chapitre 27 : Vice-Versa

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ADAM

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Mexique
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L'eau qui ruisselle sur mon corps me donne une sensation de purification intense.

La buée s'installe sur les vitres de la douche, et un vaste nuage de vapeur a pris possession de ma salle de bain depuis de nombreuses minutes maintenant.

Pourtant, malgré cette détente que mon corps subit, mon cerveau n'arrête pas de diffuser les mêmes souvenirs en boucle. Le genre de souvenir qu'on aimerait noyer dans de l'acide.

Aujourd'hui, ce sont ces mêmes souvenirs, qui me donnent l'impression d'être presque enterré vivant.

D'être sous terre, exactement comme ce qu'elle est aujourd'hui.

Morte.

Morte.

Morte.

Le temps fera tout, c'est ce qu'on dit n'est-ce pas ? Mais la réalité est tout autre.

Le temps est seulement un lent processus d'année en année qui nous prouve chaque jour que la mort peut surgir de façon injuste et emporter avec elle, des personnes qui mériteraient qu'on brûle pour elles.

Ce genre de personne pure et aux défauts inexistant. Juste et raisonnable. Grande et à la fois si petite.

Ce genre de personne qui nous font toujours avancer malgré les chaînes qui nous sont fermement accrochées aux chevilles et nous faisant couler au fin fond de l'océan avec une mort certaine.

Ces personnes, méritent qu'on se jette dans le vide pour elles.

Alma, méritait que je me jette dans un monde inconnu.

Que je brûle de tout mon être.

Juste pour elle.

Pour ma sœur.

Je n'ai pas réussi à pleurer sa mort alors que je sentais au plus profond de mon être le feu qui s'était éteint en moi lorsque son souffle avait fait de même.

C'était douloureux. Extrêmement.

J'aurais aimé pleurer quand j'ai senti son corps se refroidir dans mes bras et voir que ses yeux pétillants devenaient vide de vie.

Mais les larmes sont une barrière interdite pour moi. Elles ne coulent pas avec facilité comme...

Elle.

Mes pleurs sont inexistant, laissant place à cette liane parsemait d'épine entourer mon cœur boulversé à chaque centimètre possible. Celle-ci, compresse mon organe vital avec haine et rage.

Tandis que les siennes coulent avec rapidité et intensité.

Ses larmes, rendent ses pommettes humides et rendent ses taches de rousseurs plus voyant, plus... plaisant malgré sa tristesse évidente.

Sa détresse est frappante alors que la mienne est inaudible mais malgré ça, cette tonta arrive tout de même à les entendre juste en posant son regard dans le mien.

TERESAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant