TERESA

Chapitre 18 : Une douleur inexplicable.

MENDES

J'ai cette mauvaise habitude de vouloir rigoler quand la situation est grave.

Je me pince les lèvres pour ne pas céder au rire nerveux qui rêve de franchir la barrière de mes lèvres. Je ne trouve pas ça drôle. Au contraire, j'en veux à Adam d'avoir fait un truc pareil. À son cousin en plus.

Andres revient avec un verre d'eau qui déborde tant, il a abusé, et le tant à Hayden, assis sur le canapé. Les yeux de mon frère sont fuyants n'osant pas regarder Hayden pour la simple et bonne raison, qu'il, est certain qu'Adam n'y est pour rien. Pour lui, il a une excuse en béton qui explique sa conduite des plus fâcheuse. Je le pense aussi d'ailleurs.

Le blond s'assoit à mes côtés.

- Comment tu l'as appris ? Demande Andres.

Mon regard se pose sur Hayden attendant avec impatient la réponse.

Comment il l'a appris ?

Celui-ci, regarde ses chaussettes blanches. Il avait retiré ses chaussures sales de mon tapis pour mon plus grand bonheur. Le regard dans le vide, il semblait s'être enfin calmé. Même si sa respiration était rapide et ses poings toujours serrés.

- Cette salope me l'a craché au visage.

Alalala, Charlotte.

Son pied tape nerveusement sur le marbre noir.

- Elle m'a dit « Toute façon, j'ai toujours eu un faible pour Adam. Ne le prends pas personnellement, mais lui, c'est un autre level. »

Sa voix tremble. Je sais qu'il aime cette fille comme il n'a jamais aimé au paravent. Quand il me parlait d'elle, ses yeux brillaient et il en perdait même ces mots parfois. Il avait des projets futurs avec elle. Il était heureux de la faire sortir de la pauvreté qu'elle et ses parents subissait lorsque son père avait perdu son emploi il y a des années. Ce n'est pas facile pour lui de parler de ses sentiments, mais en fait, il n'a pas besoin de nous en dire plus pour qu'on sache que sa déception est énorme.

Je ne peux imaginer à quel point il se sent mal.

Je me demande comment j'aurais réagi à sa place. Lui, il cherche seulement Adam alors que moi, j'aurais brûlé toute cette planète jusqu'à qu'il y est du feu dans chaque recoin de la Terre. Pour apaiser une douleur qui est intouchable. Oui, j'aurais exactement fait ça. Répandre la haine et la colère sur mon chemin.

- C'est donc ça l'amour ?

Je fronce les sourcils et le regard vif de mon cousin me transperce le corps. Sa voix est remplie de dégoût.

- Ressentir des choses fortes pour quelqu'un, mais finir brisé à la fin ?

Ses doigts se resserrent sur le verre qu'Andres lui avait servi.

- Vous avez raison finalement. L'amour n'est qu'une merde.

Il se lève sans dire un mot de plus et sans nous adresser un regard, il se dirige vers ses chaussures à l'entrée qu'il enfile très rapidement.

Il ouvre la porte et nous lance un regard qui promet le chaos.

- Vous lui direz que je suis à sa recherche.

Il claque la porte derrière lui avec tellement de violence que je suis certain que les murs sombres ont tous tremblé. Nous n'avons rien dit et rien fait durant les minutes qui on suivit son départ.

Je n'arrive toujours pas à croire que ce qu'il vient de se passer est bien réel.

- Putain de Nowak. Chuchote Andres.