Hari

La porte du bureau s'ouvre subitement sur l'un des hommes de mon demi-frère. Caederic et moi échangeons un regard confus.

— Vous avez de la visite Monsieur.

L'homme s'écarte faisant place à une Brianna aux joues rouges et au regard honteux qui fuit rapidement le mien pour se focaliser sur mon demi-frère calme et impassible.

— Merci Byrne.

L'intéressé nous adresse un signe de tête et sort de la pièce. Je le suis du regard avant de me concentrer à nouveau sur ma fiancée face à nous, droite comme un « i ». Caederic émet un rire bref. Du coin de l'œil, je le vois se lever et se resservir un verre au minibar situé dans un coin de la pièce. J'inspire et expire lentement, les muscles tendus par l'appréhension.

— Bien. (Il se tourne face à Bree et prend une lente gorgée de son Whisky.) Que pouvons-nous faire pour vous ?

— Je... (Elle s'interrompt. Son regard jongle furtivement entre nous deux.) Quelle est cette histoire de Code Rouge ?

— Le Code Rouge ?

Caederic me lance un regard interrogateur en biais auquel je réponds d'un signe de tête discret. Il détourne les yeux.

— Rien qui nécessite que vous vous fassiez du souci, ment-il à l'attention de Bree qui tente de protester. Croyez-moi : le moins nos femmes en savent, le mieux elles se portent.

Il finit son verre cul-sec et l'abandonne sur le minibar derrière lui.

— Si vous voulez bien m'excuser, je vais voir où mon épouse en est avec nos invités. (Se penchant vers moi, il ajoute :) On en reparlera plus tard.

J'acquiesce.

— Je vous retrouve tout à l'heure.

Il nous adresse un sourire et quitte la pièce en fermant la porte, nous laissant seuls. Mon verre toujours en main, je me rassois.

— Hari...

Brianna s'approche. Je la toise discrètement, incertain.

— Qu'est-ce...

— Ça fait longtemps que tu étais là ? je la coupe.

Elle soupire prenant place dans le fauteuil face à moi.

— Seulement quelques minutes.

Bien. Cela veut dire qu'elle n'a probablement pas entendu notre conversation pour faire le point sur la réorganisation de Stanford Edition et encore moins sur ma « réorientation » professionnelle à venir.

— A vrai dire, je ne me serais pas arrêtée si je n'avais pas entendu Caederic s'énerver au téléphone, poursuit-elle me sortant de mes pensées.

Je lève les yeux vers elle. Son regard rieur accroche le mien.

— Je reconnais que je n'ai pas pu résister à la tentation de faire mon propre tour du propriétaire.

— Il est prévu que nous en fassions un demain, je l'informe en me penchant vers elle.

Ses yeux jonglent de mon visage au verre entre mes mains. Finissant mon Whisky, j'attrape l'un des glaçons entre mes dents et abandonne le verre sur l'accoudoir de mon fauteuil. Les bras autour de la taille de Bree, je la tire sur mes genoux. Un rire discret lui échappe tandis qu'elle s'assoit à califourchon les mains derrière ma nuque. J'enfouis ma tête dans le creux de son cou où je fais lentement glisser le glaçon, prisonnier de mes lèvres.

— Hari...

Son corps frémit entre mes bras. Je continue ma descente jusqu'à son décolleté. Mes doigts se referment sur l'ourlet de sa robe que je lui remonte à hauteur de cuisse avant de baisser sa petite culotte. J'attrape son clitoris entre mon pouce et mon index, le pince. Elle gémit, rejette la tête en arrière. Ses hanches commencent à onduler contre moi. Je peux sentir mon membre grossir dans...

— Ecore en train de baiser ?

Je sursaute, subitement rappelé à la réalité par la voix de mon meilleur ami derrière la porte. Je recrache le glaçon qui atterrit dans le verre dans un doux tintement.

— Mêle-toi de ta bite Lewis !

Le rire étouffé de ce dernier traverse la porte jusqu'à nous.

— Faîtes vite, on attend plus que vous !

Il donne un dernier coup contre la porte et s'éloigne. Je tends l'oreille, les sens en alerte. Brianna commence à descendre de mes genoux. J'enroule mes doigts autour de ses poignets, le sourire au coin des lèvres.

— Les invités sont là, souffle-t-elle d'une voix ni convaincante ni convaincue.

Je me penche vers elle, ma bouche proche de son oreille. Nos mains jointes glissent jusqu'à mon pantalon que je l'aide à déboutonner lentement, sensuellement. Mon être entier se tend d'excitation prêt à se perdre en elle.

— Ne t'en fais pas, nous allons faire vite. (Je libère ses mains et l'empoigne par les hanches :) Prépare-toi au rodéo.

Soulevant son corps, je la pénètre d'un puissant coup de rein et la fais glisser. Mes lèvres contre les siennes, j'aspire le cri de plaisir qui lui échappe. Nos corps effrénés ondulent l'un contre l'autre en parfaite synchronisation tandis que je la prends dans des mouvements rapides. Je bouge à fond y mettant tout mon amour, toute ma passion. Ses gémissements se mêlent à mes râles de plaisir. Elle ferme les yeux. Sa tête roule en arrière. Une onde de choc me parcourt l'échine tandis que je l'observe se détendre telle une poupée désarticulée alors que je me prélasse en elle. Son être entier frémit, gémit, se meut au rythme du mien et inversement.

Je fais glisser mon visage que j'enfouis dans le creux de son cou où je prends une longue et profonde inspiration.

— Aller bébé, lâche prise, je souffle contre sa peau humide.

Elle ne se fait pas prier. Nos êtres s'enflamment prêts à jouir. Dans une dernière poussée je m'enfonce en elle. Nos voix s'appellent à l'unisson se mêlant aux battements précipités de nos cœurs.

Mes lèvres se scellent une dernière fois aux siennes. Elle s'effondre contre moi, repue. Mes bras toujours autour de sa taille, je l'enlace, peu pressé de mettre fin à ce moment de plaisir court mais intense. Nos soufflent s'entrechoquent tandis que nous reprenons notre respiration.

— C'est quoi le Code Rouge ? demande-t-elle levant s a tête posée contre mon torse.

Je baisse les yeux, l'ombre d'un sourire au coin des lèvres.

— Tu veux savoir ce que c'est ?

Nos regards se croisent, elle acquiesce. J'incline mon visage vers le sien, comme pour l'embrasser :

— Certainement pas quelque chose pour les femmes curieuses.

Je lui assène une claque ferme sur les fesses, me retire et me relève. Je l'aide à en faire de même le temps pour elle de redescendre sur Terre et se stabiliser sur ses talons. Je me rebraguette rapidement tandis qu'elle remet sa robe en place. J'en profite pour tirer sur sa petite culotte qu'elle n'a pas encore remise en place.

— Qu'est-ce que...

Le tissu craque sous mon geste. Je fourre le sous-vêtement dans ma poche et glisse un bras autour de sa taille.

— Rien ne garantit que je n'aurai pas quelques fringales dans la soirée.

Elle plisse les yeux.

— Pervers.

— Je sais.

Je l'embrasse furtivement puis nous sortons de la pièce.

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Au Premier Regard (tome 2) EN COURSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant