Changer le passé (TERMINÉE)

Chapitre 40

Harry aurait souhaité qu'ils prennent le même chemin que Hedwige et qu'ils retournent habiter au manoir Potter. Malheureusement, même si il était libéré de tout sort compulsif, Sirius avait librement donné sa parole de laisser la maison de Grimmauld Place à l'ordre du phénix, et il devait encore y résider pendant plusieurs mois. Ni Harry, ni Remus ne voulaient le laisser seul en compagnie de Dumbledore ou des Weasley.

Sirius, qui avait été un peu déçu de ne pas avoir trouver de cadeau pour Harry lors de leur visite au chemin de traverse, affichait désormais un large sourire. Cela ne présageait rien de bon, Harry en était tout à fait conscient, et, au vu de son visage inquiet, Remus le savait aussi. Mais aucun d'eux ne voulait détruire la bonne humeur de Sirius, alors ils se contentèrent de lui rendre son sourire avec circonspection.

Mais toute trace de jovialité disparue une fois qu'ils eurent ouvert la porte d'entrée de la maison des Black. Albus Dumbledore les attendaient de pied ferme dans le couloir d'entrée, indifférent aux hurlements du portrait de Mme Black. Le directeur n'affichait plus son air de gentil grand-père qu'il aimait tant montrer au monde, mais le visage du sorcier qui avait vaincu Grindenwald alors qu'ils avaient été très proches à un moment de leur passé. Toutes autre personne que les trois qui venaient d'entrer auraient tentés de fuir devant ce regard remplit de courroux, mais pas Harry, ni ses gardiens.

" Sirius !" Explosa Albus. " Comment as tu pu être aussi irresponsable ? Tu as mis sciemment Harry en danger ! Que serait il arrivé si les mangemorts, ou même le seigneur noir s'étaient trouvés là ou tu as emmener Harry toute la journée ? Mme Weasley et son mari étaient mort d'inquiétude. Et je vais finir par croire qu'ils feraient de bien meilleurs gardiens pour Harry que toi !"

Harry pouvait sentir la légère pression magique que le directeur laissait échapper. Si Sirius n'avait pas été libéré des sorts, alors il se serait sans doute excusé de son attitude et il aurait promit de ne plus jamais recommencer. Mais, fort heureusement, ce temps était bel et bien fini, et comme les cris de Dumbledore avaient attirés une audience, alors Harry savait que le directeur ne pourrait pas lancer de sorts sur Sirius en ce moment précis.

Harry aurait voulut insulter le directeur, voir même le maudire avec un sort, mais il savait qu'il n'en avait pas le droit. Non pas qu'il respectait trop le directeur pour faire une telle chose, mais parce que ce combat était celui de Sirius. Tôt ou tard, son parrain devrait apprendre à se défendre tout seul. Cela ne lui ferait aucun bien que l'on continue à lui tenir la main, il devait apprendre à se défendre par lui même, même si cela brisait les cœurs de Harry et de Remus.

" Cela suffit, Albus !" répliqua Sirius d'une voix qui ne tremblait pas, à la plus grande surprise du directeur. "Harry était tout à fait en sécurité. Vous parlez beaucoup du retour de Vol.. du seigneur noir, mais quelles preuves avez vous ? Il n'y a eu aucune attaque depuis cette fameuse nuit ou James et Lily ont perdus la vie. Et ne croyez vous pas que avec un loup-garou à ses cotés que quelqu'un ait pu s'approcher suffisamment de Harry pour lui jeter un sort sans être remarqué avant ? Vous êtes plus malin que cela ! Et ne reparlez plus jamais de donner la garde de mon filleul à quelqu'un d'autre, sinon vous pourrez dire adieu à votre lieu de rendez-vous. Promesse magique ou pas, si vous osez me menacer encore une fois dans ma propre maison, alors vous le regretterez amèrement !"

Harry était très fier de Sirius. Le directeur était furieux, mais Harry savait qu'il ne ferait rien devant tout ce monde. Ce qui le surprit le plus fut le fait que Hermione se tenait à coté du portrait de Mme Black, et que cette dernière au lieu de crier des insanité à la jeune "née de moldus", avait son regard fixé sur son fils avec de la fierté au fond des yeux.

" Suivez moi, Sirius !" Ordonna le directeur quand il vit que tous les habitants de la maison suivaient leur conversation. " Nous allons en discuter calmement ailleurs. Je suis sur que nous pourrons trouver un compromis."