chapitre 2 : humiliation

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« La prochaine fois, je n'essayerai pas de t'éviter. »



Il n'y aura plus jamais de prochaine fois, mais ça, il doit sûrement le savoir.

Sa façon de me parler ce soir-là était moyenne mais peut-être qu'il était juste encore choqué de ce qui a failli se passer.

Toute façon, ça n'a plus d'importance étant donné que je ne le reverrais probablement plus jamais.

Mais le besoin de savoir qui sont ces hommes ou si ils sont nouveaux ne me quitte pas depuis cette rencontre.

Qu'est-ce que ça peut te faire Teresa ?

Je reprends mes esprits quand je percute avec violence un inconnu.

Je recule de plusieurs pas en arrière et les livres qui étaient fermement dans ma main se retrouvent tous par terre dans un fracas désastreux. Mécontente, je souffle bruyamment en m'abaissant pour les récupérer.

- Excuse-moi, je ne t'ai pas vu. Me lance le grand brun un sourire compatissant.

Je me relève en tenant mes bouquins maladroitement les collant sur ma poitrine. Ma tête se relève un peu plus pour plonger mon regard dans celui de l'homme qui se tient face à moi.

Un grand brun aux yeux d'un marrons aussi clair que le sirop d'érable. Sa corpulence est envoûtante et son sourire et à la l'élégie de la séduction. Son odeur est douce et particulièrement agréable.

Je lui rends son sourire et le contourne silencieuse.

De loin, je peux apercevoir mon train sur le quai en train de signaler la fermeture des portes.

Étant donné qu'il est le seul à me déposer à l'heure à mon lycée, je ne peux pas le rater alors, je presse le pas.

J'ai déjà eu de nombreux avertissements pour mes retards et absences répétitifs et injustifiés et je ne sais par quel miracle ma mère n'est au courant de rien. Si elle se préoccuper plus de moi, elle saurait que je suis tout sauf ponctuelle.

J'ai réussi à me faufiler entre les portes à temps.

Je monte les escaliers que propose le train pour accéder à en haut et vais m'installer aux places tout au fond.

Mes écouteurs dans mes oreilles, une musique se lancent.

- kiss me, kiss kiss me...

Il n'y a personne d'autre que moi. Alors je me permets de chantonner la chanson tout en chuchotant. Les seuls moments où je me sens réellement bien, c'est quand mes écouteurs sont branchés à mon téléphone.

Je regarde le paysage qui défile à toute vitesse devant mes yeux pour la toute dernière fois.

Je ne suis pas triste de quitter l'Italie et surtout cette ville, Dozza. Pas qu'elle ne me plaît pas, non, c'est une très belle ville. Mais le fait d'être consentement seule ne me donne pas l'envie d'y rester plus longtemps.

Quitter l'Italie pour le Mexique ne me rend pas totalement heureuse non plus. Mais c'est sûrement l'occasion de recommencer une nouvelle vie. Mais cette fois, il y aura papa.

Dix années sans lui. Et voilà qu'il resurgit de nulle part.

Je ne sais pas comment je vais devoir me comporter avec lui dans quelques heures.

Est-ce que ça risque d'être bizarre ?

Sûrement

Peut-être qu'il saura m'expliquer pourquoi il est parti ou si c'est vraiment de ma faute.

TERESAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant