Pétrichor. C'est le parfum de la terre couverte de pluie. Cette odeur est l'une de mes préférées, elle a le goût des larmes du passé. C'est comme si le ciel venait de pleurer. Aujourd'hui, j'ai la sensation que le ciel en moi ne sera plus jamais bleu, que les nuages seront toujours gris électriques. La tempête a laissé place à une cascade de gouttes toutes plus ternes les unes que les autres.Je n'irai plus jamais bien. C'est une certitude, à présent. J'aimerais dire que c'est à cause de quelqu'un. J'aimerais me dédouaner et rejeter la faute sur quelqu'un d'autre pour me sentir moins coupable. Mais il n'en est rien. Je vais mal et c'est de ma faute. J'ai creusé ma tombe moi-même.
Les gens vont et viennent et la pluie continue de tomber, toujours plus fort contre les parois de mon visage. Me voilà coincée dans un tourbillon de perles, sans un seul brin de soleil auquel me brûler. Je regrette déjà ma vie d'antan, l'innocence avec laquelle j'ai cru en moi et au monde que je pouvais construire. La candeur avec laquelle j'ai cru en lui, en elle, à l'amour, à l'amitié, en eux.
Il ne reste que des échos, des cris dans la nuit.
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Le temps d'une chanson (3)
Genç KurguLivre 3 de la série « plume et musique » /!\ Il est nécessaire d'avoir lu les 2 premiers livres « La musique avant tout » et « Tout pour la musique » L'harmonie : des notes concordantes, des amours envoûtantes mais pourtant déchirantes. Alors qu'E...