et le cou avec ma serviette de sport. En effet, les exercices préparés par notre prof avaient été corsés et complets. Les élèves de différentes spécialités avaient été mélangés pour ce cours. On s'était donc retrouvés avec des athlètes, des nageurs, des boxeurs et des joueurs de volley. Le prof n'avait pas tenu compte de nos filières respectives pour le programme de renforcement musculaire et résultat, on en avait tous bavé.

- Hoseokie ! Masse-moi s'il te plaît ! pleurnicha Jimin.

Il avait laissé tomber ses bras sur ses yeux en un geste faussement accablé et me tendait sa jambe.

Je rigolais de son attitude et me levais pour me rapprocher de lui. Je ne réfléchis même pas à sa demande. Il avait été d'un tel soutien ces derniers temps, depuis que je lui avais tout avoué, que je ne pouvais rien lui refuser.

Je m'emparais de sa jambe droite et constatais les dégâts. Ses muscles étaient tendus et contractés à l'extrême. Surtout son quadriceps. Je pensais qu'il plaisantait et en rajoutait comme à son habitude mais non. Avec une crampe pareille, il y avait de quoi souffrir.

Je posais sa cheville sur mon épaule et me retrouvais nez à nez avec sa peau luisante de sueur. Je ne m'en formalisais pas parce que clairement, je ne devais pas être dans un meilleur état que le sien.

Je saisis sa cuisse de mes deux mains et commençais à étirer lentement son muscle avec de plus en plus de pression pour le détendre.

- Mmh ouais ! C'est génial, continue !

Je pouffais.

Vu sa souplesse et ses années de pratique, il savait très bien comment gérer les crampes. Tout le monde le savait, tous les sportifs. Alors s'il me le demandait à moi, c'était vraisemblablement pour me distraire, pour m'amuser. Et ça fonctionnait plutôt bien.

Je passais ensuite à un massage plus tonique et plus rapide en remontant de l'extrémité de son muscle à son insertion, ce qui le fit gémir une nouvelle fois.

- Ah oui ! Encore comme ça !

- T'as fini de te donner en spectacle ? ricanai-je.

- J'aurais fini quand tu auras terminé d'en profiter, sourit-il malicieusement en dégageant son visage.

Comme prévu, il n'avait pas du tout l'air douloureux. Il en faisait juste des tonnes pour me détendre.

- J'ai fini alors, répondis-je en dégageant sa jambe de mon épaule. Je veux pas avoir l'air de te tripoter !

- Ah c'est vrai ! Je suis idiot de te demander ça, tu as une réputation d'asexuel à tenir, fit-il moqueusement.

- Ta gueule ! rigolai-je.