DIAMOND SCHOOL TOME 3

CHAPITRE 23

La créature soulève Diego par l'épaule et l'envoie valdinguer contre un arbre. Il tombe inerte sur le sol.

— Alphonse ! Fais demi-tour ! je hurle.

— Arianne, ils sont beaucoup trop nombreux ! me contre Charly.

— On abandonnera pas nos amis !

Alphonse ne se fait pas prier et fait demi-tour. Il attrape dans sa gueule la créature ayant pris d'assaut Alphonse et lui brise la nuque. Ces créatures aussi grosses que des hommes se tiennent sur leurs pattes. Si elles n'étaient pas entièrement dépourvu de plume, on aurait pu croire à des oiseaux géants, avec leurs becs, leurs ailes et leurs serres acérées. Une des bêtes aux yeux rouges saute sur Alphonse et essaye de s'en prendre à Louis. Louis hurle comme une fille, avant que le créature ne soit fauché en deux par une hache géante. Hardy vient de lui régler son compte.

— Récupérez votre ami, je vais essayer de gagner du temps.

— Tu ne vas quand même pas te sacrifier pour nous ?

— Qui a parlé de sacrifice ? me détrompe-t-il, un sourire prétentieux au bout des lèvres.

A ce moment précis, un autre de ces oiseaux maléfiques fonce droit sur lui. Il lui règle son compte en moins de deux. Je réprime un haut le cœur en sentant un fluide étrange tomber en fine pluie sur moi.

Charly saisit notre ami inconscient sur le passage et nous faisons demi-tour, Hermès et Tara en tête.

— On va vraiment laisser Hardy seul ici ? hurle Tara.

— Il n'est pas du genre prétentieux, s'il dit qu'il ne va pas se sacrifier, c'est qu'il ne va pas le faire, je lui réponds, sans grande conviction.

Et s'il ne s'en sortait pas ? Je ne le connais pas vraiment, mais il n'a pas à faire ça pour nous.

— Nous arrivons dans quelques mètres ! rugit Hermès de sa voix animale.

La lumière de la clairière est droit devant nous. Mais un oiseau surgit des arbres et s'agrippe au dos du renard géant. Tara hurle. Il lève sa patte pour la faucher et je fais preuve de toute ma volonté pour contracter l'énergie dans mon cœur sur la bête. Le choc propulse le monstre à terre et Alphonse l'écrabouille sur son passage dans un bruit immonde. Elle ne nous emmerdera plus, celle-là.

Nous traversons la barrière magique, et c'est comme si nous étions envahis par un havre de paix. Comme si nous avions atteint le paradis et la sérénité. Alphonse s'écroule à terre ainsi qu'Hermès, ce qui incite tout le monde à descendre avant qu'ils ne reprennent forme humanoïde. A bout de souffle, je guette le grand chemin que nous venons de parcourir. Il est sombre, mais aucune créature ne semble nous avoir suivi. Pas de Hardy en vu non plus.

— Il faut qu'on y retourne !

— Arianne, on ne peut pas. On a encore une longue route à faire. Hermès et Alphonse sont épuisés, et Diego est inconscient, me prévient Charly.

— Mais !

— On ne peut pas !

Je respire fortement pour me calmer. Il a raison. Je le sais bien. Mais je ne peux plus laisser Hardy tout seul !

Louis pousse un cri d'exclamation et pointe du doigt l'obscurité.

Hardy arrive ! Mais il est poursuivi par une bonne dizaine de créature et...il boite.

Sans réfléchir, je traverse la barrière. Charly me hurle après, mais ne me poursuis pas. Je ne peux pas utiliser ma danse, mais je peux au moins les repousser quelques mètres plus loin pour gagner du temps. Je les fais valdinguer, et m'en vais à la rencontre d'Hardy. Où est son animal ? Ne me dites pas que ...?