DIAMOND SCHOOL TOME 3

CHAPITRE 22

Alphonse nous a lancé un sort nous permettant de rester au sec et de respirer sous l'eau. Grâce à ça nous avons pu contourner Trollabudin par la mer. La ville me plaisait bien, mais le risque d'être repéré était bien trop grand après le bordel que nous y avions mis, et surtout maintenant que nous nous déplaçons avec une aussi grande équipe.

Meredos n'ayant pu venir avec nous, ce sont les soldats frontaliers qui nous ont déposés sur la plage de Mairitria. Ce village qui borde la côte Ouest de Velanium abrite les peuples des forêts, soit les fées, les elfes et toutes les créatures appartenant à cette caste. En gros, pas les plus terrifiants. Ce qui est un pied à terre plutôt pas mal pour commencer notre voyage.

Contrairement à Trollabudin, Mairitria est d'un calme absolu. Elle borde complètement la mer, mais nous ne trouvons que quelques pêcheurs sur la plage. Ils ne sont pas très chaleureux envers nous mais au moins ils ne nous courent pas après pour nous dévorer. Le chemin principal menant à la capitale de Velanium traverse complètement le village. Je dois avouer qu'en apercevant la gente masculine elfique qui s'arrête pour nous regarder passer, mes yeux n'arrêtent pas de changer de position. Qu'est-ce qu'ils sont canon. J'ai envie qu'ils me lancent un sort.

Louis me pince sur les côtés.

— Aie ! Mais t'es sérieux ? je grogne en me retournant.

— Je calme tes hormones comme tu ne peux pas le faire toute seule.

— Je n'ai fait que de les mater. T'es relou.

Il me tire la langue et je regarde devant moi. Charly s'est retourné et me dévisage.

— Si toi aussi tu me dis que je n'ai pas le droit de mater, je descends et j'en baise un.

Il fronce les sourcils, pince ses lèvres et se concentre sur le chemin devant nous.

Eh bien, il est plutôt docile pour une fois. Peut-être parce qu'il sait que j'en suis capable ?

— On ne peut pas s'arrêter ici pour ce soir ? je demande sans arrière pensée.

Évidemment qu'elle n'est pas perçu comme ça, parce que Louis me pince de nouveau et je descends d'Alphonse en moins de deux. Je leur montre mon majeur et me mets à courir sans but précis.

— Arianne ! Reviens ici ! me lance Charly.

Je sais que le temps nous est précieux, mais je veux leur apprendre une bonne leçon. Je ne disparaîtrai pas longtemps, promis.

— Qu'est-ce que vous lui avez encore dit ? j'entends Tara s'écrier avant de passer derrière une hutte, puis derrière une autre.

La plupart des elfes que je croise me guettent avec hostilité. Idem pour les fées. Si elles savaient que je suis la seule à pouvoir empêcher la fin de Velanium, elles ne me regarderaient pas comme ça !

— Arianne ! Reviens ici tout de suite !

Charly en a après moi, alors j'accélère le pas et tourne au coin d'une ruelle.

Boom !

Je rentre contre un torse dur comme du roc et le choc me fait tomber par terre. Heureusement que j'ai eu le réflexe de mettre les mains devant, sinon mon nez se serait complètement éclaté dessus. Une main géante m'attrape par le bras et m'aide à me remettre sur pied en moins de deux.

— Merci, je dis sans penser à vérifier l'identité de la personne qui se trouve en face de moi.

Je lève les yeux.

Putain de bordel de merde.

C'est Hardy, l'Ogre.

Il hausse un sourcil.