Chapitre 22

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Dumbledore se rendit très vite compte qu'il avait été un peu trop dure en donnant cette punition à Harry et Acturus. C'est pourquoi il s'empressa de réduire la durée des colles jusqu'aux vacances d'hivers dans l'espoir d'apaiser la colère qui grondait sourdement au sein de son école. Et cela sembla marcher, tout du moins à l'extérieur des salles communes, mais tant que les élèves continueraient à être pétrifiés, rien ne pourrait totalement revenir comme avant.

Harry n'avait pas été mécontent que sa punition soit diminuée, bien que, en fin de compte, il savait qu'il l'avait méritée. Non seulement il avait perturbé le cour de Lockhart, mais il avait aussi insinué, et pas de manière discrète que le professeur n'était rien de plus qu'un menteur et un voleur. Ce qui l'avait rendu furieux était le fait que Acturus ait eut la même punition alors qu'il n'avait fait que séché les cours. Bien sur, ce simple fait appelait à une punition, mais pas quelque chose d'aussi dur.

Non pas que les colles avec le professeur de charme et de botanique furent dures, bien au contraire. Cela ressemblait plus à des cours particuliers qu'à des colles. Harry et Acturus apprécièrent grandement les connaissances que cela leur apporta, et tout deux furent secrètement déçus que cela ne dure pas tout le restant de l'année comme le directeur l'avait dit.

Ce fut pourtant avec un certain soulagement que Harry reprit le Poudlard express pour retourner chez lui pour les vacances de Noël. Et cette fois, ni Ron, ni Hermione ne virent les embêter. Harry avait reçu une beuglante de Mme Weasley trois jours après la dispute avec son fils. Harry n'avait pas baissé la tête, bien au contraire. Il avait écouté la lettre le traiter d'ingrat et lui interdire de ne jamais remettre les pieds chez eux tant qu'il ne se serait pas excusé proprement de son attitude envers eux et "le pauvre Ronald".

Harry avait bien été tenté de détruire la lettre, mais il savait que cela attirerait bien trop l'attention sur lui. Alors il l'avait écoutée jusqu'au bout avant de continuer son petit-déjeuné comme si de rien n'était. IL vit bien les regards curieux que les jumeaux lui lancèrent, ainsi que l'air supérieur que Ron afficha, mais pour le moment cela n'avait pas beaucoup d'importance. Car toute son attention se portait sur Ginny qui était pale comme la mort. Harry se dit qu'elle ne tarderait sans doute pas à craquer, mais cela n'amena pas la culpabilité qu'il ressentait habituellement quand le sujet de la chambre des secrets était abordé.

Beaucoup de choses avaient changées pour lui, et particulièrement sa façon de voir les choses. Il s'était sentit toute sa vie coupable d'être responsable de la mort de ses parents, et c'était pourquoi il avait eut autant tendance à vouloir sauver tout le monde. Mais il s'y était très mal prit, et le prix à payer en avait été énorme. Il avait agit comme un parfait Griffondor, sans réfléchir. Mais maintenant qu'il avait eut le recul nécessaire, il se rendait compte qu'il aurait dut prendre le temps de la réflexion. Il se refusait à commettre la même erreur une seconde fois.

Harry fut heureux de voir Remus et Sirius qui l'attendaient sur le quai. Malheureusement, un hochement de tête négatif de la part de Remus lui apprit que Sirius n'acceptait toujours pas le fait qu'il ait besoin d'aide. Harry ne savait vraiment plus que faire pour aider son parrain. Seul Sirius avait la possibilité de dire que ça en était assez, mais il ne semblait pas prêt à le reconnaitre. Et Remus, bien que Harry l'adorait, était au fond de lui un lâche qui n'osait rien faire contre ses amis, que ce soit dans le passé avec les maraudeurs et ce qu'ils avaient fait subir à Severus, ou bien maintenant. Si il l'avait vraiment voulut, Remus aurait put mettre du plomb dans la cervelle de Sirius, mais il n'osait pas de crainte de se faire rejeter. Harry détestait cela.

Il adorait pourtant vivre avec les deux hommes, et cette contradiction l'ennuyait. Mais il ne pouvait rien faire pour améliorer la situation en ce moment, et il choisit donc à nouveau d'attendre le bon moment. C'était tout à fait frustrant pour lui de savoir ce qui devait être changé et être incapable de résoudre tout les problèmes en un instant. Il détestait le fait qu'il était encore légalement un enfant. Il se dit que les années passaient vraiment trop lentement !

Changer le passé (TERMINÉE) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant