Deuxième épigraphe : Ariettes oubliées VII par Paul Verlaine

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Ariettes oubliées VII

O triste, triste était mon âme
A cause, à cause d'une femme

Je ne me suis pas consolé
Bien que mon coeur s'en soit allé,

Bien que mon coeur, bien que mon âme
Eussent fui loin de cette femme.

Je ne me suis pas consolé,
Bien que mon coeur s'en soit allé.

Et mon coeur, mon coeur trop sensible
Dit à mon âme : Est-il possible,

Est-il possible, - le fût-il, -
Ce fier exil, ce triste exil ?

Mon âme dit à mon coeur : Sais-je
Moi-même, que nous veut ce piège

D'être présents bien qu'exilés
Encore que loin en allés ?

— Paul Verlaine, Romances sans paroles.

Le temps d'une chanson (3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant