Saïgon – 1995
« Débarrassez-moi de ça ! Je n'en veux pas ! » crie une femme sur le seuil de la porte d'un orphelinat.
« Etes-vous sûre ? » demande une infirmière l'accueil en prenant le petit paquet de linge blanc sale et bruyant.
La femme ne répond pas et demeure impassible. Elle hausse les épaules et tourne les talons, abandonnant sans scrupule sa fille qui pleure.
Le cœur de l'infirmière se referme alors aussi lourdement que les portes de l'orphelinat. Elle se dirige vers la pouponnière d'un pas lent et déposa le petit être dans un lit d'une des pièces inoccupées. Le nouveau-né manque aussitôt le contact et s'agrippe à son doigt.
« Je suis désolée... » murmure-t-elle au bébé qui réclame sa mère.
Pendant des jours, le bébé continue de pleurer. Chaque larme versée entaille dans son cœur une profonde blessure qui n'allait jamais cicatriser.
VOUS LISEZ
Le contrat
Short StoryExiste-t-il un sentiment plus fort que l'amour ? Une attache plus puissante que la famille au sein de laquelle vous avez grandi ? Lorsque trois ne forment qu'un, comment s'imaginer que ce lien puisse être rompu ? Automne, jeune adolescente rêveuse e...