chapitre 3 : Les frères Nowak

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C'est lorsque j'entends mon alarme sonner que je me décide à enfin sortir de mon lit.

Il est actuellement 4 h 00.

J'ai décidé de mettre une alarme à cette heure-là pour pouvoir faire un dernier tour dans la petite ville dans le plus grand des calmes et dans la solitude la plus profonde.

Mes chaussons au pied de mon lit, je les enfile avec lassitude et marche sur la pointe des pieds, pour ne réveiller personne.

J'ouvre doucement la porte de ma chambre et sans surprise, je suis entourée par la pénombre.

Pour remédier à cela, j'allume le flash de mon téléphone et me regarde rapidement sur la caméra du téléphone.

Mes cheveux bouclés sont dans tout les sens et mes yeux sont plus rouge que d'habitude. Des traces de mon sommeil sont toujours présentes sur ma joue et enfin, mes lèvres roses sont totalement gonflées.

Je me masse les cheveux une dernière fois et commence à entamer la marche de ce couloir.

Il y a trois chambres à l'étage.

La mienne qui est située tout au fond du couloir et les deux autres qui sont face à face, dédiés à ma mère et à mon frère.

Je vois l'escalier en bois à quelques mètres de moi.

Je descends les marches un à un et le passage de mon corps fait grincer les escaliers anciens. Dans ce silence, je crois entendre un bruit qui réveil mes sens et une grimace si suis lorsque derrière moi la présence de mon frère se fait ressentir. 

Je me retourne et le vois la, à quelques mètres de moi, me scrutant.

Ses cheveux en bataille et ses yeux à moitié ouverts me prouvent qu'il vient tout juste de se réveiller.

- Où vas-tu ? Me questionne-t-il de sa voix rauque et fatiguée.

- Chercher un verre d'eau.

Je lui réponds du tac au tac pour ne pas paraître étrange. Je me suis déjà entraînée au cas où cette situation arriverait. C'est la première fois que je me fais attraper.

Matteo me regarde avant de ricaner tout doucement.

L'une de ses mains se pose sous son tee-shirt blanc.

Il me lance un dernier regard blasé et me dit :

- Tu me prends vraiment pour un con en plus ? Tu sors à cette heure toi maintenant ?

Je n'essaye pas de nier. Il me regarde pendant de nombreuses minutes avant de descendre à son tour les escaliers me dépassant pour pouvoir enfiler ses chaussures. Je le regarde faire sans comprendre. C'est quand il ouvre la porte d'entrée en m'attendant devant que j'assimile la situation.

- Je n'ai pas besoin que tu m'accompagnes, je compte juste faire un petit tour et rentrer. Lui chuchotais-je en le fusillant du regard.

Tout en m'ignorant, il s'avance vers l'extérieur. Je lève les yeux au ciel, remplace mes chaussons par des chaussures d'extérieur et claque la porte doucement.

Je finis par accepter et le suis les bras croisés laissant une distance entre nous.

Si je quitte l'Italie, c'est en partie de sa faute.

C'est lui qui a eu la brillante idée de m'envoyer chez papa pour attention, je cite : « Ma sécurité ». Maman a bien évidemment accepté.

Ça étonne qui même ?

- Quand on était gamin, je t'appelais palla di fuoco. Tu t'en rappelles ?

TERESAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant