Mes yeux s'ouvrent sur un plafond blanc et éclairé par la lumière du jour. Je ne rêve plus. Du moins, c'est ce que je pense.
— Bonjour ma chérie.
Un doigt fin et doux me caresse le bout du nez. Je tourne légèrement la tête car mon corps ne se sent pas capable de plus. Il est lourd, engourdie, mais mes sens reprendre de la consistance progressivement. Je suis accueillie par le sourire de ma mère. Je fronce les sourcils. Comment ça ma mère est ici ? Et je suis où au juste ?
Elle attrape ma main et y dépose un baiser.
— Tu es à l'hôpital, ma chérie. Tu viens tout juste de sortir du coma.
Du coma ?
J'essaie de m'appuyer sur mes coudes mais l'effort est difficile.
— Ne force pas, Arianne. Ton corps est encore faible.
— Arianne !
Je tourne la tête dans l'autre sens. Ma tante vient de débarquer dans la chambre, ses cheveux hirsutes et blonds dressés sur la tête. Si ma mère à su se montrer délicate avec moi, ce n'est pas le cas de ma tante qui m'étouffe presque en pleurant dans mon cou.
Je supplie ma mère du regard de faire quelque chose, avant que je ne tombe à nouveau dans les pommes. Elle soupire et tire la grimace de façon compréhensive.
— Tiphaine, tu devrais y aller plus doucement, elle a dormi pendant huit mois quand même...
Huit mois ?
Ma tante s'ecarte immédiatement et essuie se slarmes avec ses mains.
— Pardon Gaella, chouine-t-elle.
— J'ai dormi huit mois ? je répète à voix haute. Où sont les autres ? Qu'est devenu le monde ?
Une douleur à la tête me calme aussitôt.
— Une chose à la fois. Le monde va mieux, tu le verras de tes propres yeux en sortant d'ici.
— Et Emelia ? Où est-elle ? J'étais avec elle, dans ma tête et...
Il y avait aussi Charly, mais je n'ose pas laisser franchir les mots. Chaque chose en son temps m'a dit ma mère.
— Elle s'est réveillée presque en même temps que toi, m'apprend ma Tante en s'asseyant à côté de ma mère.
— Elle va bien ? demande ma mère.
— Dans le même état qu'Arianne. Fatiguée mais devrait très vite se remettre sur pied.
— J'aimerai la voir, je leur fais part.
— Tu ne peux pas encore marché, me sermonne Tante Tiphaine tel une mère poule.
Je supplie ma mère du regard qui finit par soupirer de résignation.
— Je suis désolé Tiphaine, mais je n'arrive pas à lui dire non. Peut-être qu'on peut faire appel à une infirmière pour avoir un fauteuil roulant ?
Ma tante esquisse un léger sourire.
— C'est compréhensible. Vous avez passé vingt-ans loin l'une de l'autre, dit-elle en appuyant sur le bouton avant de m'adresser un clin d'œil.
— Merci, je murmure plutôt soulagée de m'être réveillée à côté de ma famille.
Une infirmière arrive quelques secondes plus tard, Tiphaine leur explique mon souhait et elle revient avec un fauteuil roulant dernier cri que je peux commander toute seule. Malheureusement, à part les téléphones et les ordinateurs, je ne suis pas doué avec la technologie. Je laisse donc ma mère et ma tante me conduire jusqu'à la chambre d'Emelia, qui se trouve à quelques portes de la mienne. Tante Tiphaine s'occupe de la porte tandis que ma mère pousse pour nous faire entrer dans la chambre, en tout point similaire à la mienne, à la différence qu'Emelia n'a personne pour veiller sur elle à son réveil. Bien que je reste certaine que ma tante et ma mère ont essayé de le faire du mieux qu'elles pouvaient. Mais ce n'est pas pareil. Elle n'a plus de famille. Lorsqu'elle me voit dans le fauteuil, un sourire triste s'étire sur ses fines lèvres.
BINABASA MO ANG
DIAMOND SCHOOL TOME 3
FantasyArianne et ses compagnons ont atterri à Velanium pour récupérer le corps de Demeros et refermer pour de bon le portail entre les deux mondes. Mais le monde a bien changé et aucun ne sait ce qui l'attends à la fin de ce voyage. Surtout quand les pi...