Le Destin d'Aëdan [Original Story]

Chapitre 8 : Le vœu

« Aëdan, me reconnais-tu ? »

Mes yeux peinaient à discerner la silhouette humanoïde qui se tenait face à moi. Drapée dans un long manteau blanc, la personne s'approchait lentement. Une étrange sensation m'envahissait. Chaque pas résonnait dans mon esprit telle une symphonie infernale.

« Arrêtez-vous là, parvins-je à articuler d'une voix faible.

- Tu es bien plus faible que je ne l'imaginais..., répliqua l'homme.

- Que voulez-vous dire ? » protestai-je.

Sa voix, empreinte d'une certaine grandeur, me laissait entrevoir une présence imposante. Je scrutai les environs, mais ne vis que le vide. C'était comme si nous nous trouvions dans un espace dénué de toute réalité, seulement illuminé par un halo lumineux gigantesque dans le dos de cet étranger. Suis-je en train de rêver, ou est-ce semblable à la dernière fois dans la ruelle ?

« Où sommes-nous ? demandai-je, sans vraiment espérer obtenir une réponse.

- Étrange... Tu sembles avoir perdu la mémoire », s'interrogea-t-il d'un ton soucieux. Me permettrais-tu de m'approcher juste un instant ? »

Je ne comprenais rien à la situation. Etais-je censé connaitre cet homme ? J'haussais les épaules pour approuver sa demande.

« As-tu rencontré Styx, la sixième déesse ?

- Non absolument pas, je ne connais personne de ce nom...Et puis les dieux ça n'existe pas, ce ne sont que des croyances pour le moral des hommes. »

Il pouffa discrètement, plaçant sa main devant sa bouche. L'homme se trouvait désormais suffisamment proche de moi. De son autre main, il la plaça contre mon front.

« Je vais te donner un coup de main, cependant je ne pourrais pas le faire à tous les coups mon garçon, déclara l'homme. »

Une douce vague de chaleur enveloppa mon corps, me procurant un sentiment de relaxation et de sécurité. Je me sentais en présence d'un être familier, d'une essence connue. Puis, soudainement, des souvenirs oubliés refirent surface. Des éclairs étranges défilaient dans mon esprit, révélant des visages inconnus. Certains souriaient avec bienveillance, tandis que d'autres semblaient se débattre au seuil de la mort. Les images se superposaient dans un kaléidoscope de sensations, éveillant en moi une profonde curiosité et une soif de comprendre ce qui se cachait derrière ces fragments de mémoire.

Je pleure !

Les larmes continuaient de couler, un torrent incessant qui semblait ne jamais vouloir tarir. Une pression écrasante se resserra autour de ma gorge, étouffant mon souffle et m'empêchant de respirer.

La vision d'un petit cube bleuté surgit devant mes yeux, vibrant d'une énergie mystérieuse. Un cri terrifiant résonna dans les tréfonds de mon esprit, faisant écho à ma détresse. Incapable de supporter cette tourmente, je me recroquevillai sur moi-même, m'effondrant au sol.

Mes mains se portèrent instinctivement à mes oreilles, cherchant désespérément à bloquer les sons qui semblaient déchirer mon âme. Mes genoux se rapprochèrent de ma poitrine, comme une tentative de me protéger de ce tourbillon d'émotions dévastatrices.

« Je vois. Tu as encore beaucoup de chemin à parcourir mon enfant. Il faut que tu trouves le Puit. Pour cela...

- Stop ! Je ne comprends rien à ce que vous me dites là.

-... Trouve Styx et rend toi au Puit.

- Attendez ! Mais comment suis-je censé trouver une divinité ? », M'exclamais-je.