Chapitre 16 : Eau gelée

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- DÉBOUT.

Je me suis réveillée en sursaut à l'instant où j'ai senti qu'on me retirait la couverture qui réchauffait mon corps.

- Bouge-toi, on y va.

Je regardais cet homme qui avait fait irruption dans ma chambre tel un tsunami. Il marche vers les grands rideaux blancs et d'un coup de bras, la lumière transperce les vitres éclairant la pièce. Mes yeux se ferment à cause de l'agressivité du jour.

Adam sort de la chambre et je râle tout en me levant. J'avais cette grosse envie de pleurer la maintenant tant j'étais énervée contre lui. Comme si cela ne suffit pas, je glisse sur l'un de mes vêtements qui était jeté par terre.

Merde.

Lorsque le sol en marbre devient beaucoup trop près de mon visage, mes yeux se ferment violemment attendant le moment qui me sera fatal. Moment qui n'arrivera jamais puisque Adam attrape mon tee-shirt qu'il tire en arrière m'évitant la chute.

- Pff. Souffle-t-il.

Je me défais de son emprise ne faisant pas attention à ces petits commentaires désagréable. Sans plus attendre, je me dirige vers la salle de bain d'un pas lent.


***


Le vol a été très fatigant pour moi. On avait repris le jet privé de la dernière fois. Le silence a été présent durant tout le trajet. J'étais vraiment mal à l'aise et angoissais à l'idée qu'il pète les plombs sur moi pour je ne sais quelle raison.

Mais on est arrivé au Canada sans aucun moment de violence. Tant mieux.

Je le suis avec mon sac sur le dos. Sur ses épaules larges, repose un sac de sport noir et blanc assez remplie comparé au mien.

J'espère que j'ai pris assez de vêtements...

Il fait très froid ici et je n'arrête pas de réchauffer mes mains entre elles, mais cela ne sert à rien. Je me maudis intérieurement de n'avoir rien pris a par cet énorme sweat qui tient chaud de rien du tout. Adam, lui, est bien couvert et pour ça, j'ai envie de l'enterrer vivant.

C'est lui qui mérite d'être mort de froid.

- T'es lente.

Je le hais.

Je me presse le pas pour ne plus entendre ce genre de remarque. Je déteste quand on me fait des remarques. Ça ne fait qu'abaisser ma confiance en moi.

On arrive très vite devant une voiture d'un orange fluo garé juste derrière un grillage. Je devine que ce véhicule n'appartient pas à Adam, car un homme brun d'une trentaine d'années en sort. Les traits de son visage sont dure tout comme sa personne. Son corps est imposant et les nombreuses cicatrices sur sa peau non tatouée me laissent perplexe. Vêtu d'un débardeur blanc qui est imbibé de sa transpiration et d'un simple jean gris, il s'avance nonchalamment vers nous.

Il dégage une odeur nauséabonde.

Je me retiens d'émettre un bruit de surprise, ou une simple grimace pour ne pas le vexer, mais Adam lui, ne se gêne pas. Son visage aborde un dégoût profond. Il se pince même le nez parfois.

L'homme regarde Adam et une espèce de tension se fait ressentir entre les deux.

Il tend sa main à Adam qui la regarde sans réagir.

- Holà. Dit-il sans enthousiasme en s'adressant à l'inconnu.

L'homme comprenant qu'Adam est bien décidé à ne pas lui serrer la main, la retire. Si ses traits étaient dure en sortant de sa voiture, cette fois, ils ont triplés. Il finit par pauser son regard sur moi. Je n'avais pas remarqué cette cicatrice qui régnait sur son visage. Plus précisément sur sa joue.

TERESAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant