DIAMOND SCHOOL TOME 3

CHAPITRE 6

La chambre nuptial n'a rien de rustre. Au contraire, elle ressemble plutôt à celle d'une lune de miel dans un somptueux château. Le lit est à baldaquins et la literie tout de broderie, une coiffeuse fait face au lit, me rappelant la chambre que j'ai laissé à la Diamond School. On a du mal à se persuader que les Ogres violent des jeunes femmes ici-même.

Putain Arianne, ce n'est pas le moment de papillonée. Ils veulent que tu couches avec lui ! Où est Alphonse ?

Hardy referme la porte derrière lui. Au moins il n'est pas exhibitionniste comme ses autres congénères sur Terre. J'essaie de me concentrer sur les énergies environnantes, mais ne perçois pas celle du sorcier...Vais-je vraiment devoir coucher avec lui ? Je commence à paniquer.

— Ne t'inquiètes pas. Je ne suis pas le plus membré du groupe, alors tu ne souffriras pas trop.

Le "pas trop" m'hérisse le poil. Et si je m'enfuyais maintenant ? Je n'ai qu'à danser. Non, stop Arianne. Il faut s'en tenir au plan. Mais quel plan ? Je suis sur le point de me faire déflorer une deuxième fois.

Je réprime un hoquet de stupeur lorsqu'Hardy fait tomber son pagne. Il est si long et si épais, et pourtant si mou. Et il n'est pas le plus membré ? Que se passerait-il si je me retrouvais génitrice du clan des Ogres pour de bon ? Je ne veux pas y penser.

— Je suis vierge ! je hurle soudainement en reculant vers le lit.

Il penche la tête sur le côté.

— Vraiment ? Tu as pourtant...un joli corps, dit-il en me parcourant du regard.

Mon corps se réchauffe.

— Je n'ai plait pas aux garçons de mon espèce. Personne ne veut me toucher, je continue de mentir pour gagner du temps.

— Tu penses que tu es si serrée que ça ?

— J'ai peur d'avoir mal.

— Tu auras mal, enfin, c'est ce que mon père m'a dit.

— Ton père t'as dit ? Attends...tu es vierge également ?

Hardy baisse les yeux au sol. Bingo. Ca parait logique s'ils ne se reproduisent plus depuis des années.

— On m'a expliqué...comment faire. Allons-y.

Il ne perd pas une seconde de plus et s'avance vers moi. En reculant, je finis par tomber sur le matelas. Hardy me rejoint très rapidement, et je ne me suis jamais senti aussi vulnérable. Il est très beau, mais il est si grand, si épais...et je ne veux pas rajouter un autre amant à ma liste.

Alors que je suis toujours allongée, l'Ogre s'installe sur moi et se penche sur mon visage. Il s'arrête à quelques centimètres seulement.

— Je vais te retirer cette robe.

Il tire dessus, mais lorsqu'il comprend qu'il risque de la déchirer, il soupire. Il ne sait vraiment pas comment faire. Même me déshabiller est une tâche compliquée.

— C'est quoi ce...casse-tête ? Je vais essayer autrement.

Alors il la soulève. Avec difficulté, étant donné les fesses que m'a attribué Alphonse, mais il la relève suffisamment pour que seule ma poitrine ne soit pas exposée. Je cache mon visage entre mes mains.

— Pourquoi te caches-tu ?

De sa grande main, il écarte les miennes.

— C'est gênant.

— Je serais rapide.

— Pourquoi es-tu aussi gentil ?

D'une main, il repousse ses tresses derrière son épaule. C'était carrément sexy.