DIAMOND SCHOOL TOME 3

CHAPITRE 55

Je rectifie: Demeros est une bête. Il n'a rien d"adorable. La façon dont il me lèche, m'embrasse, me baise, me...Ah !

Je tourne la tête et l'observe. On est assis sur le canapé, un hoodie sur la tête et lui qui me caresse le genoux, les yeux obnubilés par la télé. Oui, c'est l'effet que ça fait quand on vient de se réveiller et que le monde n'est plus le même. Soudain, il tourne la tête.

— T'en as pas marre de me mater ? Obsédée.

Je lui pince la peau, il gémit de douleur. Je me penche en arrière pour regarder l'heure sur l'horloge de la cuisine. Il est treize heures et ma Tante n'est toujours pas rentrée. J'aurai bien envoyé un message à Louis, mais mon téléphone a disparu avec la Diamond School.

— Ça m'inquiète que ma Tante ne soit pas revenue. Je vais aller voir Louis.

Je me lève du canapé et part enfiler mes crocs.

— Attends, je viens avec toi.

Nous traversons le hall d'entrée, et sonnons chez les parents de Noah. Louis nous ouvre, à moitié endormi, encore avec son bas de pyjama.

— Oui ? demande-t-il d'une voix brumeuse.

— Tante Tiphaine n'est pas revenu.

Il regarde l'heure sur son téléphone portable.

— Elle est partie quand ?

— Ça fait trois heures...

— Généralement c'est le temps qu'elle met pour faire le tour de l'immeuble. C'est elle qui s'occupe de redistribuer les provisions. Elle ne va pas tarder à entrer, je vais préparer des oeufs brouillés.

J'entre sans me poser de question, mais je me stoppe quand je remarque que Demeros est resté bloqué sur le pas de la porte, le regard dans le vague.

— Demeros ?

Il revient à lui.

— Pardon, ça fait bizarre de revenir ici. La sensation est étrange, avec mon vrai corps.

Je lui prend la main, et le tire jusqu'au salon. Quelques minutes plus tard, Louis nous sert à manger et s'installe avec nous. Ça a pris moins de temps de finir le repas que de le faire, mais ça en valait la peine, j'avais une dalle monstre, malgré les cookies de Tante Tiphaine. Je regarde à nouveau l'horloge. Treize-heure trente...

— Louis, tu vas me dire que je suis parano mais je commence vraiment à m'inquiéter.

Il lache la poêle qu'il était en train de laver et me lance un regard solennel.

— La dernière fois que tu as dit ça, un chat se cachait dans l'armoire de ma chambre et t'as blessé. Si tu penses qu'il est arrivé quelque chose à ta Tante...

— On va aller vérifier, lance Demeros en se levant.

— Laissez-moi juste finir ça et...commence Louis.

— Non, il vaut mieux que tu restes ici. Si jamais il s'est passé quelque chose de grave, il faut que tu t'enfuies avec les autres familles.

Louis se contente d'hocher la tête.

— Alllons-y, me lance Demeros.

Nous descendons rapidement le premier étage, pas besoin de rentrer dans l'appartement pour savoir qu'il est vide. Nous poursuivons jusqu'au deuxième étage; Demeros s'arrête devant un appartement.

— Tu sens ? me questionne-t-il.

Je renifle l'air et suis pris de nausées. Du sang. Ça sent le sang, et en grande quantité.