TERESA

Chapitre 15 : Rencontre « par hasard »

MENDES

Je me gare un peu plus loin d'elle ne voulant pas qu'elle remarque ma présence. De là où je suis, je peux la voir marchant de façon élancée sur le petit trottoir se rendant dans un café ou elle a donné rendez-vous à un homme d'une trentaine d'années.

Elle n'a pas changé.

Elle est toujours cette femme imposante, que j'ai malencontreusement percuter dans les couloirs de l'hôtel ce jour-là. Je m'en souviens parfaitement. Son regard m'avait semblé être le plus gracieux que j'ai pu observer. Ses cheveux d'un afro 4 c, étaient divin et incroyablement bien entretenu. Sa peau ébène sans aucune imperfection m'avait fait apprécier cette vue des plus paradisiaques.

« Excusez-moi monsieur, je cherche mon frère Harry. Il a oublié son téléphone à la maison. Il est vraiment tête en l'air. »

Son rire me revient et son petit sourire également. Je ne pouvais pas la laisser mourir alors, j'ai tout fait pour la faire sortir de ce piège.

Elle porte une robe blanche qui fait parfaitement ressortir sa couleur de peau.

Elle est divine.

Quand je ne la vois plus dans mon champ de vision, je sors de la voiture. Je sais qu'elle a tourné à l'angle et je sais parfaitement où la retrouver. Et je sais aussi très bien comment l'aborder.

Très rapidement, je pousse la porte du petit café et m'installe à une table opposée de là où elle se trouve. Sans surprise, elle est assise face à un homme qui ne m'est pas inconnu. Si mes recherches sont bonnes, cet homme est un ami d'enfance de Walker. Il a aussi été le dernier à le joindre avant de mourir.

Je n'entends pas ce qu'ils se disent, mais je le vois lui glisser une feuille qu'elle scrute avec attention. Son regard se repose sur lui et elle lui sourit. Lorsque le serveur vient déposer la commande à leur table, une pose se fait entre les deux.

Une courte pause, seulement le temps que son regard se pose sur moi durant quelques secondes avant de replonger vers son interlocuteur qui est de nature plutôt bavard à mon avis. J'attrape mon téléphone qui est sur la table et répond au message d'Andres que j'avais vu avant d'entrée dans ce café. Je l'ai juste oublié.

« Le sale blond :

J'espère pour toi Mendes que tu n'as pas pris ma voiture. Toi et Adam vous aimez trop toucher mes affaires alors que vous avez plus de trente bagnoles chacun.

Vous :

Désolé frangin, mais ta Bentley m'a supplié de la conduire.

Le sale blond :

Je jure que je vais te briser le cou putain de Nowak de mes deux.

Vous :

Ouais ouais A+ »

J'éteins mon téléphone et le dépose sur la table. Lorsque la jolie demoiselle se décide à se lever, je fais de même. Elle est scotchée à cette lettre et moi, je prends mon téléphone faisant semblant d'être occupé dessus ce qui n'est absolument pas le cas.

Nos corps se bousculent.

Héhé. Tout se passe comme prévu.

Tout de suite, je range mon portable dans ma poche en lui souriant faussement.

- Veuillez m'excuser mademoiselle, je ne vous ai pas vu.

Elle range sa feuille dans une enveloppe avant de la ranger dans son sac à main.