Chapitre 24 : Entends ma voix.

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TW : agression sexuelle
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TERESA

- Prépare tes affaires.

Il est entré dans la chambre comme un ouragan, en faisant claquer la porte contre le mur.

- On part demain soir.

Il dégage quelque chose de plus, envahissant. De très envahissant.

Dans ses yeux, j'arrive à y lire une certaine reconnaissance qu'il essaye de dissimuler derrière un regard meurtrier.

Je n'y prête aucune attention, me concentrant sur ses cheveux mouillés et sur l'odeur de son shampoing, qui dégage un parfum sucré, agréable pour mes narines.

Je le trouve plus séduisant lorsqu'il est vêtu de couleur claire, mais je ne peux oublier à quel point cet homme est monstrueux malgré la beauté époustouflante qu'il possède.

Les plus beaux phénomènes sont souvent les plus chaotiques.

Mais Adam lui, est plus que chaotique.

- Je déteste quand tu poses aussi longtemps tes yeux sur moi. Chica.

Je ne dis rien, et me lève du lit que je n'ai pas quitté depuis les nombreuses heures qui ont suivi mon cauchemar.

Je n'ai pas réussi à me rendormir, car, à chaque fois que mes yeux se fermaient, maman réapparaissait, toujours plus mauvaise, vicieuse, et effrayante.

Adam se tient à côté de la porte.

Je passe devant lui, mais il m'arrête de ses mains sur mes épaules.

Je ne me retourne pas, mais j'arrive à le sentir, grand et imposant derrière mon dos. J'essaye de cacher l'angoisse que me procure son toucher.

- Je tenais juste à te dire que je t'ai trouvé particulièrement pathétique en essayant d'appeler une centaine de fois ton frère qui ne t'a jamais répondu. Lance-t-il.

Glaçante. Sa voix était glaçante et elle tranchée mon cœur sans aucun remord.

Il était monstrueux et moqueur.

« Allo Matteo, rappelle-moi, j'ai refait un cauchemar. »

« Matteo, c'est encore moi, Teresa. J'ai tellement peur sans toi. »

Allo.

Matteo.

Rappelle-moi.

Je t'en supplie...

- Complètement pathétique, oui. Redit-il plus fort et plus sèchement.

Mes dents, grincent et mes yeux sont rivés sur la plante intérieure qui est plantée dans un magnifique pot en spirale gris, moderne.

Je me retenais de lui jeter à la figure.

Je fournis un grand effort pour ne pas me retourner et le prendre de haut à mon tour, voulant être la plus intelligente de nous deux, pour écourter notre échange.

Je le laisse donc là, en me dégageant violemment de ses mains d'un simple coup d'épaule et me dirige vers la cuisine.

Un endroit simple et pur. Les murs blancs et les meubles de la même couleur, faisaient concurrence à la maison du Mexique. Le carrelage large et long de couleur blanc, était brillant et glissant signe qu'il a été nettoyé avant ma descente.

TERESAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant