Chapitre 37 : Une dose d'enfer

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TERESA



« Tes yeux rendent mon fardeau plus léger quand je les regarde. »

J'ai hurlé à m'en déchirer la voix, mais j'ai arrêté lorsque cet homme a enfoncé ses doigts au fin fond de ma gorge comme pour m'étouffer.

« J'ai toujours aimé aller vers tout ce qu'il déteste. »

J'ai essayé de me débattre, mais j'ai abandonné à l'instant où j'ai senti cette lame si froide parcourir l'arrière de ma nuque hérissant chaque poil de mon corps et rendant mon supplice encore plus étouffant qu'il ne l'est déjà.

« Una rosa bianca in un bouquet di rose nere »

J'ai tout arrêté lorsque je me suis souvenue que je m'étais promis de ne plus être cette fille.

Alors j'ai inspiré et j'ai fermé les yeux à travers ce bandeau qu'il a serré au point de m'en arracher une fine douleur.

J'ai écouté.

Ils sont trois.

J'ai senti.

Un endroit humide.

J'ai compris.

Un imprévu.

Un enlèvement.

Les battements de mon cœur résonnent dans mon crâne comme une chanson qui ne fait que me torturer de secondes en secondes.

Il faut que je respire.

Il faut que j'inspire tout cet air qui n'arrive plus à circuler correctement vers mes poumons tant ma peur a atteins sa limite mais, je n'ai pas le droit d'abandonner.

Abandonner comme la fois où j'ai supplié Adam de me prendre la vie.

C'est terminé, cette époque est lointaine.

- Qu'est-ce qu'elle a la gamine, elle ne bouge plus. Lance un homme, dont la voix semble grinçante. En tout cas, elle est bonne. Poursuit-t-il.

Des rires se font entendre.

Des rires qui raisonnent dans mon être et me font détester encore plus l'être humain.

Détester le monde qu'est celui de mon père mon frère et de l'homme avec qui je suis constamment. Un monde que je n'aurais jamais voulu connaître.

Un univers à l'opposé de celui des contes de fées qui racontent amour, simplicité et rêve. Ici, le chaos, le désespoir, le sang, la haine et le pêché seraient une parfaite avance pour décrire la noirceur de ce monde.

- Cállense, idiotas. (Taisez-vous bande d'idiots.)

Le troisième homme de la pièce.

Sa voix et aigue et des plus désagréables pour mes oreilles.

Son odeur a rempli mes narines lorsqu'il a attrapé ma taille de son bras et m'a collé sa main à la bouche m'ordonnant le silence.

Tout près de mon oreille, son souffle sur ma peau m'a donné des frissons glaçants et j'ai détesté cette sensation d'être touché une fois de plus sans mon consentement.

- Merci de m'avoir prévenu de sa présence au casino. Crache-t-il en caressant ma nuque et immédiatement, je tire sur les cordes qui sont scellées à mes deux poignets serrés contre les parties latérales de la chaise. Vous pouvez disposer.

TERESAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant