« chapitre cinquante-et-un »

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Ils avancent majoritairement dans les bois, traversant de temps à autre la route, suivant un chemin terreux et emprunté à de nombreuses reprises ces dernières années.

Dixon ralentit davantage lorsqu'ils tombent sur un groupe d'hommes. Carol les rassure tout de suite en disant que ce sont les « maraudeurs », un groupe avec qui le Royaume a trouvé un arrangement et qui sécurisent la route jusqu'à la communauté.

Il gare sa bécane au bord du chemin et ils descendent. Elle donne un coup d'oeil circulaire à l'environnement, inspectant chaque recoin. Manquerait plus que de se faire surprendre par Alpha et ses fidèles masqués. Daryl l'appelle et elle suit le mouvement.

Elle s'arrête un instant lorsqu'elle découvre une grosse charrette renversée. Elle la reconnaît tout de suite. À la Colline, ils ont commencé à en construire avant même la chute de Negan.

Elle en fait doucement le tour, s'accroupissant devant un coffre en bois ouvert. Plusieurs médaillons en bois également sont éparpillés autour. Elle en saisit un, passant son pouce sur la gravure qui orne l'une des faces, représentant la lettre H. C'est magnifique, c'est tellement bien fait.

«- Eh, les interpelle le chasseur, ils ont été traînés par là, indique-t-il.
- On va voir ?
- Faut pas qu'tout l'monde y aille, répond Daryl.
- Ils sont peut-être encore en vie.
- Et si des tarés avec des masques les ont suivi depuis la Colline, ça veut dire qu'on est tous en danger.
- Alors on se sépare, propose Michonne.
- Michone et moi on va avec Daryl et Riley, on va les traquer. Les autres, vous allez à la Colline.
- Pendant ce temps, intervient le chef des maraudeurs, on va continuer nos patrouilles autour du Royaume, on sait jamais. Ça vaudra bien quelques séances de cinéma après tout ça.
- J'dois pouvoir arranger ça, acquiesce Carol. »

Ils quittent le groupe, Yumiko, une amie de Connie, les rejoignant juste avant qu'ils ne s'éloignent trop. Daryl est en tête, suivant attentivement les empreintes laissées par leurs assaillants.

Après de nombreux kilomètres, ils sont obligés de sortir les lampes torches, la nuit étant entièrement tombée.

À un moment donné, Dixon s'accroupit pour ramasser un bout de bois. Comme elle est à côté de lui, il saisit la lampe torche qu'elle a dans la main pour éclairer le bâton qui est couvert de sang. Et plutôt frais d'ailleurs.

«- Je suis pas sûre que ça se soit bien terminé, s'exclame Carol.
- Y'a aucune chance, répond Riley.
- Y'a un truc qui cloche , intervient Dixon après s'être relevé, les traces vont dans trois directions différentes, annonce-t-il en regardant au loin, c'est pas logique. »

C'est forcément volontaire, ils se sont séparés pour mieux les encercler. Ils ont été trop naïfs d'imaginer la survie des gens qui occupaient la grosse charrette.

Et comme pour confirmer leurs doutes, un bruit résonne non loin d'eux.

«- V'nez, on fait d'mi tour, allez ! Déclare Dixon, tracassé. »

Ils tournent les talons alors que les premiers grognements parviennent jusqu'à eux. Ils ralentissent le pas pour abattre deux cadavres, qui s'avèrent être deux habitants de la Colline et à coup sûr, les occupants de la charrette. Ils forment naturellement un cercle, couvrant les arrières de chacun.

«- Attention à leurs mains, c'est peut-être ceux avec les masques, rappelle Michonne.
- C'est sûr que c'est eux, rétorque Riley. »

D'autres cadavres arrivent, pour garder un maximum de distance, elle a rangé son couteau pour utiliser sa machette. Elle fait en sorte de la planter à la verticale dans la joue pour remonter droit vers le cerveau.

«Un nouveau monde» (2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant