Chapitre 20

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Pattenrond descendait l'escalier le premier. Lupin, Pettigrow et Ron le suivaient, à trois de front. Derrière eux, le professeur Snape flottait dans les airs, tel un spectre, le bout de ses pieds effleurant les marches de l'escalier. C'était Sirius qui le faisait avancer ainsi en pointant sur lui la propre baguette de Severus, Cassiope marchant à côté de lui. Enfin, Harry et Hermione fermaient la marche. 

S'engager dans le tunnel ne fut pas une mince affaire. Lupin, Pettigrow et Ron durent s'y glisser de côté. Lupin continuait de pointer sa baguette magique sur Pettigrow et Harry les voyait progresser avec difficulté en marchant en crabe. Pattenrond ouvrait toujours la voie. Cassiope se trouvait entre Sirius et Severus, observant d'un oeil inquiet la silhouette sombre de son parrain. Sa tête qui ballottait sur ses épaules se cognait sans cesse contre le plafond bas.

-Vous pourriez faire attention ! Fit-elle remarquer à Sirius. 

Ce dernier se contenta d'hausser les épaules en répliquant d'un ton assassin: 

-Ce n'est pas comme s'il risquait de devenir encore plus stupide... 

-C'est de mon parrain dont vous parlez. Lui rappela la jeune Malfoy avec virulence.

-C'est exact... et en tant que parrain, je doute qu'il n'approuve le garçon pour qui ton coeur bat. 

Heureusement pour la petite blonde, l'obscurité empêchait Sirius de voir son visage: elle venait de virer à l'écarlate, en se rappelant des conversations qu'elle avait entretenu avec ce qu'elle croyait n'être qu'un simple chien errant. Elle balbutia, gênée:

-Ce que n'est pas ce que vous... enfin...

Sirius la coupa d'un geste de la main. Il jeta un coup d'oeil à Harry, derrière eux, avant de se pencher vers la petite blonde et lui chuchoter: 

-Ne t'inquiète pas, je ne lui dirai rien. Et même si j'avais quelques réserves en te sachant à Serpentard et en connaissant ta vipère de père... en t'écoutant parler de lui et en voyant, tout à l'heure, que tu étais prête à te sacrifier pour lui... je ne peux plus douter de la sincérité de tes sentiments. 

Il jeta un regard dégoûté au maitre des potions, avant de reprendre d'un ton déterminé: 

-Donc même si cet imbécile de Servilus ne donne pas sa bénédiction, je t'accorde volontiers la mienne.

Cassiope souffla un "merci" et baissa les yeux, sentant ses joues brûler alors qu'un sourire timide apparut sur son visage.  

-Tu sais ce que ça signifie, de livrer Pettigrow ? dit soudain Sirius à Harry.

Cassiope tourna la tête vers son ami, qui réfléchit quelques secondes.

-Vous êtes libre, répondit Harry.

-Oui... mais je suis aussi... je ne sais pas si quelqu'un te l'a jamais dit... je suis ton parrain.

-Je le savais, dit Harry.

-Tes parents m'ont désigné pour m'occuper de toi si jamais il leur arrivait quelque chose... déclara Sirius d'un ton un peu raide. 

Cassiope vit la surprise se peindre sur les traits du Gryffondor.

-Bien entendu, je comprendrais très bien que tu préfères rester avec ton oncle et ta tante, poursuivit Sirius. Mais... penses-y... Lorsque j'aurai été réhabilité... Si jamais... tu veux changer de maison...

Harry avait la tête de quelqu'un à qui on venait d'offrir un milliard de Gallions.

-Vous voulez dire... Habiter chez vous ? Et quitter les Dursley ?

Aubépine (Harry Potter x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant