DIAMOND SCHOOL TOME 3

CHAPITRE 24

— J'ai dis, qui es-tu ?

Elle m'enfonce son arme dans les côtes, l'air sévère.

— Vous êtes humains ? je demande, sans prendre en considération la menace que j'ai sous les yeux.

— C'est moi qui pose les questions ici, ma belle.

— Quitte à discuter avec vous, je préfère que ce ne soit pas sous la menace de vos armes.

Sans attendre qu'on le lui dise, l'un des hommes baisse son arme et se rapproche de la femme. Il est d'origine asiatique et porte une queue de cheval à la manière des samouraïs. Son œil droit est inactif, et vu la cicatrice qui le balafre sur le quart de son visage, son adversaire avait vraiment une dent contre lui.

— Amanda. Ils possèdent un humain dans leur rang. Le blond, là.

Sans changer de cible, elle jette un œil à Louis. Il se tient droit comme un piquet, les mains levés en attendant le prochain ordre de la jeune femme.

— Êtes-vous des trafiquants d'esclaves ? demande-t-elle en fronçant les sourcils.

— Ce sont mes amis, répond lui-même l'intéressé.

— Jure moi qu'ils sont inoffensifs et je baisse mon arme.

— Ils ne sont pas inoffensifs... mais si vous évitez de les contrarier, vous pourriez devenir de super potes, affirme-t-il nonchalamment.

Vu la tête qu'elle tire, je ne suis pas sûre qu'elle prenne Louis au sérieux.

— Makoto ?

L'Asiatique hoche la tête, dépose son sac sur le sol et en sort d'étranges bracelets. Elles portent toutes une pierre au milieu. Des rubis, je devine en apercevant la faible lueur rouge au clair de lune. Il s'approche de Tara et lui enfile le premier bracelet, puis il passe à Alphonse qui se laisse également faire.

— Qu'est-ce que c'est ? je demande.

— Un inhibiteur. Il ralentit, voire désactive la quasi-totalité de vos pouvoirs et de vos forces surnaturelles. Si vous utilisez vos pouvoirs ou si vous tentez de retirer le bracelet, je recevrai un signal sur ce petit boîtier et je n'aurai qu'à demander à mes hommes de vous pulvériser avec ce merveilleux petit engin.

Je fixe l'énorme arme qu'elle n'est pas décidée à retirer de sa ligne de mire. C'est-à-dire, moi.

— La magie n'est pas forcément maléfique. Comment fera-t-on si nous sommes de nouveau attaqués ?

J'entends Diego marmonner dans son coin que ce bracelet c'est pour les nanas, puis c'est à mon tour de recevoir l'inhibiteur de Makoto. Je détaille son visage déraisonnablement. Il est humain. C'est certain. Il ne dégage aucune énergie quelconque.

— Je m'en fiche. Tant que vous serez nos invités, vous serez sous notre protection. Pas de magie, un point c'est tout. Baissez vos armes, ordonne-t-elle à ses camarades.

Une fois que nous ne sommes plus en joue, nous baissons nos mains et attendons le prochain ordre.

— Suivez-nous, lance Makoto avant de marcher droit vers Amanda.

Notre petit groupe se disperse dans la foule et Charly vient à ma rencontre.

— Au moins nous avons un lieu sûr pour dormir cette nuit.

— Un lieu sûr ? Ils détestent les démons, Charly. Regarde ce qu'ils ont fait de ces démons sauvages.

— Leur commandante l'a dit. Nous sommes leurs invités.