I will give everything (Drakey)

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(IMPORTANT: MENTION SUJET SENSIBLE)

Le lendemain, je me réveille avec une douleur lancinante aux avants bras. Je me redresse et regarde autour de moi, Shin' dors encore.
Je me lève et pars dans la salle de bain. Je laisse la porte entre ouverte et me passe un coup d'eau sur le visage.
Je sais ce qu'il s'est passé hier, j'ai juste replongé dans mes anciennes addictions.
Cette addiction qui me tuera un jour.
Celle qui me détruit dès que je retombe dedans.
Dès que je regarde mes bras j'ai honte, honte d'avoir replonger alors que j'étais à 2 mois d'abstinence.
2 mois que je n'avais pas replonger.
2 mois que je n'avais pas retouché une lame.
2 mois que j'arrivais à me retenir.
C'était la première fois que j'avais réussi à tenir aussi longtemps, j'en étais fier, ma fierté s'est transformé en honte.
Je ferme les yeux et soupir. Pourquoi j'ai replongé? Pourquoi je n'ai pas été capable de continuer à rester abstinent?

Je sors de la salle de bain et pars dans ma chambre et m'allonge sur le lit. Les draps sont défait et personne n'est là, Shinichiro doit être parti au travail. Ce n'est pas grave je resterais seul.
J'entends des pas dans le couloir et tourne ma tête vers le bruit. Il se rapproche et une tête apparaît à l'encadrement de la porte.

"Manjiro? Dit mon frère,finalement il était pas au travail

- C'est mon nom.

-Ah tu étais là, je te cherchais.

-Tu m'as trouvé.

-Je vais partir au travail, je te fais confiance. Tu ne touche pas aux lames Manjiro, je suis sérieux.

-Ok..."

Il me serre contre lui et m'embrasse le front. Il me dit au revoir et part au travail.

Je suis capable de ne pas y toucher... J'ai juste à penser a autre chose.
Mon frère est à 3 semaines d'abstinence, il arrive à ne pas se laisser sombrer dans ce profond désire que nous, les addicts, ressentons plus comme un besoin, même en aillant une foutu lame sous les yeux. J'y arrivais avant ma rechute. Maintenant je m'en sens incapable. Comment j'ai bien pu tomber aussi bas, c'est pire que la 1re fois. Plus j'y pense plus j'ai l'impression d'avoir touché le fond, pourtant, une partie de moi est persuadé que je pourrais tomber bien plus bas dans les abysses du désespoir.
Le plafond. Je connais chacune de ses fissures par cœur. Je sais avec exactitude ou elles se trouvent.
Je l'ai regardé tellement de fois quand j'étais au plus mal. Maintenant, je les connais encore mieux.

Je ferme les yeux quelques instants et soupir.
Retiens toi. Tu es capable de rester abstinent et tu le sais. Alors retiens toi de prendre cette putain de lame qui hante tes rêves et tes pensées.
Ces traces immondes sur mes bras rendent mon corps bien plus laid qu'il ne l'étais déjà.
Comment j'ai fais pour pensées a faire ça alors que je me détestais déjà physiquement et mentalement?

"Un petit peu plus profond... et le sang coulera... c'est ce que tu veux non?"

La première pensée que j'ai eu en me mutilant était celle-ci.
Il faut que le sang coule quand elle est dans ma main. C'est limite une putain d'obsession.

"Tu as réussi... regarde... écoute... place ploc sur le parquet tout blanc..."

Quand tu es au plus bas, tu te dis que c'est ton seul échappatoire, que ce petit bout de métal argenté coupant et ton meilleur ami, pourtant, ce n'est pas ça. Ce métal coupant est loin d'être ton meilleur ami, c'est tout le contraire, c'est ton pire ennemi. C'est juste celui qui remplace tes cries quand tu penses que personne ne te comprend. 
Il ouvre tes veines et laisse sortir le liquide qui te fait vivre. Ce liquide rouge qui est en toi et qui a le pouvoir de te tuer si il est infecté ou si il s'échappe de ton corps par une plaie extérieur.

Une simple plaie peut te tuer.

Une infection.
Une bactérie qui vient et qui rend ton sang malade.
Ton sang coule en toi et tu ignore que la mort est proche.
Tu continue à mener ta petite vie minable et là, une attaque en traître. Tu te sens faible mais personne ne peut t'aider il est déjà trop tard pour toi et tu meurt.

Une balle.
Un flingue chercher pointer sur ton cœur.
La balle et tirer, elle a traversé ton corps en effleurant une artère. Cette artère est percée.
Ton sang coule par l'orifice d'entrée et de sortie.
Ton temps est compté mais tu es seul.
Tu ne peux pas compressé la plaie toi-même car tu es a bout de force.
Tu vois la lumière blanche ce qui indique que c'est bientôt la fin alors tu te resigne à mourir et fais tes dernières prières avant de laisser ton âme partir au paradis.
Ou en enfer.

Cette lame peut te tuer.
Une dernière manière
Tranché trop profond.
C'est un travail de pro qui nécessite une précision presque chirurgicale.
Si tu tranche pas assez profond, ton plaisir sera amoindri.
Si tu tranche trop profond, ton sang coulera beaucoup trop et tu mourras.
Je ne veux pas mourir en souffrant. Je veux une mort rapide et sans aucune souffrances. Alors pour moi cette précision est très importante.

Pourtant, même e, sachant tout ça, je continue de voir cette lame qui détruit mon corps à petit feu comme ma meilleure amie.

"Manjiro on mange. Dit Emma"

Je ne réponds pas et me contente d'aller dans la cuisine pour manger.
C'est à peine si je touche à mon assiette, je e me prive de manger.
Je ne mérite pas ces plats délicieux qu'Emma me prépare.
Mes mains sont sales à jamais et ça, ça prouve que je ne mérite plus ce bonheur gustatifs qu'Emma m'offre.

Je ne mérite plus tout ça.
Tout ce bonheur que j'ai, je ne le mérite plus.
Je ne mérite pas ma famille.
Je ne mérite pas ma maison.
Je ne mérite pas mon couple.
Je ne mérite pas l'attention qu'on me porte.
Je ne mérite rien.
Je mérite d'aller au tartare.
Je mérite d'aller en prison.
Je mérite de souffrir.
Je mérite que toute la souffrance de ce monde s'abatte sur moi.
Je mérite même pas la mort, ce serait choisir la facilité.

J'aimerais qu'on me pardonne mais c'est impossible.
L'univers ne pardonne jamais un acte aussi atroce que l'homicide.