Épilogue

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ÉPILOGUE

✧ ÉPILOGUE ✧

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J'allais bientôt être diplômée et des tas de New-Yorkais se trouvaient à ma première exposition, jugeant mon art et cherchant à comprendre ce qu'il signifiait.

Je regardai le monde dans la salle avec un infime sourire aux lèvres, ne pouvant m'empêcher de constater que ma sœur et ma mère n'étaient pas présentes. Vee, mon ancienne copine, ne l'était pas non plus.

Seul mon père était là, à discuter avec l'un de mes professeurs, une coupe de champagne à la main tout en me jetant des coups d'œil furtif. Il pensait que je ne le remarquais pas, mais je n'étais pas aveugle.

Depuis son arrivée à New York, il semblait inquiet pour moi. Mais ce dernier n'abordait jamais le sujet comme si j'étais une rose qui risquait de perdre ses pétales à tout moment.

C'était ridicule.

Mon désir de ne plus retourner à Carpinteria n'était pas lié à Nathan, à son souvenir. Mais seulement à Eleena, à ce que je lui devais.

Même après ces années passées sans la voir, je voulais qu'elle sache que j'étais désolée. Carpinteria était à elle, je lui devais bien ça.

Je regardais avec fierté mes tableaux, enchaînant les conversations avec des inconnus. J'aimais leurs interprétations. Certaines n'étaient pas mauvaises, et je devais garder un sourire sur mes lèvres même s'ils voyaient clairement les blessures de mon âme.

Je m'approchai prudemment de mon tableau préféré, le cyclone.

C'était une reproduction de mon dessin que j'avais effectué lors de mon retour à New York, une nuit où le visage de Nathan me hantait alors que Vee dormait paisiblement dans mon lit.

J'avais l'impression que ce tableau racontait mon histoire inachevée avec Nathan. Parce qu'il était devenu le démon qui me hantait dans mon sommeil, celui qui me chassait et me tenait éveillée.

Un homme se tenait devant le tableau et je remarquai immédiatement un tatouage dans sa nuque. Je fus un moment étonnée par le motif qui m'était curieusement familier.

Il s'agissait d'une paire d'yeux qui exprimait une tristesse singulière et une intensité qui pourrait envoûter n'importe quel humain sur la planète.

Confuse, je secouai légèrement la tête et vins me placer aux côtés de l'étranger afin de discuter avec lui de mon art.

J'ouvris la bouche et tournai ma tête vers l'homme en question. Je me figeai immédiatement comme si je découvrais un fantôme. Et c'était ce qu'il était, un fantôme de mon passé.

Il m'observait calmement comme s'il était censé être ici, qu'il était à sa place à mes côtés. Et je ne pus m'empêcher de laisser les doux souvenirs de cet été à Carpinteria me réclamer.

Des années plus tard, dans une salle remplie d'art, Nathan me regardait toujours, moi.

VenimeuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant