Brianna

Le lendemain matin, je suis réveillée par les rayons du soleil quifiltrent à travers la fenêtre. J'entrouvre les yeux en grognant. Les images dela veille me reviennent en mémoire malgré la sensation de martèlementinsupportable dans ma tête. Je m'assois manquant de me cogner la tête contre letoit de la voiture. Les vibrations de mon téléphone résonnent dans mon sac poséà l'avant. Je le récupère tant bien que mal, non sans lâcher quelques jurons au passage, et clique sur la notification m'indiquant un nouveau message. 

Je me suis occupé de nous réserver une table pour le petit-déjeuner. Enfile tes vêtements et rejoins moi à l'intérieur. Xx. H

Je grommelle tout en verrouillant mon téléphone. Je remarque la tenue soigneusement pliée et posée sur le siège conducteur. Je l'enfile le plus rapidement possible puis descend de voiture, faisant bien attention à fermer derrière moi. Les coups de marteau continuent de cogner contre mon crâne. J'entre dans le petit café où une douce odeur mélange de sucré et de salé m'accueille immédiatement. Je jette un coup d'œil tout autour de moi à la recherche de mon fiancé que je repère assis à une table située dans un coin.

— Bree !

Je sursaute, surprise. Prenant une longue inspiration je me retourne pour me retrouver nez à nez avec Matthew. Des images de notre baiser de la veille dans la piscine, subitement interrompu par mon envie pressante, me reviennent en mémoire malgré moi. Et merde. Il ne manquait plus que ça.

— Ça va ? me demande-t-il les sourcils froncés me sortant de mes pensées.

J'acquiesce, un sourire aussi naturel que possible aux lèvres.

— Un peu fatiguée, mais ça va. Merci.

— Tant mieux. J'ai entendu dire que ton gars avait déboulé en pleine nuit peut de temps après que Rose et moi soyons partis, poursuit-il après une minute d'hésitation.

Je jette un coup d'œil furtif en direction de Hari. Ses yeux suivent les miens. Un rire sans joie s'échappe de ses lèvres.

— Le voici donc, le fameux.

Je soupire :

— Ecoute Tew...

— C'est bon, j'ai compris. (Il m'adresse un sourire furtif, une lueur triste dans son regard qui jongle entre Hari et moi.) Sache juste une chose. (Il s'arrête finalement sur moi.) Hari n'est pas ta seule option.

Il m'embrasse furtivement sur la joue et s'éloigne. Ce n'est qu'une fois qu'il a disparu de ma vue que je recouvre suffisamment mes esprits pour rejoindre Hari dont le regard est rivé sur l'endroit où vient de disparaître mon ex-petit-ami. Je m'assois face à lui.

— C'était lui ?

— Oui.

Il bondit de sa chaise, prêt à le suivre.

— Hari. (Je l'attrape par la manche de son manteau et le force à se rasseoir. Il essaie une nouvelle fois de se lever mais j'attrape son visage et d'un geste ferme le force à me regarder.) Ce n'est pas la peine.

— Il croit qu'il peut profiter de toi à volonté quand tu es bourrée ? demande-t-il une pointe de colère dans la voix.

— Nous étions tous les deux bourrés, je le rectifie. Et puis, aller te bagarrer avec lui quant à ce qui s'est passé ne changera rien à la situation.

Il soupire exaspéré et s'affale contre le dossier de sa chaise. La serveuse nous apporte deux formules petit-déjeuner. Je peux entendre mon estomac gargouiller en sentant l'odeur de Latte Macchiato, de jus d'orange et de torsade au chocolat. J'attrape ma tasse et prends une longue gorgée.

Au Premier Regard (tome 2) EN COURSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant