Chapitre 28 : Self-control

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TERESA

L'ambiance qui règne dans la pièce est devenue très dangereuse pour lui tout comme pour moi. Mes bras me grattent sous le stresse que je viens de me créer toute seule.

Je déteste le jeu que j'ai proposé et honnêtement, je ne sais pas qui m'a envoyé me jeter dans la gueule du loup de la sorte.

Surement les réponses que j'ai du mal à décrocher et j'y vois là, une opportunité d'obtenir ses réponses.

Il a promis alors, il doit tenir sa promesse.

C'est une obligation.

La tête qu'il affiche est indéchiffrable et pourtant, dans ses pupilles sombrent, la lueur que j'aperçois me prouve cette envie d'y jouer.

Il est très malin, mais sur ce coup, il est seulement prévisible.

Je sais exactement, quel genre de question il posera et je me doute que d'une certaine façon, il est conscient que je l'ai cerné dans cette observation et d'ailleurs il ne le cache pas.

Adam est dans une détente pénible pour mes pupilles.

Entre temps, il est sorti prendre un verre et une bouteille de whisky qu'il a pris soin de déposer sur le sol, devant sa jambe. Son corps est incrusté dans le canapé blanc tout au fond de la chambre.

La pièce pourtant éclairée semble sombrer de plus en plus sous mes yeux et rétrécir également.

Je n'ai pas peur de jouer, mais en revanche, je crains les vérités qui sortiront de sa bouche.

- Pose ta question. Dit-il.

Ses bras se sont détendus sur les appuis du canapé, un verre à la main.

Je pince ma lèvre inférieure avec mon pouce et mon index réfléchissant à la question que je lui poserai.

- Pourquoi mon père ne voulait pas de moi ?

Dire qu'il ne voulait pas de moi, m'a secoué le cœur. Mon propre père ne veut pas de moi alors, qui voudrait d'une Teresa dans sa vie ? Qui m'accepterait dans sa vie et dans son cœur ?

Personne.

- Parce que c'est un enfoiré qui ne pense qu'à lui et à son empire.

Son empire ?

Je ferme les yeux essayant de trouver le lien entre Adam, mon père et mon frère. Quelque chose me dit qu'ils sont tous dans le même bateau. Tous dans des terrains sombres et glissants.

- À moi, continue-t-il. Quelqu'un t'a poussé à te brûler ?

- Qu'est-ce qui te fait penser ça ?

- C'est moi qui pose la question.

J'expire un coup en sentant mon corps monter en pression et mes mains devenir moites.

Ma bouche devient pâteuse essayant de placer des mots sur mes pensées qui ont du mal à se délivrer la maintenant.

- Ma mère. Finis-je par avouer. Quand je faisais quelque chose qui l'énervait, elle me brûlait. Alors, au fur et à mesure, j'ai trouvé ça normal, mais, intérieurement, je sais que ça ne l'est pas.

J'ai regardé devant moi durant tout mon aveu. Ma voix s'est brisée à la fin et ma gorge me brûle me laissant une sensation de fumée se disperse dans tout mon abdomen, noyant mes poumons et me rendant la respiration difficile.

TERESAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant