Aubépine (Harry Potter x OC)

Chapitre 4

C'est dans un sifflement puissant que le Poudlard Express s'arrêta, arrivant à la gare de Pré-au-lard. Les élèves n'étaient pas encore arrivés à Poudlard mais l'excitation gagnait peu à peu chaque enfant, et Cassiope ne fit pas exception à la règle, vêtue de sa nouvelle et luxueuse robe de sorcière qu'elle arborait fièrement, aux côtés de son frère. Encore perturbée par l'accident entre ce dernier, Harry et Ron, elle cacha cependant ses émotions sous un masque d'indifférence bien utile, enseigné par Narcissa. Selon elle, cacher ses émotions était une arme puissante, dans un monde où le moindre signe de faiblesse pouvait être fatal, le monde des familles Sangs-Purs. Une des seules leçons que Cassiope avait volontiers apprise, non pour se cacher des autres, mais pour se contrôler elle-même. Faire l'impasse sur ce qui la touchait. Refouler, prendre une grande inspiration et porter le masque de Cassiope Malfoy.

Crabbe et Goyle les accompagnaient toujours, officiellement devenus les gardes du corps de Draco. Le jeune Malfoy avait également inclus Pansy et Blaise dans son nouveau groupe d'amis, au grand damne de sa sœur qui ne s'entendait absolument pas avec le "Caniche baveux", charmant surnom qu'elle avait mentalement donné à la jeune Parkinson. Et apparemment la mésentente était réciproque, puisque durant le reste du voyage, la petite brune n'avait pas manqué de l'attaquer sur sa rencontre avec Harry et Ron. D'ailleurs, en sortant du train, elle n'avait pas manqué de lancer une nouvelle pique à Cassiope :

-Tu vas enfin pouvoir retrouver ta célébrité et son ami le pouilleux !

Draco ricana, encore vexé par les paroles de Harry et son refus de devenir son allié, mais il fut coupé par Cassiope qui répondit d'un ton bien trop posé pour être réellement calme :

-Et toi tu vas pouvoir retrouver le peu d'intelligence qu'il te reste, au lieu d'insulter des gens que tu ne connais pas.

Cinglant, mais efficace, puisque Pansy et Draco se turent, alors que Crabbe et Goyle soufflèrent du nez, apparemment amusés par le spectacle qu'offraient les deux filles. Mais les hostilités cessèrent, pour le moment, quand une voix bourrue s'éleva sur le quai, au-dessus des dizaines d'élèves partant dans tous les sens :

-Les premières années, suivez-moi !

Celui qui les appelait n'était autre que l'homme qui accompagnait Harry chez Ollivander, le massif et hirsute bonhomme. Il paraissait tout souriant, et guidait les jeunes sorciers. Draco chuchota à sa sœur, la voix pleine de mépris :

-Voici donc cet ivrogne de garde-chasse. Regarde-le ! Un sauvage, Dumbledore engage des sauvages lourdauds !

-Draco, qu'est-ce que je t'ai déjà répété un million de fois ? Lui demanda sa sœur d'un ton sévère. Ne pas juger...

-Ne pas juger les gens sur leur apparence. Mais père nous a toujours appris que l'apparence d'une personne disait beaucoup sur elle, tu te souviens ? Et tu ne peux pas dire le contraire.

Cassiope se tut quelques instants, pensive, avant de répondre, les élèves de première année se dirigeant un peu plus loin dans la forêt :

-C'est vrai, ça en dit beaucoup, mais ça ne dit pas tout. Regarde... Tu-sais-qui. Il était élève, ici, comme nous, un très bon élève même, un gentil garçon en apparence. Et quand tu vois ce qu'il a fait... les apparences peuvent être trompeuses.

-Tu gagnes un point, je le reconnais. Céda Draco, esquissant un mince sourire en voyant la lueur de victoire briller dans les yeux de sa jumelle. Mais ce n'est que partie remise !

Ils arrivèrent au bord d'un lac immense, dont ils n'étaient même pas capables de voir le bout : l'obscurité dévorait déjà les environs, des torches seules éclairant les alentours, accrochées à des barques. Le garde-chasse donna les instructions :